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L'Albatros, Baudelaire

Commentaire de texte : L'Albatros, Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Avril 2017  •  Commentaire de texte  •  1 132 Mots (5 Pages)  •  1 085 Vues

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Charles Baudelaire est un artiste du 19e siècle, associé au mouvement romantique contre son gré. Il est notamment connu pour son receuil de poèmes dans Les fleurs du mal publié en 1857, dans lequel certains poèmes ont été censurés car jugés trop choquants pour l'époque à cause de l'évocation de la mort, de l'érotisme, du spleen... Ici, nous allons nous intéresser plus particulièrement au poème L'albatros inscrit dans la séquence "Spleen et Idéal" qui se trouve dans la deuxième partie du receuil. Il est composé de quatre quatrains en rimes croisées. En effet, ici nous avons un poème hautement symbolique lié à l'animal l'albatros qui nous montre la cruauté des hommes et de ceux qui la subissent. A partir de là, on peut se demander comment l'albatros reflète le poète? Dans un premier temps, nous verrons que l'animal est tourné en dérision par les hommes et dans un second temps la valeur symbolique de celui-ci.

Dans un premier temps, nous avons juste l'évocation d'une scêne de vie en mer, on a une sorte de description du paysage, on a l'impression qu'un tableau se dresse devant nous : "vastes oiseaux des mers" qui met en avant une rime croisée avec "le navire glissant sur les gouffres amers". De plus, il y a le champ lexical du maritime tel que : "hommes d'équipage" (v1), "oiseaux des mers" (v2), "voyage"(v3), "navire"(v4)... Il y a deux mondes bien distincts, celui d'en haut, qui évoque la liberté et celui d'en bas qui évoque celui des humains et donc de la cruauté.

Dès la première strophe, on comprend clairement que c'est ce que Baudelaire pense et ressent, il montre directement les albatros comme des oiseaux majestueux , ils sont qualifiés de façon très méliorative : "vastes oiseaux des mers" (v2), "indolents compagnons de voyage" (v3), "leurs grandes ailes blanches" (v7), "princes des nuées" (v13). On peut aussi voir que le monde dans lequel évolue l'albatros met encore plus en avant sa grandeur, puisqu'il est en cohésion avec le monde marin, qui lui donne un air de liberté. Ils sont en parfaite symbiose : "ces rois de l'azur" (v6). L'albatros est évoqué dans toute sa grandeur comme le confirme l'enjambement des vers 1 et 2 qui suggère l'immensité des espaces que l'albatros a à parcourir.

Mais en effet, la cruauté des hommes reprend vite le dessus. Il y a clairement une domination de l'homme sur l'animal. La cruauté des marins qui sont brutaux et grossiers est clairement mise en avant. Mais étrangement, ces marins n'ont pas vraiment d'identité ils sont simplement décrit comme des "hommes d'équipages" (v1), ils sont simplement montré comme des êtres cruels qui n'ont rien d'autre à faire que "d'agace[r] son bec avec un brûle gueule". Dès le  premier vers du poème, la couleur est annoncée : "souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipages prennent des albatros [...]" (v1-2). Les hommes semblent indiférenciés par cet amusement cruel qu'ils leur font subir : "l'un agace" (v11) , "l'autre  mime" (v12). En effet, une fois les albatros au sol, les hommes ont prit le dessus, autant l'oiseau en vol est un oiseau majestueux à l'allure souveraine désigné par la périphrase du vers 16 : "les rois de l'azur", autant lorsqu'il se pose il paraît ridicule : les "ailes" du vers 7 sont qualifiées des deux épithètes "grandes" et "blanches" contre "les avirons" (vers 8). La beauté ( vers 10) est mise en relation avec la laideur du vers 10. Du vol royal (vers 3), on passe au boitement de l'infirme (vers 12). On peut voir aussi ici que les hommes font parfois des choses stupides pour vaincre le fameux spleen baudelerien.

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