Elle avait pris ce pli, Pauca Meae

Texte 4

Lecture linéaire

‘’Elle avait pris ce pli…’’, Pauca Meae

Les contemplations, Victor Hugo 1856

Introduction :

‘’Elle avait pris ce pli’’ est le 6e poème du Livre IV, il fait partie des 4 poèmes qui évoque un passé heureux. Un poème composé d’une strophe en 26  alexandrins et en rimes suivies. Le poème est écrit 3ans après la mort de sa fille Léopoldine. Il trace le portrait en action d’une enfant attachante pleine de vie à laquelle il rend hommage. Toutefois la douleur de l’absence est toujours sensible.

Problématique :

En quoi ce poème apparaît-il comme une pièce maîtresse du culte du souvenir ?

Composition du poème :

V.1 à 17: La relation privilégiée père/fille

V.18 à 22:Un tableau familial touchant

V.23 à 26 :La plaie encore à vif

I-La relation privilégiée père/fille.

Dans les V.1à17, le poète souligne la force du lien au quotidien

• V.1,2 : la proposition de ces vers évoque une sorte de rituel, avec la valeur de l’habitude du plus-que-parfait ‘’avait pri’’ avec CCT ‘’chaque matin’’ et avec la rime suffisante ‘’enfantin/matin’’.
• V.3 : La comparaison lumineuse ‘’ainsi qu’un rayon qu’on espère’’ souligne l’impatience du père et le besoin qu’il a de la présence de sa fille.
• V.4 : Entrée de Léopoldine avec le verbe ‘’elle entrait’’ un discourt rapporté au style direct ‘’bonjour mon petit père’’ à valeur très affectueuse. → réciprocité de l’amour entre le père et la fille.
• V.5à7 : portrait en action de Léopoldine avec une accumulation de proposition brèves, elle souligne la vivacité et la spontanéité de la fillette. Accentuée par les enjambements + impression de joie de vivre, elle se sent en confiance dans l’espace de son père. Elle prend des libertés dans les affaires de son père ‘’dérangeait mes papiers, et riait’’.
• V.6: le verbe ‘’riait’’ montre qu’elle ne craint aucune punition.
• V.7 : Les adverbes ‘’puis soudain’’ introduisent le verbe ‘’s’en allait ‘’ (imparfait)   → marque un brusque départ. En l’espace de 4vers, l’enfant est venu, à offert un moment heureux avec son père puis est reparti avec légèreté exprimée par la métaphore ‘’comme un oiseau qui passe’’.
• V.8 : action bien faisante ‘’la tête un peu moins lasse’’→ C.C manière.

Léopoldine à un rôle de muse au poète, grâce au sentiments qui lui inspire.

• V.9 : L’enfant interrompt le travail son père ‘’mon œuvre interrompue’’
• V.10,11 : ‘’parmi mes manuscrits’’, ‘’quelque arabesque folle qu’elle avait tracée’’
• V.11 : ‘’quelques arabesque’’ les traces de Léopoldine servent à la création poétique du père,
• V.13 il l’avoue avec ‘’venaient mes plus doux vers’’

→ une magie inexplicable du pouvoir d’inspiration de sa fille avec l’incise ‘’je ne sais comment’’.

+ grande douceur des assonances avec les son -ou ‘’où’’ et ‘’doux’’ et les sons -en ‘’comment’’ → l’attendrissement.

• V.14 : hommage a Léopoldine → morale qui rend hommage au qualité élevée de Léopoldine (bonne chrétienne), respectueuse de la vie dans une sensibilité très romantique.
• V.15,16 : haute valeur morale souligné par une héloge ; lexique de la spiritualité avec ‘’esprits’’ et ‘’son âme’’ (clarté de son âme) qui confirme l’aura de l’enfant.
• V.17 : grande proximité affective, réaffirmer par le chiasme ‘’sur tout à tous moment’’

Conclusion : première étape, une enfant exceptionnelle ainsi que la force du lien avec son père.

II-Un tableau familial touchant

• V.18à22 : peinture d’un bonheur simple et quotidien dans le cercle familial.
• Passage d’un tableau plus collectif dans une atmosphère conviviale et épanouissante marque par la tournure exclamative avec l’interjection

‘’Oh !’’ assez nostalgique et du verbe exclamatif ‘’que de’’.

Il y a une quantité de souvenirs marquées par le pluriel et les 2adj épithètes très valorisant ‘’radieux’’, ‘’charmant’’ mise en valeur par la diérèse pour radieuse.

• V.19 : nouvelle accumulation ‘’raisonner langue,histoire et grammaire’’veillé familial qui cultive l’esprit des enfants par l’accès a l’humanités. Victor Hugo à un rôle important d’éducateur.
• V.20 : effet de nostalgie avec ‘’mes quatre enfants groupés sur mes genoux’’.
• V.20,21 : dans l’enjambement de ces vers il y a une impression d’intimité très douce identifiant les êtres et les individus qui participent au bonheur du poète ‘’quelques amis’’, ‘’leur mère’’, ‘’mes quatre enfants’’.

Connotations de confort de chaleur, d’endroit douillé. Le verbe ‘’causant’’ → endroit paisible.

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