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Correction corpus poésie

Commentaire de texte : Correction corpus poésie. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  22 Novembre 2018  •  Commentaire de texte  •  565 Mots (3 Pages)  •  972 Vues

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S5/D8  

                          Corrigé de la question sur corpus

        La ville, en plein essor au xixe siècle, a inspiré des poètes comme Baudelaire, Rimbaud ou Apollinaire. Au xxe siècle, alors que l’urbanisation s’intensifie, elle prend en littérature une importance particulière, inspirant l’admiration ou l’appréhension. Cendrars rend compte de sa première vision de Moscou dans La Prose du Transsibérien et Senghor décrit New York dans Éthiopiques. Follain, dans son poème en prose « Vie urbaine », évoque une « petite ville » sans nom. Il conviendra, de ce fait, de se demander quelles images de la ville sont ici véhiculées. Nous montrerons d'abord qu'elle se définit positivement, par sa beauté, pour ensuite évoquer un aspect plus sombre, plus froid.

        La ville est synonyme de beauté, dans un premier temps, comme le souligne Cendrars qui évoque Moscou à travers la métaphore filée de la pâtisserie. Celle-ci rapproche, en effet, le « Kremlin » d'un « gâreau tartare » au vers 11, « croustillé »,  « mielleux » au vers 14, suggérant la gourmandise et donc l'attrait qu'exerce la ville sur le poète. Senghor confirme cette idée en utilisant le terme « beauté » au vers 1 et en personnifiant New-york en une femme séduisante grâce à l'analogie entre les gratte-ciel et « ces grandes filles d'or aux jambes longues » du vers 1. La ville possède donc une image positive, celle d'un lieu attirant, esthétique.

        Dans un deuxième temps, cette ville que chantent les poètes se caractérise aussi par l'idée de profusion, qu'il s'agisse des habitants qui la peuplent ou de leurs avtivités, comme chez Follain qui  « sui[t] les passants » aux lignes 1 et 2, qui « s'arrêt[e]  devant les petites épiceries » à la ligne 4. Les pluriels confirment cette notion d'abondance qui apparaît également chez Cendrars par le biais des nombres avec les  « sept gares et les mille et trois tours «  du vers 5, signalant, par ailleurs la grandeur de l'espace concerné que souligne Senghor avec le recours aux adjectifs « grandes » et « longues » au vers 1.  La ville exerce donc une fascination indéniable sur les poètes.

        Mais ces derniers ne se limitent pas à en donner une image positive puisqu'ils dressent de la ville un tableau contrasté, la décrivant également  sous un jour plus sombre. Ainsi les textes évoquent-ils l'idée d'un lieu froid souligné dans Ethiopiques , par l'évocation d' « yeux de métal » et d'un « sourire de givre » aux vers 2. L'endroit est montré, par ailleurs, dans ses aspects plus « sombres » convoqués à la ligne 4 de la  « Vie urbaine » ou au vers 16 chez Senghor avec l'adjectif « obscures » qui confèrent à l'espace un aspect plus inquiétant, presque fantastique. Il est en effet question de « feux follets » au vers 14 d' « A new-York » et Follain utilise l'adverbe « fantomatiquement » pour caractériser la ville.  Celle-ci exerce, par conséquent, fascination et répulsion ou malaise sur les poètes qui l'observent.

 

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