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Apollinaire, Adieu, poèmes à lou

Commentaire de texte : Apollinaire, Adieu, poèmes à lou. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Juin 2019  •  Commentaire de texte  •  862 Mots (4 Pages)  •  1 812 Vues

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Apollinaire, Poème XVIII, « Adieu », Poèmes à Lou

Auteur : voir apo 1

Oeuvre : voir Apo 1

Ici : En garnison à Nîmes, il a eu un permission en janvier où il a pu voir Lou, mais celle –ci part le 6 février rejoindre son autre amant ( ce qu’il appelle son « voyage au nord »). Lettre originale dans laquelle il lui confie son amour tout en laissant planer les menaces de mort que représente la guerre.

Problématique : En quoi ce texte est-il original ?

Plan :

  1. Original sur la forme
  1. Lettre
  2. Poème

  1. Original sur les thèmes
  1. L’amour et Lou
  2. Le temps qui passe et l’adieu
  1. Original sur la forme
  1. Une lettre
  • On retrouve les caractéristiques d’une lettre :
  • Date : 4 février 1915
  • Titre : adieu, = objet de la lettre
  • Fin de lettre : « adieu de Nîmes dans le gard », typique de la fin d’une lettre
  • C’est un « je » qui s’adresse à un destinataire : Lou, mentionnée à chaque vers par l’acrostiche + « envoie aussi des lettres ma chérie », « a toi » = énonciation typique d’une lettre
  • Ton de la lettre = intime : diminutif Lou pour Louise, tutoiement, vocabulaire affectif comme «  ma chérie », « mon cœur »
  • Contenu de la lettre = descriptif, « le ciel est pur », « la nuit est tombée », « on va rentrer »
  1. Un poème
  • Forme versifiée très classique :
  • 3 tercets
  • Alexandrins
  • Rimes suivies, de qualité suffisante
  • Le poème prend la forme d’un acrostiche, forme très ancienne empruntée à la poésie médiévale courtoise. Un acrostiche = poème dont les initiales lues dans le sens vertical composent un nom ou un mot-clé.
  • Pourtant, ce poème est original. S’il reprend cette forme médiévale, il la modernise :
  • Le mot clé est répété 5 fois,
  • Les initiales LOU sont basculées dans l’autre sens, ce qui n’avait jamais été fait, = donne un effet complètement détaché du reste du texte,
  • Le poème se lit verticalement et horizontalement, double dimension du poème = annonce les futurs calligrammes d’Ap.
  • C’est à la fois un poème lettre et une lettre poème
  1. Original dans les thèmes
  1. L’amour et Lou
  • Un amour intense et libre v.1 et 2 «  libre », « plus fort » : ‘il n’est jamais soumis au sort » = libéré de la notion de destin, c’est un choix d’aimer. L’amour est fort : il brise donc le destin. = différent de la façon dont l’amour est traité classiquement, où amour et destin sont toujours lié = originalité dans l’expression de l’amour
  • V.2 : « Lou, le mien », v.3 «  un cœur, le mien » = il précise le sien x2 surement par opposition à celui de l’amant qu’elle va rejoindre dans son « voyage au nord »
  • L’amour surpasse la guerre = il est « plus fort encor que la mort »
  • Amour = conçu comme un don total de soi par Ap : gradation dans l’affectif, de « ma chérie » / « mon cœur » à « ma vie » / « mon sang » = + fort , renforcé par anaphore en « A toi » = expression hyperbolique de l’amour en don de soi, il lui donne à elle sa vie et son sang. Cette idée de don de soi est aussi présente aux V.3 et 12 : « un cœur le mien te suit » répété en anaphore + métonymie du cœur pour désigner Ap en entier = idée de don d’une partie de lui-même, qui lui appartient et la suit partout.
  • Façon originale de désigner l’être aimé : Lou :
  • Double invocation v.2 et 11 + 7 occurrences de Lou en tout : Lou = obsession, elle est partout
  • Lou = muse inspiratrice, Les lettres sortent de Lou, le poème semble pousser de Lou ( effet des lettres à l’envers en acrostiche)
  1. Le temps qui passe et les adieux
  • Le temps qui passe :
  • Omniprésence du temps : V.6, 7, 8, 11 , 13, 14, 15, la date = obsession du temps qui passe
  • V.9 et 15  « une deux trois » = rythme musical, mime l’écoulement du temps ou peut symboliser cet espèce de ménage à 3 entre Lou, Ap et l’amant de Lou
  • Le temps qui passe  rapproche les soldats de la mort, Dès le v.2 « mort » est cité, le poème s’ouvre sur qqch de funeste, soutenu par qq éléments de la guerre : « artillerie », « zan ».
  • La formulation de l’adieu :
  • L’adieu semble paradoxal : on a d’une part, le titre « adieu » repris au v.13 et 15, et d’autre part, le v.3 « plus fort que la mort », + le verbe suivre x2 qui implique qu’il n’y a pas de réelle séparation, donc pas d’adieux
  • L’adieu est conjuré, repoussé  par sa demande de lettre à Lou v.4, écrire maintient le lien, atténue l’adieu, voire l’abolit carrément, il lui donne cette supplique sous la forme d’une injonction « envoie » = c’est un besoin pour lui. Cette supplication = renforcée par « je t’en prie » au v.6.

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