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A une passante Baudelaire

Commentaire de texte : A une passante Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Avril 2022  •  Commentaire de texte  •  747 Mots (3 Pages)  •  277 Vues

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C’est dans l’effervescence technologique et culturelle du 19 ° que le célèbre symboliste C B trouve son inspiration. Dans une vie de bohème, entre le spleen et l’idéal, la laideur et la beauté le poète est tourmenté. C B sera le témoin de la métamorphose impressionnante de Paris mais aussi d’une pauvreté sans précédent. C’est dans ce contexte troublant et instable que le poète publie son premier et seul recueil de poésie « Les fleurs du mal ». Inspiré de la laideur du monde qui l’entoure, CB tente de sublimer l’innovation dans sa section les tableaux parisiens. Ainsi, c’est au milieu de l’agitation du ville en plein renouveau qu’il écrira « A une passante ». Cette rencontre furtive « l’éclair » dans la nuit, cette lente beauté au milieu de cette rapidité ……. Perturbe le poète.
Toutefois, nous pouvons nous demander comment Charles Baudelaire évoque le coup de foudre.
Tout d’abord, nous étudierons la rencontre éphémère de l’auteur. Puis dans un second temps, la désillusion qui en découle avec le délabrement des sentiments de l’auteur.

C’est dans l’agitation d’une rue assourdissante que le poète trouve le calme : Au sein de la multitude, il aperçoit une sublime femme qui semble arrêter le temps. En effet de la rapidité des mouvements au vers 1, nous passons à une énumération lente et ponctuée au vers suivant. Le poète est attiré par cette beauté mais qui d’après son expérience cache en réalité une « douleur majestueuse ». Considérée comme l’allégorie de la magnificence même, la femme associée à la statue et sa beauté idéale paralysent le poète. Cependant, cette trêve ne fut que de courte durée. Comme un éclair dans la nuit, une étoile dans le ciel, la beauté de la femme se détache et éclaire la foule (v9). A peine débuté ce moment de suspension est déjà terminé, laissant place à de nombreuses interrogations
( « Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ? »). Ainsi, c’est dans un parallélisme (v13), que le poète constate sa fuite. Le poète ignore, elle fuit. La femme ne sait pas, il va. Le poète explore et constate. Pour l’instant, il ignore, ne comprends pas. Pour lui la femme qui poursuit son chemin le fuit. D’autre part, la femme ne sait pas et ne se pose pas de questions, elle poursuit sa route et le poète « va ».

Même si cette rencontre fut plus symbolique que romantique, elle ne laissa pas le poète de glace. Perturbé par l’apparition de la beauté même, les sentiments du poète n’ont cessé d’évoluer.

A l’instar de tout un registre artistique, le lyrisme, CB exprime ses sentiments personnels dans ce poème. Aux premiers instants de la « rencontre », le poète reste muet, fasciné par ce moment (Moi, je bois, crispé). CB est captivé par ces yeux d’un bleu pur comme celui du ciel, mais qui cache en réalité une tempête, synonyme de destruction. En effet, « la douceur fascine et le plaisir tue » v8. Souligné par ce parallélisme, le bon cache toujours le mauvais, symbole de la littérature baudelairienne. Au tercet suivant, la rencontre, un regard furtif sans doute imaginé fait naitre catégoriquement un coup de foudre. Le poète se sent estimé par la femme et renait de cette espérance. Impuissant face à la fuite d’un amour évident, le poète s’affole au vers 12. Les exclamations successives traduisent le désespoir qui envahit le poète. Il sait bien que cet amour est impossible dans ce monde « bien loin d’ici », déjà passé « trop tard » ou encore inespéré « jamais peut-être ». Le poète amoureux a l’impression de connaitre et d’aimer la femme depuis très longtemps (conditionnel passé « que j’eusse aimé »). Mais la femme l’ignore. Face à cet éloignement inexorable, le poète s’imagine avoir été repoussé par la femme tant convoitée pour se réconforter. Pour le poète, la femme manque d’humanité et délaisse l’homme après l’avoir tant tourmenté.


Dans son poème « A une passante », CB évoque une rencontre fastueuse et brève et déconcertante. Le poète, en recherche d’attention et d’estime se laisse chahuter dans une tempête de sentiments. Entre coup de foudre et désillusion, le poète reste muet, paralysé face à la violence de l’espérance.
Ce poème peut être associé au célèbre tableau « Homme à la fenêtre » de Gustave Caillebotte. Que ce soit dans la rue ou à une fenêtre, que ce soit C B ou Gustave Caillebotte, un homme reste médusé face à la vue d’une femme alors qu’il reste invisible à ses yeux.

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