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L’éternel débat entre la théorie et la pratique

Étude de cas : L’éternel débat entre la théorie et la pratique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Novembre 2022  •  Étude de cas  •  1 136 Mots (5 Pages)  •  190 Vues

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L’éternel débat entre la théorie et la pratique

S’il y a bien une chose qui caractérise la philosophie, c’est l’impressionnant corpus de textes qui la compose et tous les divers courants qu’elle abrite en son sein. Cela ne fait pas de doute : la philosophie a une forte composante théorique et les différents penseurs de son histoire ont eu leurs disciples et adeptes. D’un autre côté, il n’est pas rare d’entendre parler d’un mode de vie philosophique, d’une manière d’être. Cela laisse supposer qu’il y a une sorte de pratique philosophique. Tout ceci nous amène à nous poser la question suivante : La philosophie est-elle une doctrine ou bien une activité ? Dans un premier temps, il semble évident que la philosophie soit avant tout une doctrine qui s’étudie et s’élabore. Mais d’un autre côté, la philosophie semble se soucier de l’agir des individus et des groupes en proposant certaines règles de vie. Il s’agira finalement pour nous de préciser comment se conjuguent la théorie et la pratique philosophiques afin de savoir lequel de ces pendants l’emporte sur l’autre.

Premièrement, suivant ce que nous avons dit précédemment, il est évident que la philosophie est avant tout une doctrine ou du moins, un ensemble de doctrines. D’abord, il serait utile de nous donner une définition de la philosophie. On peut l’envisager comme un discours qui porte sur les questions fondamentales en cherchant à leur apporter des réponses rationnelles fondée sur le sens critique et l’objectivité et tout cela, dans le but de modifier l’action individuelle et collective en vue d’un certain bonheur. Comme discours, la philosophie consiste donc à exposer des idées et des savoirs que ses adeptes peuvent adopter comme vrais. En effet, on peut définir une doctrine comme étant un ensemble organisé de croyances et de principes qu’adoptent les individus dans un domaine donné. Bref, les deux définitions montrent bien la nature doctrinale de la philosophie. De plus, il n’est pas rare d’entendre parler de penseurs platoniciens, aristotéliciens, cartésiens, existentialistes, etc. Ces dénominations montrent en fait que l’on peut se réclamer d’un philosophe particulier ou encore d’un courant philosophique. Quelqu’un sera aristotélicien dans la mesure où ses idées et croyances sont en concordance avec la philosophie d’Aristote, par exemple. En ceci, la philosophie n’est pas très loin de la religion qui, elle aussi, exige une forme de fidélité et d’adhésion à des enseignements. Également, lorsque l’on enseigne la philosophie, on le fait généralement en exposant les idées des penseurs et à travers la lecture de leurs œuvres. Il semble donc évident que la philosophie soit une théorie ou des théories à comprendre, commenter et développer. Ainsi, il semble aller de soi que la philosophie est plus près d’être une doctrine qu’une activité.

Cependant, en dépit de ce que nous venons d’exposer, il est aussi tout à fait possible d’envisager la philosophie comme une pratique, une activité à laquelle on peut s’adonner. Si l’on se donne la peine de réexaminer la définition de la philosophie mentionnée plus haut, il devient clair que l’objectif ultime de la philosophie est l’action humaine. Ainsi, même si la philosophie est un discours, c’est avant tout une certaine pratique et un certain mode de vie qu’elle tente de susciter. La principale raison pour laquelle les questions philosophiques sont considérées comme fondamentales est qu’elles interpellent chacun d’entre nous comme être qui a une vie à mener et des décisions à prendre. C’est la modification de nos actions qui importe, bien au-delà de la maîtrise de notions abstraites et théoriques. Plus encore, lorsque l’on examine un philosophe aussi emblématique qu’a pu l’être Socrate, on se rend vite compte de toute l’importance de la pratique philosophique. En effet, Socrate n’a rien écrit. Il affirme aussi être un ignorant qui n’enseigne rien. Socrate n’est donc pas un chercheur académique réfugié dans une tour d’ivoire et publiant des résultats de recherche. Il se présente plutôt comme un examinateur des âmes et accoucheur d’idées. Son attention se portait principalement sur une constante démarche d’introspection et de dialogues. Avec lui, le verbe « philosopher » prend tout son sens en tant qu’activité. Qui plus est, les premiers mouvements philosophiques étaient aussi appelés des sectes puisqu’il s’agissait de communautés où les gens se tenaient à un régime de vie bien défini. Que ce soient les pythagoriciens ou encore les cyniques, les philosophes se distinguaient du commun des mortels par une manière bien à eux de vivre et d’agir au point où l’on pouvait aisément savoir si une personne s’adonnait ou non à la philosophie et même connaître son appartenance selon la conduite de ses actions. Tout cela relève sans contredit d’une pratique et non d’une doctrine.

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