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Les ailes

Fiche : Les ailes. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  13 Février 2019  •  Fiche  •  1 157 Mots (5 Pages)  •  459 Vues

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Les ailes pour voler

  • Savoir professionnel : celui des « agents politiquement actif » (Max Weber) tels que les élus, conseillers, assistant parlementaire, c’est-à-dire les auxiliaires de politique. Ils représentent toutes les compétences auxiliaires de la science politique. C’est une activité à plein temps. Par ailleurs, le principal enjeu d’un élu est d’être réélu. La conquête des trophées politiques et les gens qui les possèdent fait aussi partie de ce savoir.
  • Savoir spécialisé. La politique comme objet de connaissance n’est pas forcément un objet de science. Les fonctions de connaissance ne sont pas monopolisées par les scientifiques. Les journalistes peuvent s’en prévaloir à la fois par leurs activités de commentaire et leurs relations sociales. Passés aujourd’hui par les universités, ils peuvent se prévaloir d’une formation intellectuelle à laquelle ils empruntent des références plus ou moins précises mais ils parlent aussi à un public auxquels ils empruntent un sens ordinaire de la politique et interviennent encore dans les luttes politiques dont ils connaissent les acteurs. Tels les médias car les journalistes passent par l’université. Leur savoir sur la politique appartient ainsi à plusieurs registres parce qu’ils participent à plusieurs univers. Les scientifiques, les spécialistes dont le métier est l’étude de cette science politique. Il y une ambiguïté sur la caractérisation du métier : anciennement « politologue » maintenant « politiste », pour marquer la revendication scientifique alors que l’appellation de « politologue » était revendiquée par la secteur marchand de la politique, celui des auxiliaires, conseillers en communication et sondeurs.

I - Légitimité d’un savoir sur la politique.

La politique est un objet commun pouvant intéresser qui le veut. Selon le credo démocratique, c’est même un sujet de compétence spontanée, à la fois par l’intérêt que les citoyens sont censés lui porter et par la capacité élémentaire et universelle à la comprendre. Cela n’a pourtant toujours pas été le cas dans l’histoire et cela reste inégalement exact. Cela n’a pas toujours été le cas. Si l’on met à part les cités grecques, la Rome républicaine, avec bien des limites, le savoir politique a toujours été réservé à quelques-uns, dirigeants et groupes dominants. La politique relevait des du secret, sorte de connaissance interdite ou arcanum imperi. Ainsi, face aux explications d’Anne d’Autriche sur les arrestations de Condé, Conti, Longueville en janvier 1651, le magistrat Omer Talon réprouvait toute publicité : « il me semble qu’un prince ne doit jamais entrer dans un éclaircissement si particulier avec ses sujets ces choses qui regardent arcanum imperii, la conduite des affaires d’Etat, qui doivent être couvertes par le silence, et estre estimées toujours plus grandes qu’elles ne sont en vérité » (Joël Cornette, La mélancolie du pouvoir, p. 102). Elle était peu répandue. L’interrogation sur la politique intervient si elle répond à une utilité et pour ceux qui ont les moyens économiques et culturels de le faire. Les privilégiés intéressés appartiennent au cercle du pouvoir, participent plus ou moins aux luttes ouvertes et plus souvent fermées, et ne se sentent pas complètement concernés par le secret.

- Acteur de la Fronde, le Cardinal de Retz expliquait pourtant dans ses Mémoires que la politique relevait du secret royal. Non sans contradiction, s’y intéresser c’était « déchirer le mystère de l’Etat. Chaque monarchie a le sien. Celui de la France consiste dans cet espèce de silence religieux et sacré dans lequel on ensevelit, en obéissant presque toujours aveuglément aux rois, le droit que l’on ne veut croire avoir à s’en dispenser que dans les occasions où il ne serait pas même de leur service de leur plaire » (Mémoires, p. 369). Au bout de cette logique, le pouvoir absolu ne peut accepter aucune explication de lui-même ou sur lui-même. Ainsi, le biographe du monarque, charge officielle, le poète Jean Racine, n’écrivit-il jamais l’histoire du règne. Il fallut attendre que Voltaire écrive Le siècle de louis XIV.

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