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Le ragout

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Par   •  5 Avril 2020  •  Commentaire de texte  •  704 Mots (3 Pages)  •  365 Vues

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Oscar Lécluze                                  Jeudi 26 mars 2020                                2nde 8

Français - Axe de commentaire

Préface à Thérèse Raquin

Consigne : Comment Zola fait-il entendre sa voix ?

        Au 19ème siècle, deux mouvements apparaissent : le Réalisme et le Naturalisme. Un des écrivains de ce deuxième mouvement se démarque : Émile Zola. Ses romans ne font pas l’unanimité et sont critiqués, notamment par Ferragus qui s’attaque aux écrivains naturalistes et plus particulièrement à Zola et son roman Thérèse Raquin. Celui-ci va répliquer en publiant une nouvelle préface dans la deuxième édition de son roman, dans laquelle il parvient à faire entendre sa voix, avec une démonstration argumentative.

Puisqu’on critique le romancier Zola, comme beaucoup d’autres, sur le contenu de son roman, il tente dans cette préface de s’expliquer, même s’il n’en a pas véritablement envie, puisqu’il précise qu’il le fera seulement « en quelques lignes » (l 1 et 2), ce qui prouve qu’il juge ces explications sans guère intérêt. Cela indique aussi que l’auteur se rend bel et bien compte que c’est une tache à laquelle un écrivain doit se soumettre, car celui qui écrit sait pertinemment que les lecteurs peuvent mal interpréter ses propos. Puis, il explique le thème du roman Thérèse Raquin et quels ont été ses objectifs lorsqu’il l’a rédigé. Son but premier est l’étude physiologique, et, comme il l’exprime en donnant seulement des phrases courtes « rien de plus ». Il affirme que « là est le livre entier », sous entendant que certains de ses lecteurs, comme Ferragus n’ auraient pas compris cette idée et donc le roman en lui-même. Sur l’ensemble du texte, Zola explique pourquoi il a crée ses héros mentalement faibles et bouleversés. Parfois, l’auteur utilise même la ponctuation pour suivre son fil conducteur : le meurtre est une nécessité dans l’évolution des protagonistes vers le chaos. Il leur manque l’âme, mais c’est le souhait de l’auteur, non pas pour provoquer les lecteurs, mais pour rendre l’action de deux personnages « sourds de passions » plus naturelle. En surcroît, Zola donne un bon exemple en comparant ses protagonistes avec les loups qui acceptent volontairement le fait qu’il faille tuer pour survivre.

Par la suite, dans le deuxième paragraphe de cette préface, il espère que ses lecteurs ont compris que son « but a été un but scientifique avant tout » ( l 14-15), ce qui pourrait servir de conclusion. Pourtant, il continue son argumentation en justifiant, une nouvelle fois, le choix des tempéraments de Laurent et de Thérèse. Il compare aussi en quelque sorte sa tache à celle des chercheurs en utilisant des verbes propres à ce métier « chercher » (l 21) et « noter » l(22). De la ligne 21 à 23, Zola compare ses personnages, Laurent et Thérèse à des « bêtes », ce qui rappelle le début de la préface où il qualifiait ses personnages de « brutes humaines »( l 4-5). Ce passage constitue d’ailleurs un oxymore puisqu’on retrouve deux termes de sens contraires dans une même expression, « brutes » qui est un nom commun et qui a sens d’inhumain, et « humaines », qui au contraire qualifie un humain .  

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