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Principes Economiques - La Concurrence

Analyse sectorielle : Principes Economiques - La Concurrence. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  27 Novembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  2 316 Mots (10 Pages)  •  497 Vues

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PRINCIPES ECONOMIQUES

--> La concurrence imparfaite

Paragraphe 1 : Nature et caractéristiques

Pour l’essentiel, les marchés ne respectent pas les conditions de la concurrence pure et parfaite.

Après avoir rappelé que la concurrence imparfaite est la règle et la concurrence pure et parfaite l’exception, on fait apparaître les différents cas de concurrence imparfaite en présentant la typologie des marchés suivant leur structure.

La concurrence imparfaite se rencontre à chaque fois qu’une condition de la concurrence pure et parfaite n’est pas vérifiée ; ce qui conduit à faire l’inventaire des entraves à la réunion des cinq conditions d’existence de la CPP.

Chacune de ces conditions peut être infirmée par l’observation des marchés réels à commencer par l’hypothèse d’atomicité des marchés : ainsi en France par exemple, la part des dix premiers groupes dans la valeur ajoutée du secteur « énergie » dépasse les 90 %. Dans le secteur « automobile », cette part est proche de 80 %. En d’autres termes, la concurrence imparfaite s’illustre d’abord par le phénomène quasi généralisé de concentration économique.

Ce constat permet de préciser la signification réelle de la CPP pour les économistes néoclassiques : c’est dans tous les cas, un étalon qui permet d’évaluer le degré d’imperfection des marchés (concurrence imparfaite), mais également une norme dont il convient de se rapprocher (les pouvoirs publics ayant alors pour rôle de créer les conditions d’une telle concurrence).

L’atomicité :

L’hypothèse d’atomicité des marchés est souvent non vérifiée dans l’économie réelle ; on relève toutefois plusieurs cas intermédiaires entre la concurrence parfaite et son opposé, la situation de monopole. De plus cette atomicité est remise en cause non seulement au niveau de l’offre mais également au niveau de la demande. L’économiste allemand H.vonStackelberg a résumé dans un tableau célèbre les différentes configurations de marché envisageables :

Paragraphe 2 : Fixation des prix en concurrence imparfaite

On présente ici les cas les plus importants car les plus fréquents : ceux du monopole et de l’oligopole. On doit ces analyses aux travaux de différents économistes tels J. Robinson et sa théorie de la concurrence imparfaite (en 1932) ou encore E.H. Chamberlin et sa théorie de la concurrence monopolistique (en 1933).

A. Le monopole

Définition : Le monopole : est une configuration de marché dans laquelle un seul producteur fait face à une multitude d’acheteurs.

Le monopole pur est une forme de marché caractérisée par :

- un seul vendeur ou producteur,

- un produit unique, sans substitut possible,

- la capacité du vendeur à fixer le prix comme il l'entend,

- le blocage de l'entrée dans l'industrie par des barrières légales, technologiques ou 
économiques,

- aucun besoin d'actions ne se rapportant pas au prix, excepté dans une optique de 
relations publiques.


Les différentes origines du monopole :

Les monopoles légaux, dont le marché est conféré à un opérateur et un seul par décision des Pouvoirs publics pour des raisons d’origines elles-mêmes diverses : raisons stratégiques, historiques, de défense de l’intérêt général etc. ;

Les monopoles naturels qui tiennent aux caractéristiques techniques d’un secteur, par exemple dans le cas de coûts fixes importants et de coûts marginaux faibles ;

Le monopole d’innovation est la contrepartie temporaire d’un processus d’innovation lorsqu’une entreprise se retrouve seule sur le marché par suite du lancement d’un nouveau produit ou d’une nouvelle technologie.

La détermination de l’équilibre du monopole :

Dans le cas du monopole, l’entreprise fixe elle-même le prix du marché qui n’est donc plus une donnée pour elle, mais une variable. Au lieu de choisir la quantité à produire, le prix étant donné, le monopole doit choisir un couple (prix, quantité).La grande différence séparant le monopole de la situation de concurrence pure et parfaite vient donc de cette possibilité d’agir sur le prix ; ce qui conduit à une deuxième particularité qui est la forme de la demande adressée au monopole. Le schéma suivant représente la forme de la courbe de demande à l’entreprise dans les deux cas : avec dans la situation caractéristique du monopole une courbe décroissante avec le prix et dans la configuration de la CPP une droite parallèle à l’axe des quantités (puisque l’entreprise peut ici écouler n’importe quelle quantité au prix du marché P*). La vente se réalise à un prix qui du point de vue du monopoleur est indépendant des quantités produites.

Inconvénients et avantages du monopole :

Un marché de type monopolistique est fortement indésirable pour notre société en raison de la perte considérable de l'efficacité productive et de l'efficacité allocative : le prix payé est plus élevé qu'en concurrence parfaite, et la quantité est plus petite.

Le monopole sous-utilise les ressources en réduisant la production de biens que la société désire. Le prix pratiqué est beaucoup plus élevé que le coût des ressources additionnelles utilisées. Cependant, les économies d'échelle et le progrès technologique sont rendus possibles (ce qui n'est pas vrai en la concurrence parfaite). Il y a aussi moins d’innovation.

Cependant si le monopole est encadré par l’Etat, alors il devient monopole public et il y a moins de risque d’abus sur les prix.

Par ailleurs, il y a la possibilité à long terme de baisser les coûts en dessous de ceux de CPP en raison d’économies d’échelle dues à la grande taille avec des conséquences bénéfiques pour la collectivité en termes de prix et de quantité.

B. L’oligopole

L'oligopole se caractérise

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