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Méthodologie du commentaire de texte

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Par   •  27 Avril 2024  •  Commentaire de texte  •  1 351 Mots (6 Pages)  •  18 Vues

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Conseils méthodologiques pour réussir un commentaire organisé


  • S’imprégner du passage à l’aide de lectures successives avant même de l’analyser. Lire l’extrait en se laissant envahir « cum mentis »,  « avec l’esprit » (d’où vient le nom de com-mentaire). Il faut se mettre à l’écoute d’une voix, d’un style et en entendre toute sa richesse ; « L’intelligence n’est rien sans la délectation » écrit très justement Paul Claudel.

  • Commencer par noter les trois mots, les trois termes (noms ou adjectifs) qui correspondent à vos premières réactions, sensations, impressions de lecture ; puis tentez de les développer pour vérifier leur pertinence. Pensez à les classer, à les hiérarchiser (à l’aide d’une arborescence au brouillon) Le lecteur devra découvrir petit à petit l’intérêt et la beauté d’un texte qu’il n’est pas sensé connaître, il faut donc ménager une progression et, pour ainsi dire, un suspense en allant du plus apparent au plus caché.

  • L’un des buts est de trouver des axes, des hypothèses, des pistes, un projet de lecture personnel. C’est là toute l’aventure de l’interprétation : on se trouve parfois soi-même dans sa façon de lire et l’on découvre son « nerf intime » comme le note Danielle Sallenave grâce à une « réelle présence » avec l’auteur. Mais attention à ne pas réduire le texte à vos impressions car elles peuvent être erronées ; vous risquez alors le contresens si, par exemple, vous ne percevez pas l’ironie dans un texte. C’est pourquoi il convient de toujours rassembler impression et expression.
  • Procéder à une lecture linéaire scrupuleuse permettra de confirmer (ou d’infirmer) ses impressions, les justifier, les expliciter, les affiner, les reformuler. Vous pourrez utiliser un crayon de couleur différent pour chaque piste, chaque interprétation. La règle sera de ne faire état d’aucune impression qui ne soit appuyée sur des indices textuels : « je ressens, je recense ».
  • Identifier différents niveaux d’analyse pour varier les remarques, leurs richesses (graphique, lexicale, grammaticale, sonore, rythmique, prosodique, rhétorique). L’important arsenal technique acquis depuis le collège paraît donc indispensable. Identifier un temps (et ses valeurs) peut s’avérer tout aussi primordial que de repérer un oxymore. Révisez, s’il y a lieu, à l’aide de vos manuels, les différentes notions, le vocabulaire précis d’analyse littéraire, par exemple pour la classe de seconde : focalisation, strophe, connotation, allitération, phrase simple/complexe, personnification, modalisateur, cadence majeure, parataxe, chiasme, métaphore filée, lieu commun, antiphrase, tautologie, hyperbole, leitmotiv, paradoxe, paronomase, ellipse, concession, style indirect libre, tournure impersonnelle, zeugma, litote, diérèse, rejet, hémistiche, tirade, stichomythies, etc.
  • Commenter un texte c’est expliquer ce qu’il dit et montrer comment il le dit, comment il signifie, comment il fait sentir, agir, rêver… La règle sera de ne relever aucun moyen d’expression sans préciser son effet sur le lecteur ou sans éclaircir les intentions de l’auteur (émouvoir, attrister, bouleverser, faire rire, horrifier, faire réfléchir, passer un message, persuader, témoigner, etc.). Une bonne connaissance des différents registres (comique, épique, tragique, polémique, parodique, lyrique, didactique etc.) pourra vous aider à mieux saisir l’essentiel.
  • Afin d’éviter le défaut majeur de la paraphrase (raconter un texte sans le commenter), vous pourrez établir pour chaque paragraphe un tableau à trois entrées : 1) relevés (citations, références) ; 2) identifications des procédés utilisés ; 3) effets produits/intentions probables.
  1. Observer/ Relever              2. Identifier/ décomposer               3. Noter les effets/Interpréter

      « soleil noir »              figure d’opposition : oxymore         marque de l’angoisse de l’auteur

  • Un paragraphe n’est complet que s’il comporte ces trois composantes essentielles. L’ordre de ces trois composantes peut varier dans le paragraphe. N’oubliez pas de relier chaque paragraphe au suivant à l’aide de mots de liaison (en effet, par conséquent, de plus, en outre, ainsi, de surcroît). Chaque transition permet d’effectuer un bilan et d’annoncer la partie suivant. Un paragraphe débute par un alinéa (pas moins de dix lignes). La citation est indispensable elle est une preuve fournie par le texte de la remarque effectuée.

  • Choisir les exemples et les citations : il est nécessaire, au cours du développement, d’effectuer des références au texte qui permettent de justifier l’interprétation, les axes de lecture choisis, tout en montrant l’art de l’écrivain. On peut faire des allusions rapides à tel ou tel passage précis mais plus généralement on aura recours à des citations : termes, expressions, propositions, phrases entières. L’élève doit éviter l’énumération laborieuse : l’essentiel reste le commentaire que l’on développe sur le texte (la citation seule n’est jamais une explication). Se demander : qu’y a-t-il d’inhabituel dans la formulation ? Comment aurait-on pu dire cela autrement ? Vos citations doivent impérativement être : courtes, précises, entre guillemets, référencées.
  • Les trois questions : identifier le thème principal (quoi ? de quoi est-il question ?), les procédés (comment ? comment l’auteur procède-t-il pour traiter ce thème ?), dans quelle intention (pourquoi ? en vue de quoi l’auteur emploie-t-il ces procédés ?) permettra de saisir la ou les problématiques. La problématique repose sur l’ensemble du passage elle peut porter sur : le genre du texte (l’extrait illustre ou contredit les lois spécifiques d’un genre ou d’une page), les registres dominants, le contexte, la situation d’énonciation, le narrateur, les formes de discours (argumentative, descriptive, narrative), les thèmes abordés (la rencontre, la révolte, le temps, etc.) le mouvement littéraire auquel il se rattache ou s’oppose, telle ou telle intention de l’écrivain (éloge ou blâme) …
  • Cette problématique, posée sous la forme d’une question, sera le fil qui permettra, comme dans un collier, de tenir les paragraphes (les perles) qui dévoileront les enjeux du passage. Elle vous permettra de mener à bien votre démonstration : un axe de lecture est une perspective donnée au texte afin de prouver une hypothèse. A partir du moment où l’on a choisi des axes directeurs, des centres d’intérêt, on oriente sa lecture du texte vers une thèse précise que différents arguments viendront confirmer. Pour vérifier la pertinence de vos axes faire précéder mentalement chacun de l’expression « nous voulons montrer que… » Un axe de lecture est validé dans l’explicitation des sous parties.
  • Schéma d’une partie qui doit constituer un bloc visuel : (son titre se note uniquement au brouillon)

(Alinéa)   ¶ ------------------------

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--------------------------------------          1ère sous-partie    (quinze lignes environ)

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