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Histoire des idées politiques

Étude de cas : Histoire des idées politiques. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  19 Septembre 2018  •  Étude de cas  •  20 127 Mots (81 Pages)  •  478 Vues

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HISTOIRE DES IDEES POLITIQUES

Objectifs

  • - Amener les étudiants à avoir une vision continue des idées politiques (émergences, reproductions,…)
  • - Fournir un appareil d’analyse idéelle et idéologique des événements (anciens, récents)

Contenu

  • L’histoire des idées politiques est inséparable de l’histoire des institutions et de celle des sociétés, de celle des faits et des doctrines économiques, de celle de la philosophie, de celle des religions, de celle des littératures, de celle des techniques, etc.
  • Isoler quelques doctrines et les étudier subspecie aeternitatis, les confronter à une certaine idée de la science politique, à une sorte d’archétype, est une entreprise d’un incontestable intérêt.
  • Etudier des Grands Penseurs Politiques et des Courants d’Idées Politiques en Méditerranée, en Europe et dans leurs Colonies.

Introduction

Définition des variables et problématiques

  • L’Histoire
  • L’Histoire pourrait se définir comme la science qui parcourt les civilisations ou une civilisation pour y réactiver tout ce qui a été constitutif de cette civilisation.
  • Elle est perçue également comme la science de la connaissance du passé qui « fait parler » la dimension dynamique, le mouvement qui s’inscrit dans l’une de ses fonctions fondamentales, « faire parler les faits au lieu de parler à la place des faits »
  • L’histoire, en s’inscrivant dans une approche d’interrogation des temps, des espaces, apparaît comme Dialogue pluri connecté avec ce qui semblait être muet et auquel elle arrache ses secrets, ses lois.
  • « Rebaptisant » le passé, l’Histoire, à l’instar des architectes, se prémunit prioritairement de lois que nous pouvons définir comme une sorte de boussole qui oriente l’intelligence globale des faits.
  • Voilà pourquoi tout n’est pas Histoire. Quand bien même chaque fait a son histoire. Autrement dit, n’est Histoire que ce qui peut réactiver l’intelligence individuelle et globale.
  • Les objectifs visés par cette « résurrection » du temps et de l’espace supposés morts s’apparentent à une œuvre de restauration pour replacer, recontextualiser ces produits de l’intelligence qui au demeurant permettent de saisir ce qu’il était possible de faire à une période précise eu égard à la conception du monde, aux techniques, aux relations sur lesquelles s’appuyaient les hommes
  • Politique
  • La dimension masculine de politique
  • En parlant de politique au masculin, l’on voudrait définir deux choses différentes.
  • Premièrement, l’on met l’accent sur la fonction qu’exerce une personne soit dans le champ politique, soit par rapport à une stratégie qui lui permet de surmonter des difficultés, de contenir un flux conflictuel par rapport à une situation donnée. On dira qu’il est politique, c’est un homme politique.
  • Deuxièmement à partir des caractéristiques qui entourent le mot politique, en lui conférant le savoir faire, l’esprit d’à-propos, l’on sous-entend la ruse, l’art royal de se sortir des difficultés. Ce deuxième sens n’a plus rien à voir avec la fonction, mais détermine le caractère de l’homme, ses connaissances, son habileté. Etre politique signifie maîtriser des arcanes dans un domaine bien précis, pour atteindre des objectifs.
  • Les deux sens peuvent fusionner ou non.
  • Le politique en tant que fonction, connecte la politique, le lieu d’exercice de la dite fonction
  • La « politique » au féminin 
  • C’est à partir du champ sémantique connecté par sa racine politéa qui se ramène aux choses de la cité à tout ce qui a trait, à toute l’organisation de la cité relative au micro / macro pouvoir.
  • La cité fonctionne par rapport au mot « politique » au féminin, comme un contenant à partir duquel que l’on saisit les différentes pratiques instituées dans ladite cité. Cela signifie que la cité en tant que déterminant de la « politique », révèle la nature des différentes pratiques qui s’y instaurent.
  • En partant de cette remarque préliminaire, il faut se rendre à l’évidence qu’il n’y a plus une politique, mais des politiques, eu égard au contenu pluriel de la cité, à l’organisation mise en œuvre pour la gestion de la cité, aux idées ambiantes ou systématisées qui caractérisent séparément et ensemble la cité.
  • La politique par conséquent, se donne comme une servante de la cité. C’est la raison pour laquelle elle renvoie à la culture globale, en tant que source d’inspiration du politique, aux moyens mis en œuvre pour atteindre tel et tel objectif, bref, à l’art royal qui nourrit l’intelligence du politique.
  • Ceci expliquant cela, « la politique » au féminin est plurielle, bien que résumant de façon globale, la vie et les pratiques de la cité.
  • Pour atteindre ses objectifs, ce concept pluriel ou « pluri connecté » pour nous accorder avec les linguistes, le politique, c'est-à-dire l’homme qui a pour fonction la politique, s’appuie sur des moyens que résume le mot « pouvoir », à partir desquels il exerce une prégnance sur la société. Cela veut dire qu’il n’y a pas de politique sans pouvoir. C’est pourquoi le mot pouvoir fonctionne comme un révélateur de la politique. C’est par le pouvoir que l’on saisit la politique.
  • Comment se manifeste la politique ? Quels sont ses moyens d’expression ? Comment le pouvoir mis en mouvement révèle-t-il la nature du politique ?
  • Le pouvoir, en tant qu’expression de la politique vit d’énergie, de discours, de foules, de symboles qui, dans le temps et l’espace fixent dans les mémoires collectives et individuelles, les objectifs que s’assigne l’homme politique. Matérialisé à travers des symboles ou des écrits, le pouvoir fait mouvement dans l’espace à travers ceux qui diffusent ses idées.
  • C’est ce mouvement pluriel du prolongement du pouvoir à travers ses expressions spécifiques, qui font rencontrer d’autres formes d’expressions plurielles, telles les rumeurs, c'est-à-dire, les idées ambulantes, sans contours, parce que floues, flottantes, brumeuses, attractives…
  • Saisi par les rumeurs, le territoire sur lequel le dire n’a pas d’auteur, le pouvoir, comme les ondes successives, les clapotis des eaux, perd de sa densité et de son intensité.
  • Dans tous les cas de figure, compte pour le pouvoir politique l’efficacité de son discours pour exercer sur le champ social une prégnance fonctionnelle, possessive et appropriative pour baliser sa sphère d’influence. Ce qui explique la dimension protéiforme du pouvoir politique qui au demeurant recourt aux arcanes d’autres sciences.
  • Les doctrines politiques.
  • Le mot « doctrine » découle du latin « docere » qui veut dire enseigner. Par conséquent, la doctrine se définit comme : « Un enseignement suffisamment cohérent et étoffé pour former un ensemble et même un système ». C’est pourquoi, tout message intellectuel peut être appelé doctrine.
  •  En tant que message intellectuel reçu d’un maître ou prescriptions fixées par une autorité, la doctrine est un ensemble de vérités cardinales, immuables, incontestées. Elle se donne comme valeur et jugement de valeur.
  • Les doctrines politiques (suite)
  • Comme valeur, la doctrine guide, fait fonction de polarité intellectuelle qui oriente la vie d’une communauté, forge son opinion.
  • Comme jugement de valeur, elle prescrit, exclut.
  • Un doctrinaire, c’est donc un maître régnant dans l’univers de la connaissance achevée, celui qui manipule les idées qu’il voit comme des dogmes ; Il n’accepte pas la critique. C’est pour ne pas dire un « dictateur » culturel.
  • La philosophie politique
  • « La philosophie politique se définit, depuis ses débuts en Grèce, comme la tentative de saisir par la pensée la nature (la structure fondamentale) de l’Etat… Elle veut comprendre la vie des hommes en communauté laquelle forme de vie constitue pour elle le fait fondamental.
  • La philosophie traite des problèmes des Cités - Etats » n’a pas affaire à toutes les formes de communautés
  • La philosophie politique se saisit par conséquent comme la lecture critique, la réflexion des philosophes, leur prise de position relative à la Cité-Etat
  • L’idéologie politique
  • Le mot « idéologie » est une invention du 18ème siècle, singulièrement des révolutionnaires que voici : Destutt de Tracy, Volney, Daunou, Lasmigière, Ginguéné.
  • Les inventeurs de ce mot prétendaient « fonder une démarche de connaissance excluant toute métaphysique ».
  • L’évidente polysémie et la dimension multiple de l’idéologie se trouve inscrite dans les contradictions de l’Europe et du monde.
  • Ainsi, il signifiera tout à tour :
  • Réflexion sur les idées qui gouvernent le monde au 18ème siècle.
  • Organisation des travailleurs au sein des partis politiques au 19ème siècle.
  • Enfin, il passe du champ du simple rassemblement des travailleurs pour devenir l’outil de la prise du pouvoir politique. Tel est son sens au 20ème siècle. C’est la raison pour laquelle ce concept fut philosophique dès son avènement, ensuite économique puis politique au 20ème siècle.
  • L’idéologie est donc une instrumentalisation de la pensée pour la rendre efficace dans le champ politique.
  • Elle apparaît comme une forme active de la pensée dans ses rapports au politique.
  • Pensée politique
  • Le mot « pensée » est formé à partir du latin « pensare » qui découle de peser. « Pensée » signifie alors peser le pour et le contre.
  • La pensée caractérise tous les phénomènes de l’esprit, tout ce qui est cognitif par opposition au sentiment.
  • Par pensées politiques l’on regroupe des idées émises, des analyses de la politique produites par un politicien, un homme d’Etat.
  • Théorie politique
  • Le mot « théorie » dérive de « théorème », il désignait la vision, la contemplation, c'est-à-dire l’activité propre du philosophe selon Platon ou l’activité la plus noble selon Aristote parce qu’elle le déifie, parce qu’elle est divinise.
  • Ramené au domaine politique, le mot théorie se définit comme la réflexion, l’analyse qui doit en principe servir de guide, de boussole car le « théoricien politique » est à la politique ce qu’est la boussole pour un navire.
  • Il est dans la pensée, il est omniprésent, omniscient, il est incontournable.
  • C’est la raison pour laquelle, certains théoriciens se déifient par les militants des partis, par les adeptes de leurs théories, qui subjugués par leurs dires, n’hésitent pas souvent à leur dresser un culte. Pour cela, il faut prendre du recul par avantage aux idées glissantes vers le dogmatisme, transmuant ceux qui les professent en démiurge, en être extraordinaire.
  • Idée politique
  • Le concept « idée » a été forgé à partir du grec « eidos », qui veut dire image et représentation de l’image ; dans « eidos », nous avons, voir et savoir.
  • Par conséquent, dans l’idée, sont présentées les choses dont elle constitue la projection intellectuelle.
  • En récapitulant, nous nous rendons à l’évidence que :
  •  L’idée, en tant que représentation renvoie au concept ;
  • Comme savoir, l’idée renferme les concepts de pensée, théorie, doctrine en tant que projection intellectuelle, connaissance de la réalité.
  • C’est pourquoi, les idées politiques, contiennent la pensée politique, la doctrine politique, la théorie politique. C’est pour cette raison que le professeur Maurice Robin écrit que : les idées structurent transversalement toute la pensée, quoique les manuels et les essais consacrés à ces disciplines, sont différemment intitulés.
  • De ce qui précède, suit la définition de l’Histoire des Idées Politiques  que voici :
  •  L’histoire des idées politique, en tant que science située à la jonction des Facultés de lettres, de droit et des instituts de sciences politiques, étudie les pensées, les doctrines, les tendances, les idéologies, les opinions, toutes formes de réflexion ayant trait au champ politique et matérialisées à travers des œuvres dans plusieurs textes ou documents.
  • Deux conséquences découlent de cette définition. Comme science :
  •  l’Histoire des Idées Politiques obéit aux prescriptions rationnelles telles qu’exigées par la démarche scientifique. C’est pourquoi, elle est guidée par l’objectivité qui implique le traitement des idées politiques comme faits sociaux.
  •  En tant que science l’Histoire des Idées Politiques  opère à une classification de la production idéelle à la lumière de ses caractéristiques, de sa nature.
  • Par conséquent, l’Histoire des Idées Politiques  rend compte de la pratique politique et des différents modes d’interprétation de cette pratique tels que produits à travers les œuvres par les écrivains et les penseurs.

Les sources des idées politiques

  • Une acceptation large traduisant le temps de production des idées ;
  • Une acceptation restrictive, expression des œuvres proprement dites ;
  • Une relecture collective de ces œuvres.

Les grilles de lecture de l’histoire des idées politiques

  • La démarche politiste
  • La démarche historique et diachronique
  • L’analyse thématique

Division

  • Nous-nous préoccuperons d’étudier, dans une première partie, les idées politiques des civilisations de l’antiquité
  • Dans une 2ème partie, les idées des civilisations du moyen âge à la fin du 18ème siècle.
  • Dans la 3ème partie, les idées politiques du contact des civilisations différentes du 19ème siècle à nos jours.

LES IDEES POLITIQUES DES CIVILISATIONS DE L’ANTIQUITE ET DU MOYEN AGE

  • Les idées politiques des civilisations de l’Antiquité
  • Les idées politiques des civilisations théocentriques
  • Les idées politiques des civilisations anthropocentriques
  •  Les idées politiques au Moyen-âge
  • L’augustinisme politique
  • La critique de l’augustinisme politique

LES IDEES POLITIQUES EGYPTIENNES

  •         Le pouvoir idéalisé
  • Le pouvoir déconstruit par la satire

Le pouvoir idéalisé

  • Le pouvoir idéalisé se saisit comme l’application ou l’explication d’un ensemble de rituels
  • Il se pense par conséquent dans les temples et s’applique au palais et dans ses structures d’exécution
  • Ce qui explique aussi le lien fondamental, organique et fonctionnel entre le temple et le palais.
  • Le pouvoir est donc sacré tout comme l’est son exécutant principal, le pharaon, vicaire de dieu si ce n’est dieu lui-même parmi les hommes.

Les Symboliques du pouvoir

  • traduisent l’idée de transcendance du pouvoir
  • indiquent pourquoi le pharaon doit toujours prendre de la hauteur pour irradier d’ondes positives sa société et ses composantes
  • Le soleil
  • éclaire, distribue l’énergie, vivifie les êtres et la nature
  • renvoie à la connaissance indispensable pour gouverner car sans la connaissance, tout fonctionne mal ;
  • c’est pourquoi le pouvoir politique doit être éclairé pour que dans son exercice, l’on s’éloigne de la confusion des règles de gouvernement,
  • Puisque à l’instar du soleil, le souverain se donne comme l’expression de la justice, de l’équilibre et de l’égalité.
  • L’aigle
  • rappelle au souverain l’idée de vigilance, de vision profonde des problèmes, de la hauteur d’esprit, du recul nécessaire et suffisant dans la résolution des conflits et la gestion de l’état.
  • Comme l’aigle s’élève au ciel pour accroître son champ visuel, le souverain doit avoir une hauteur de vue, une élévation intellectuelle et spirituelle pour être impartial, pour s’éloigner de la vallée des turpitudes sociales, des narcissismes sectaires.
  • Au total
  • Le pouvoir doit viser à instaurer l’équilibre cosmique sur terre.
  • Ce qui explique la sacralité qui entoure le pouvoir, la dévotion vouée à son détenteur
  • Il lie les hommes à leur origine ; une origine d’accomplissement de bonheur à l’instar des dieux.
  • Cette liaison se réalise par la soumission des hommes au souverain, qui de ce fait, détient un pouvoir absolu.

La sagesse

  • investie dans l’éducation du prince et l’orientation de sa gestion,
  • exerce une fonction préventive dans la conception du pouvoir politique
  • se caractérise par l’instauration d’une éthique politique qui exige du souverain le respect de soi et des autres, l’exemplarité et la tolérance.

Le pouvoir déconstruit par la satire

  • la satire des métiers, preuve évidente de la décomposition de la société égyptienne
  • Les espaces d’une telle décomposition sociale se traduisirent à maintes occasion par des insurrections
  • Les réformes / Akhénaton

La question de l’au-delà

  • Le dialogue d’un désespéré avec son âme
  • Les chants du harpiste

Dialogue d’un désespéré avec son âme

  • Transparaissent les idées du rejet de la vie terrestre du fait de la méchanceté des hommes, de la souffrance qui assaille les vivants
  • La mort se saisit comme la fin de la désespérance, un moment thérapeutique où le corps se vide des maux qui le ronge ait pour permettre au mort de rompre d’avec toutes les pesanteurs nocives de la matière.
  • La mort fonctionne donc comme un passage, une transmutation finalisée dans la renaissance.
  • Mourir signifie par conséquent renaître différemment en éjectant de soi tout ce qui est en inadéquation avec exigences de la nouvelle nature postmortem.

Les chants du Harpiste

  • La liberté de pensée « iconoclastes » prend son envol pour s’attaquer à cette prégnance massive du culte de l’au-delà.
  • L’auteur en appelle à l’esprit de discernement par rapport aux croyances répandues sur la vie après la mort.
  • Les hommes devraient, conseille « mes chants du harpiste », vivre pleinement leur vie, « mordre à pleine dent la vie ».
  • « Augmente tes plaisirs, ne laisse pas s’affaiblir ton cœur. Suis ton cœur et ses plaisirs, fais ce que tu veux sur terre, n’opprime pas ton cœur jusqu’à ce que vienne le jour de deuil.

Les idéologies religieuses

  • « Le dialogue d’un désespéré avec son âme » et « Les chants du harpiste » révèlent deux discours diamétralement opposés de la civilisation égyptienne.
  • L’un célèbre le centre de gravité des croyances égyptiennes, l’immortalité,
  • l’autre prend à contre-pied cette conception du monde en posant les jalons de l’hédonisme

LES IDEES POLITIQUES EN ISRAEL

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