Entre EPS et école : entre conformisme et originalié

EPS ET ECOLE : ENTRE CONFORMITE ET ORIGINALITE

En s’appuyant sur les textes de P. ARNAUD – « Contribution à une histoire des disciplines d’enseignement : la mise en forme scolaire de l’EP » et de G. VEZIERS – « L’orthodoxie scolaire de l’EP, une thèse à remanier », nous allons voir comment l’EPS se rend conforme et en même temps originale au sein de l’école.

Pour commencer, la place de l’EP dans l’institution scolaire à souvent était source de débats. Ces débats concernaient notamment sa légitimité scolaire souvent remise en question. Par exemple au lendemain de la première guerre mondiale, les médecins jugeaient l’EP comme néfaste pour l’organisme et la santé des jeunes. L’EP et ses défenseurs ont donc dû s’adapter aux textes et lois mises en place ainsi qu’au contexte sociétal pour pouvoir renforcer la légitimité de l’activité sur le long terme. En effet pour être reconnue, l'Education physique se conforme aux règles et aux attentes de l'institution scolaire, elle se rend « orthodoxe ».

Selon P.Arnaud, il y a 3 principes indispensable à l’intégration d’une discipline d’enseignement au sein de l’école. La première est sa finalité, le législateur doit montrer que l’EP est utile. La seconde est de doter l’EP d’une représentativité culturelle, pour pouvoir identifier l’objet d’enseignement de la pratique scolaire des APS. La 3 è est institutionnelle, l’arrivé du CAPEPS en 1933 renforce l’intégration scolaire de l’EP par exemple.

Dans son texte, G.Veziers reprend 2 citations de P.Arnaud “c’est en s’alignant sur les modèles pédagogiques et didactiques des disciplines intellectuelles et en se parant des signes distinctifs des apprentissages scolaires que l’EP pourra se faire reconnaitre comme une discipline et une matière d’enseignement authentiques” et “par rapport aux disciplines scolaires, l’EP est déchirée entre son désir d’affirmer sa spécificité, son autonomie et celui de revendiquer son intégration à l’école”. Veriers utilise ces citations pour approfondir la manière de penser de P.Arnaud. En effet P.Arnaud rend compte de la conformité de l’EPS au sein de l’école pour renforcer son intégration scolaire mais ne prend pas en compte la spécificité et l’originalité de cette activité. C’est pourquoi dans son texte Veziers désir se pencher sur l’originalité que représente l’objet d’enseignement de l’EP.

Concernant les spécificités de l’EP, elles sont nombreuses comme le fait que l’EP se pratique en extérieur, le cours n’est pas donné face à des élèves assis devant l’enseignant, seule discipline qui induit un travail sur l’aspect intellectuel ET physique de l’élève, etc.

Cependant, le sport scolaire est l’une des plus grandes spécificités de l’EP, c’est la seule discipline dans laquelle les élèves participent de leur plein grès à l’AS. Les enseignements durant la séance d’AS sont à la fois liés et différents de ceux travaillés durant le cours d’EP en s’axant plus sur de la compétition. La défense de l’AS pour pouvoir la conserver fait partie des plus grandes luttes de la profession dans l’histoire

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