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Étude du Dialogue D'un Prêtre Et D'un Moribond (1782) de Sade

Mémoires Gratuits : Étude du Dialogue D'un Prêtre Et D'un Moribond (1782) de Sade. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  12 Janvier 2014  •  722 Mots (3 Pages)  •  2 267 Vues

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I) Problématique : En quoi la forme du dialogue permet-elle de mettre en lumière l’opinion de l’auteur ?

Nous avons étudié un extrait de l’œuvre Dialogue d’un prêtre et d’un moribond. Dans ce passage, le moribond, à l’article de la mort, dialogue avec un prêtre venu pour l’extrême onction. Ce dernier argumente sur l’importance de Dieu, lorsque le moribond met en avant la raison plutôt que la foi.

Nous verrons en quoi la forme de ce dialogue permet de mettre en lumière l’opinion de l’auteur. Pour ce faire nous observerons tout d’abord le choix des personnages et nous étudierons ensuite l’opinion proposée par Sade.

1) Choix des personnages :

Les deux personnages, le moribond et le prêtre, n’ont pas de noms, ils n’existent que par leurs fonctions. Le prêtre représente donc la religion chrétienne, il défend cette doctrine. Le moribond est à l’article de la mort, cette position lui confère une grande sincérité car il est de toute manière voué à mourir.

Nous pouvons observer un rapport de force entre les deux personnages, le prêtre vouvoie le moribond, lorsque ce dernier le tutoie et l’interpelle en utilisant le nom de « Prédicant ».

Le moribond veut soulever le débat, il vaut partager son opinion, il utilise pour cela le registre polémique « imposteurs » « ces gens-là » « la canaille ». Le prêtre essaie lui d’appâter le moribond et utilise donc un registre pathétique « Hélas ! ».

Ces deux personnages utilisent des moyens distincts pour transmettre leurs messages. Le moribond se base sur la raison et argumente son discours « mais je n’ai pas sous mes yeux … » : démontre de manière raisonnée et argumentée : « rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme » Lavoisier. Le prêtre quant à lui se base sur la foi, nous pouvons constater une certaine incertitude dans ses propos « l’épaisseur des ténèbres du sort qui nous attend », sa vision est plutôt manichéenne et argumente d’avantage sur la vie après la mort.

A la fin de l’extrait, le moribond l’emporte clairement sur le prêtre, ce dernier se met alors à lui poser des questions pour qu’il développe d’avantage son idée. Le dialogue aboutit sur une seule opinion. « Ainsi donc, le plus grand de tous les crimes ne doit nous inspirer aucune frayeur ? ». Cette opinion partagée donne lieu à un nouveau surnom du prêtre donné par le moribond « mon ami ».

2) L’opinion proposée par Sade :

Sade dénonce à travers le personnage du moribond la foi catholique. Il la qualifie d’imposture. Ainsi par les propos du moribond, l’auteur exprime et développe une opinion qui est la sienne. Il utilise une accumulation de thermes pour définir Jésus Christ tel que « libertin » ou encore « séditieux ». Il caractérise également les textes religieux comme des « préjugés », des « rêveries ». Dieux est montré comme un personnage sade-ique, donnant la vie à l’homme, le poussant vers le péché, et le punissant dans cette « vie après la mort » dont parle le prêtre.

Le prêtre, qui représente la religion chrétienne, et vue ici comme un personnage à bout d’argument, il est en quelque sorte une personnification de la religion, dont le

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