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Voltaire, Candide, Extrait Du Ch.III

Rapports de Stage : Voltaire, Candide, Extrait Du Ch.III. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  8 Avril 2014  •  1 176 Mots (5 Pages)  •  2 619 Vues

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voici les questions :

1) Identifiez les genres des textes A et B et étudiez leur situation

d’énonciation.

2) Quel(s) aspects(s) de la guerre dénonce chacun des auteurs

dans les deux textes du corpus ?

3) Quels sont les registres employés pour convaincre et persuader dans ces deux textes ?

Vous répondrez à la question de façon organisée et argumentée, en citant les textes, et

en relevant les procédés stylistiques et rhétoriques qui caractérisent chacun des registres.

Texte A. Voltaire, Candide, extrait du ch.III (1759)

Marqué par deux événements récents, le tremblement de terre de Lisbonne

(1755) et la guerre de sept ans (1756) qui lui inspirèrent cette

réflexion : « Presque toute l’histoire est une suite d’atrocités inutiles »

(Essai sur l’histoire générale, 1756), Voltaire compose Candide où son

héros, chassé du meilleur des mondes possibles, le château du baron de

Thunder-ten- tronckh, va parcourir le monde.

Voici un extrait du chapitre III de ce conte philosophique dans lequel Candide,

enrôlé de force dans l’armée bulgare, découvre la guerre, en l’occurrence

celle qui oppose les abares et les bulgares.

COMMENT CANDIDE SE SAUVA D’ENTRE LES BULGARES,

ET CE QU’IL DEVINT

Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux

armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons,

formaient une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer. Les

canons renversèrent d’abord à peu près six mille hommes de chaque

côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf

à dix mille coquins qui en infectaient la surface. La baïonnette fut aussi

la raison suffisante de la mort de quelques milliers d’hommes. Le tout

pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes. Candide, qui tremblait

comme un philosophe, se cacha du mieux qu’il put pendant cette

boucherie héroïque.

Enfin, tandis que les deux rois faisaient chanter des Te Deum chacun

dans son camp, il prit le parti d’aller raisonner ailleurs des effets et des

causes. Il passa par-dessus des tas de morts et de mourants, et gagna

d’abord un village voisin ; il était en cendres : c’était un village abare que

les Bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public. Ici des vieillards

criblés de coups regardaient mourir leurs femmes égorgées, qui tenaient

leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ; là des filles éventrées après

avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros rendaient les derniers

soupirs ; d’autres, à demi brûlées, criaient qu’on achevât de leur

donner la mort. Des cervelles étaient répandues sur la terre à côté de

bras et de jambes coupés.

Candide s’enfuit au plus vite dans un autre village : il appartenait à des

Bulgares, et des héros abares l’avaient traité de même. Candide, toujours

marchant sur des membres palpitants ou à travers des ruines, arriva

enfin hors du théâtre de la guerre, portant quelques petites provisions

dans son bissac, et n’oubliant jamais mademoiselle Cunégonde.

Ses provisions lui manquèrent quand il fut en Hollande ; mais ayant entendu

dire que tout le monde était riche dans ce pays-là, et qu’on y était

chrétien, il ne douta pas qu’on ne le traitât aussi bien qu’il l’avait été

dans le château de monsieur le baron avant qu’il en eût été chassé pour

les beaux yeux de mademoiselle Cunégonde.

Voltaire, Candide (1759)

Devoir 2 – FR20-11 323

Texte B. Boris Vian, « Lettre ouverte à Monsieur Paul

Faber », conseiller municipal (1955)

Dans cette lettre adressée à un conseiller municipal de l’époque, Boris

Vian, poète, romancier, critique musical et chansonnier, justifie sa chanson

« Le déserteur » (cf. texte annexe), dans laquelle il clame son refus

d’aller se battre en Indochine.

« Non, Monsieur Faber, ne cherchez pas l’insulte où elle n’est

pas et si vous la trouvez, sachez que c’est vous qui l’y aurez mise. Je dis

clairement ce que je veux dire ; et jamais je n’ai eu le désir d’insulter les

anciens combattants des deux guerres, les résistants, parmi lesquels je

compte bien des amis, et les morts de la guerre - parmi lesquels j’en

comptais bien d’autres.

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