Violence Dans Le Roman Africain

la violence dans le roman africain La violence qui sévit actuellement dans le continent africain a fortement influencé la production romanesque de ces dernières décennies. Devenue une question cruciale qui hante tous les esprits, elle fait couler beaucoup d’encre chez les journalistes et les romanciers. En ce qui concerne ces derniers, la présence de la violence dans leurs textes n’est pas chose nouvelle. Depuis les années 1960, avec romanciers comme: Ferdinand Oyono dans Une Vie de boy (1960), Frans Fanon dans Les Damnés de la terre(1961), Eza Boto dans Ville cruelle(1971), en passant par d’autres écrivains plus jeunes comme Alioune Fantouré Le Cercle des tropiques, Henri Lopès Le Pleurer-rire, Sony Labou Tansi La Vie et demie (1979), sans oublier bien sûr cette toute nouvelle production des années 2000 avec des romans au titre assez évocateur tels que celui Tierno Monénembo L’Ainé des orphelins (2000), Abdourahmane Wabéri Moisson des crânes(2000), Emmanuel Dongola Johnny chien méchant, la violence demeure un sujet de prédilection incontournable pour bon nombre de romanciers africains. Et nous sommes tentés de nous poser cette question : pourquoi un tel engouement dans de la part de ces derniers dans l’écriture de la violence? La réponse à cette interrogation semble évidente car l’histoire littéraire a démontré que celle-ci s’inscrit toujours dans une dynamique de renouvellement thématique, structurelle et stylistique qui permettent de bousculer les frontières de la création artistique mais aussi et surtout de pointer le doigt sur les horreurs qui ravagent la vie de l’homme dans le but de l’interpeller vivement. Les poèmes homériques L’Iliade et L’Odyssée, Les Tragiques d’Agrippa d’Aubigné, Voyage au bout de la nuit de Louis F. Céline pour ne citer que ceux- là corroborent parfaitement cette idée.

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