Un Balcon En Forêt, Julien Gracq

Un balcon en forêt, J.Gracq

Description de la maison forte forme l'intégralité de la section trois; fonction d'exposition (plante un décor un principal à l'arrivé de grange) et une valeur mythique (maison double entre le blockhaus et la maisonnette qui surpose ce dernier).

"la paix au premier étage et au sous sol la guerre" J.Gracq

on passe de la description au récit vers la fin.

La description est une réponse à une question que se posait Grange lors de l'annonce de son affectation "une maison forte, qu'est ce que ça peut être?". Elle va initier le mystère que représentera dans le récit la drôle de guerre; on est en guerre mais il ne se passe rien.Temps suspendue, attente est au coeur du roman. La description va répondre en Grange et va réactiver son interrogation par son coté double et bizarre.

Ambiguité du bâtiment entre la guerre et la paix , en quoi cette description réaliste est moins réaliste que rêveuse.

La description débute de façon classique avec un premier objet décrit, la maison forte. La maison forte est inséré dans un processus historique plus général "un des blockhaus". Scénario de guerre précis, vocabulaire de guerre précis. La Meuse est décrite en une ligne et a un rythme militaire. Solennité sérieuse de l'objectif de défense est nuancé par la représentation héroï-comique de ce blockhaus, image disproportionné par rapport à l'objectif de défense. De la même façon le "carré de choux" donne un coté ridicule. Point de vue subjectif, puisqu'on a un jugement de Grange. Suppose une sorte de vague qui contraste avec la netteté de la phrase précédente. impression de flou, il est question d'abord du bloc, puis la porte, puis le sentier, puis les barbelés...

allitération en "b"; bloc de béton assez bas...

"plantation" de la maison dans la nature; lié au jardin potagé : guerre et paix sont mêlés, profusion progressive de la maison avec son environnement. Jeux sur les blindés (attaque/défense). Cette porte blindé n'apparaitrait qu'à la fin, referme l'accès à la maison.

phrase négative, "barbouillé" "délavé" "des espèces de"; dégoût de Grange, hésitation... pourtant va renforcer la présence de la maison. "moisissure" "fongueuse"; la maison semble aussi quelque part s'animer de cette vie des sous bois. La moisissure fait état du lien à la terre ainsi que l'odeur. Le lien à la terre est important; il existe un boyau d'évacuation où les personnages peuvent s'échapper en cas de danger. On a l'évocation d'une vie paisible, d'une vie de village où l'on fait chauffer les draps.

L'avant est troué par des embrasures (là où ils vont regarder les allemands arriver). A la fin Grange parlera de ces embrasure comme étant "l'oeil". Indice de fragilité dans ce bâtiment de défense, ce blockhaus est troué, renfermé. "L'escalier ajouré" fait échos à cette structure trouée. Aspect trapus qui contraste avec le réalisme militaire de l'antichar.

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