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Trois images tirées de " D'où venons-nous ? "

Fiche de lecture : Trois images tirées de " D'où venons-nous ? ". Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  15 Mars 2014  •  Fiche de lecture  •  953 Mots (4 Pages)  •  720 Vues

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C’est un texte en cours d’écriture. La première partie s’intitule « D’où venons-nous ? » Elle procède d’une interrogation initiale : quelles sont les images qui ont le plus impressionné les Terriens de la fin du XXe siècle ? La deuxième partie s’intitule « Cette année-là ». Elle ausculte l’écoulement des quelque douze mois autour de ma naissance. La troisième partie s’intitule « L’attente ». Elle explore trois images reprises de « D’où venons-nous ? » en tentant de faire affleurer leur tension temporelle. En voici le journal de création.

Jeudi 13 février 2014

Il ne faut pas qu’un livre soit fait, il faut qu’un livre soit.

Vendredi 31 janvier 2014

M’apprêtant à reprendre la rédaction de la séquence « D’où venons-nous ? » je lis la courte note de Juan Asensio sur L’attente messianique de David Banon et m’arrête à cette phrase : « Trois sont ceux qui surgissent sans que l’on y prenne garde : le messie, une trouvaille et [la piqûre] d’un scorpion ». Telle est celui qui écrit, devançant le temps face à la phrase qui vient – ou ne vient pas. Saisir la stase entre ce qui précède et ce qui sera accompli, telle est l’expérimentation du troisième volet du triptyque, « L’attente ». Il n’est pas impossible que les trois chemins pris par cette attente relèvent respectivement du surgissement du messie, de l’invention et de la déflagration du mal. Il est vrai que le messie, l’invention et le mal revêtent parfois, dans la stase de l’attente, le même visage.

Mercredi 22 janvier 2014

Lecture de l’année 1961-1962 du Bloc-notes de François Mauriac qui lui aussi s’éloigne dans le temps avec la France d’alors et la langue française d’alors. Dans ces milliers de pages j’effectue une coupe temporelle correspondant à « Cette année-là », du 9 octobre 1961 au vendredi 28 septembre 1962. D’une plainte contre les avions à réaction qui fracassent le silence de sa campagne à l’autre : (p. 58) « Presque chaque jour, et même plusieurs fois par jour, dans le ciel de Malagar, un avion fantôme traverse le mur du son » ; (p. 237) « Les vitres tremblent, toute la maison a tressailli : un fou a passé encore le mur du son [...]. » Étranges bornes temporelles que ces avions à réaction traversant le ciel de la Gironde donnent à ce tronçon de lecture. Comment lire Mauriac, le gaulliste et le chrétien ? Curieux aplatissement verbal, d’ailleurs, que la conjonction de ces deux noms, « gaulliste » et « chrétien », comme s’ils avaient la même échelle. Je cherche dans ce Bloc-notes tout ce qui peut faire signe dans le « brouillamini » de l’histoire. Quel dialogue avoir avec Mauriac ? Que faire avec ces écrivains qui ont des honneurs et des maisons d’écrivain ? Les écrivains sans toit fixe ont peut-être davantage à nous dire : Jean Genet, Walter Benjamin, Jack Kerouac, même Proust, tout bourgeois qu’il fût, semble n’avoir vécu qu’à l’hôtel ou dans une chambre. Mauriac, l’homme des journaux. Tout concentré sur la nation, et comme on disait, sur le « drame algérien ». Je guette, évidemment, l’irruption du 17 octobre 1961. Il survient page 73, de manière voilée, par une défense en creux du silence du général de Gaulle.

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