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Texte et image en culture numérique

Commentaire d'oeuvre : Texte et image en culture numérique. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  11 Mars 2018  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 541 Mots (7 Pages)  •  450 Vues

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 « Un mot une image. Il montre plus qu'elle. Elle dit plus que lui. Pourvu qu'ils s'entendent. » Pierre Aferi.

         Le rapport texte – image, c'est ce que nous devons étudier dans ce dossier. Nous nous sommes appuyées pour ceci sur deux œuvres qui présente une réécriture numérique de la tradition du haiku : L'oeil ouvert d’Ossiane et Mes Contre-Haikus de Jean-Pierre Balpe.

L’œil ouvert se présente comme un blog de photographie et de poésie, tenu par Ossiane, une passionnée qui cherche à « transcrire en image les mots et pensées » qui la traversent. Ainsi, l’artiste propose une relation entre la photographie et la littérature, avec le haïku qui ponctue chaque création. Le support numérique est ici un moyen de partager ses œuvres à grande échelle. Ces dernières sont classées par thèmes, tels que L’Être Humain, Les Sentiments, Le Monde Animal… Notre étude portera sur Air, publié dans la rubrique Le Corps Humain le 16 Novembre 2011. Il s’agit d’une photographie en noir et blanc d’un arbre pris en contre-plongée, mise en lien avec un petit poème de 3 vers, à savoir un haïku, placé sous l’image.

Jean-Pierre Balpe est lui un poète et écrivain français. Il est chercheur, parallèlement, dans le domaine du rapport entre littérature et numérique et a publié de nombreuses œuvres sur ce sujet. Mes contre-haikus ne sont pas sa seule page, il en a aussi qui présente une série de petites vidéos (lien en bibliographie). Il a lui aussi classé ces œuvres selon certaines catégories, plus portés sur le sensitif : l'amour, l'espoir, la métaphysique, la nostalgie,...

Notre étude portera sur sons grimaçants, publié dans la rubrique dédiée à l'Amour le 06 octobre 2017. Il s'agit de 3 vers, tels un haiku, apposés sur une image plutôt enfantine.

         L’étude de ces deux œuvres numérique nous amène à nous interroger sur la mise en relation de la littérature avec la photographie qui, par le moyen du numérique, construit leur unité dans une nouvelle forme d’art.

Nous étudierons dans un premier temps la photographie comme impulsion à la littérature puis, dans un  second temps, la littérature comme moyen de donner vie, de faire parler la photographie. Enfin, nous poserons la question de l'héritage artistique de ces œuvres.

         Au cours de notre étude, on vient à penser que la photographie – en supposant qu’elle ait précédé l’écriture du poème – donne naissance à la littérature, agissant comme une impulsion à la créativité.
En effet, on remarque que les éléments de la photo donnent lieu à des mots, et ce par le moyen de la métaphore : le tronc de l’arbre devient une « artère » dans le poème, les branches des  « vaisseaux », les feuillages des « poumons » et le ciel que l’on perçoit à la cime des arbres serait l’ « oxygène », qui constitue la totalité du dernier vers du poème.
        Cette idée est renforcée par le fait que les tons de la photographie – allant du noir du tronc au blanc du ciel, en passant par le gris des branches – viennent également affecter la couleur des mots du poème. Pour cause, on note une décoloration des mots au fil des vers, qui permet d’établir des liens plus directs entre les éléments de la photo et les mots du poème : le noir du tronc de la photographie est présent au premier vers, tandis que la police blanche du mot « oxygène »  au dernier vers est alors assimilé au ciel.
        La photographie apparaît ici comme façonnant la littérature, dans la mesure où elle constitue le sens des mots mais également la forme.        
        Au contraire du travail d'Ossiane, les images du site de Jean-Pierre Balpe
mes contre-Haikus n'ont pas un lien frappant avec le texte. Si l'on prend comme exemple la publication du 06 octobre 2017 sons grimaçants nous avons un texte plutôt mordant, triste, coupable, violent alors que l'image est haute en couleur, joyeuse, ramenant à l'enfance et au jeu. Mais ce jeu est assez particulier : ils sont présent partout dans les milieux où les enfants se baladent : la rue, les supermarchés. Ces jeux les attirent, les enfants demandent, ont envie mais peuvent peu l'avoir. Ceci pourrait être en lien avec ce que dit l'auteur : il n'a jamais pu garder une personne. Dans tous les cas le désir, aussi différent qu'il soit, n'est pas comblé et laisse un vide.

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