Synthèse sur l'ennui

CULTURE GENERALE ET EXPRESSION

Le Français recherche perpétuellement à provoquer l’extraordinaire, dans le but d’échapper à la platitude quotidienne qui offre peu de nouveauté  L’ordinaire est devenu tellement habituel qu’on ne prend même plus le temps d’y réfléchir, parce que l’usage et l’habitude l’ont rendu presque invisible. En effet, la vie quotidienne se caractérise par son rythme régulier et rassurant, qui semble parfois monotone. Pour les Français, tout semble s'affadir et ne plus mériter l'intérêt.

Notre société se plaît dans la production de l'événement, en fait même une pratique si courante qu'elle frise la banalité. La recherche permanente de l'inédit, de la sensation, la surenchère organisée dans l'extraordinaire nous assujettissent à une autre forme de monotonie : l’ennui.

Dans quelle mesure la quête continue du neuf, du sensationnel finit-elle par devenir monotone et provoque l’ennui ?

Dans un premier temps, nous étudierons la définition de l’ennui et ses différents degrés, dans un second temps nous verrons les origines de cet ennui, et pour terminer, les conséquences de cet état.

Pour ce faire, nous nous appuierons sur différents supports, notamment grâce au texte de Pierre Viansson Ponté « La France s’ennuie », la chanson «  Et moi, et moi, et moi » chanté par Jacques Dutronc en 1966, un extrait vidéo de Thomas Wieder dans l’emission « Le monde » le 26/09/2015, une interwiew de Jacques Munier dans France culture le 20/12/2016, un poème de Charles Baudelaire «  Les fleurs du mal » paru en 1857, puis un extrait du chapitre 1 du roman « Une vie » de Guy de Maupassant datant de 1883.

L’ennui est le reflet de notre société actuelle. L’étymologie du terme est inodio en latin, qui signifie haine de soi, indécision selon Jacques Munier dans l’émission de France culture « Le journal des idées ». Il se caractérise par une lassitude, un manque d’intérêt, du matérialisme et une certaine insatisfaction. C’est ce que nous démontre Jacques Dutronc dans sa chanson « Et moi, et moi, et moi » étant une satire du mode de vie du petit bourgeois : il s’ennuie, se lasse car il est engouffré dans un matérialisme qui le rend toujours plus insatisfait de sa vie qui est pourtant bien confortable par rapport à celle des autres dans les quatre coins du monde.

Cet ennui peut aller jusqu’au déclinisme. C’est ce que nous explique Thomas Wieder le  26/09/15 dans son émission sur Lemonde.fr. Cet ennui donne naissance au déclinisme qui est un courant de pensée qui cherche à se généraliser mais qui s’interroge sur certaines valeurs telle que l’égalité et la laïcité.

Cet ennui est du à plusieurs facteurs à travers différents aspects : c’est ce que nous explique Pierre Viansson Ponté. D’un point de vue politique, la société serait dominée par des élites issues de la guerre, vieillissante. Du coté économique, on assiste à une politique de projets, politique quinquennale. Au niveau social, par un conservatisme très important. Il prétend également une influence médiatique.

Jacques Dutronc, dans sa chanson « et moi, et moi, et moi » nous fait part d’une matérialisation très prononcée. En effet, l’essor de la technologie donne accès de plus en plus à de nombreux objets facilitant les choses, il en veut toujours plus et ceci rend l’homme plus fainéant, de ce fait, il s’ennuie.

Thomas Wieder, nous explique que l’origine du déclinisme serait due à la crise des institutions politiques avec un manque de représentativité, de reconnaissance avec un renouvellement général du parlement et un manque de confiance dans nos institutions. Ce phénomène est également du à une crise de nos fondement sociaux et une perte de nos fondements culturels. Il explique également que selon S. Hazareeshing, le Français a tendance à être « anti-moderne » avec une volonté de non changement et de stagnisme et « anti républicain » .

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