Sujet d'invention - Article polémique sur le Classicisme, défendant le poème de Victor Hugo

OPPOSITION AU CLASSICISME

VICTOR HUGO, CONTRE LES RÈGLES CLASSIQUES

Devoir se plier à des règles d’écriture, être contraint de ne pas pouvoir écrire le fond de sa pensée, se contenter d’un écrit rédigé seulement dans le but d’être joli à écouter. C’est tout le contraire de ce que pense Victor Hugo, « révolutionnaire des mots » et contre les contraintes imposées du Classicisme. Dans Les Contemplations, Livre premier, VII, ce dernier livre son ressenti à propos de toutes ces normes et sa vision de la poésie.

      Le Classicisme, c’est donc cela, pour vous, l’écriture poétique ?

Vous, auteurs de cette époque, qui n’écrivez que pour que votre texte plaise,

vous qui cédez à longueur de temps à un certain conformisme esthétique et moral, vous qui obéissez à des règles insensées, sous prétexte que c’est ça, écrire, que c’est juste assembler des mots et renoncer à exprimer ce que l’on pense réellement pour que cela ne soit pas laid mais surtout pour imiter les auteurs des siècles derniers. Et bien non, vous vous avez tord.

      La poésie n’est pas qu’un simple assemblage de mots propres et soignés. Son but n’est pas seulement de créer du beau. La poésie doit être une liberté d’écriture. L’expression est une liberté fondamentale. Il est important de pouvoir dire si quelque chose nous déplaît ou au contraire, nous enchante. Alors à quoi bon respecter ces exigences au pied de la lettre, comme le conseilla Nicolas Boileau dans « Art Poétique » ? Pourquoi s’empêcher d’écrire ce qui nous plaît, ce qui nous dérange ? Pourquoi n’aurions nous pas le droit de décrire la réalité telle qu’elle est, si c’est ce que nous souhaitons réellement ? Pourquoi devoir absolument l’enjoliver ?

Au fond de vous, n’êtes vous pas désireux de vous exprimer librement ?

N’êtes-vous pas las de ces mesures imposées absurdes qui interdisaient de parler de thèmes qui étaient à l’encontre de la clarté ?

      Rappelez-vous, quand le recueil Les Fleurs du Mal fut censuré pour « atteinte aux bonnes mœurs ». Charles Baudelaire avait pour seule intention de révolutionner la forme et les thèmes poétiques en dévoilant tout ce qu’il y a de plus vicieux, sombre et néfaste chez l’Homme. N’est ce pas une honte, de bannir certains thèmes ou même certains mots juste parce qu’ils ne subliment pas l’œuvre ?

Car oui, certains mots sont interdits par les règles lamentables du Classicisme.

Ne trouvez vous pas mauvais d’exclure des mots ?

Est venu le moment de s’exprimer à propos de Victor Hugo, qui a publié un poème qui défend justement cette cause. Les auteurs ont le droit d’utiliser tous les mots de la langue française. Au mépris des poètes classiques, Victor Hugo désacralise la langue : il met tous les mots à égalité. Selon lui, aucun ne doit être rejeté et tous peuvent être utilisés dans des œuvres. Il est négligeable de ne pas faire de digression. Le lecteur est peut-être parfois perdu dans les méditations d’un poète mais il doit faire le choix de se laisser guider. C’est cela qui fait la beauté d’un poème, et non le choix des mots ou des thèmes comme le prétendent ces abrutis de classiques, qui eux les exploitent pour créer du beau et non pour exprimer  toutes leurs pensées profondes, si elles sont obscures et pessimistes.

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