LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Si C'est Un Homme

Rapports de Stage : Si C'est Un Homme. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  10 Février 2013  •  778 Mots (4 Pages)  •  865 Vues

Page 1 sur 4

Primo Levi témoin…

• De son travail d’écriture, est souvent rapprochée l’activité scientifique, les compétences de chimiste de Primo Levi. Et l’on a pu constater, dans plusieurs passages de son livre, une certaine rigueur d’exposition qui dénote une recherche de l’objectivité dans l’observation. C’est le cas du chapitre 9 intitulé « Les naufragés et les rescapés » (traduit aussi « Les élus et les damnés ») dans lequel l’auteur propose une sorte de classification typologique des principaux comportements des déportés, à travers une série de portraits clairement identifiés.

• On peut remarquer que les scènes décrites par Primo Levi sont souvent présentées comme des scènes de la vie ordinaire. C’est la répétition de la vie du camp qui pour lui vaut d’être montrée, et pas des situations sensationnelles ou spectaculaires. On peut citer notamment les détails évoqués dans les chapitres « Nos nuits », «Une bonne journée » et « Le chant d’Ulysse ».

• La thématique du « témoin appelé à déposer en justice » se confirme par le fait que Primo Levi n’a pas tenté d’expliquer ni de dévoiler l’ensemble du processus concentrationnaire, entreprise évidemment surhumaine quand on en a été soi-même la victime. Il s’arrête le plus souvent, dans son rapport des faits, à ce qu’il a lui-même constaté autour de lui. C’est sans doute ce que l’auteur nomme le « caractère fragmentaire » de son livre.

• La conception du livre, chez Primo Levi, peut s’expliquer comme un acte véritable de déposition. Il a proclamé sa sincérité de témoin, celui qui prête serment à la barre en disant « Je le jure ». Son préambule annonce : « aucun des faits n’y est inventé ».

…et victime…

• La recherche de la sobriété de l’écriture nécessite un effort permanent auquel Levi lui-même, par moments, est amené à renoncer : « Oh ! pouvoir pleurer » dans « Le travail » (chap.6). Mais en règle générale l’auteur cherche a éviter le processus d’identification pour le lecteur.

• L’auteur manifeste a de nombreuses reprises la volonté de ne pas se démarquer de l’expérience collective de la déportation qu’il a lui-même vécue. Son martyr, il n’en fait pas un cas personnel, et le je du narrateur-témoin vient souvent s’inclure dans le nous des victimes de la Shoah.

• Si la passion s’installe, c’est surtout celle de la révolte déclenchée chez le lecteur par le simple exposé des faits : les « appels » dans le froid, les privations, l’épreuve de la sélection, sont autant de scènes emblématiques de la cruauté du Lager, qui suffisent à emporter le « verdict » du lecteur : une condamnation du régime nazi et de l’application de ses thèses anticommunistes et antisémites.

« …préparer le terrain aux juges… »

• Pour illustrer l’absence d’esprit de vengeance, il faut reconnaître que très rarement l’oppresseur est mentionné dans ce livre. Les figures personnelles sont rares chez les soldats allemands qui administrent le camp, ce qui minimise toute responsabilité strictement personnelle dans le phénomène concentrationnaire, mais fait de l’administrateur du camp une sorte d’exécutant

...

Télécharger au format  txt (4.7 Kb)   pdf (67.2 Kb)   docx (9.7 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com