Selon vous, rendre son corps artificiel est-ce trahir sa nature ?

Anais Payen

Bts CG 1

« Le loup peut changer de peau, non de naturel. », cette citation d’Apostolius, me semble bien choisit pour aborder notre problématique qui est, « Selon vous, rendre son corps artificiel est-ce trahir sa nature ? ». Avant tout définissons les termes de la question. Nous pouvons définir le corps comme l’enveloppe qui permet de se mouvoir et d’appréhender le monde, l’artifice comme le produit de l’habilité humaine, la trahison comme cesser d’être fidèle et/ou abandonner quelqu’un ou quelque chose, et enfin la nature comme l’ensemble des caractères qui définissent un être. Or l’artifice et la nature s’opposent en tout point. Pour répondre à cette question nous verrons dans une première partie que oui, rendre son corps artificiel peut trahir sa nature, puis, dans une seconde partie qu’il peut aussi être artificiel sans la trahir.

Rendre son corps artificiel peut donc trahir sa nature. Premièrement, nous pouvons voir qu’user de chirurgie esthétique, est trahir en somme sa nature pour tenter de l’améliorer de manière à plaire au regard des autres. En effet, les implants mammaires dans le début des années 2000 ou depuis quelques années les implants fessiers, sont des effets de mode, insuffler par des stars ou des célébrités. Le corps naturel est donc mis de côté afin de plaire aux dictats de la beauté crées par la société. Or les modes changent mais les chirurgies restent, et les retombés peuvent être dangereuses, autant psychologiquement que physiquement. Par exemple la problématique des implants mammaires déficients qui se vidaient dans le corps de la personne causant des infections très graves, ainsi qu’un choc psychologique.

Deuxièmement, nous pouvons constater que l’envie de transformer son corps de façon artificiel, mène à mettre un peu au second plan, son âme, son moi et ses émotions. C’est donc une façon de trahir sa nature. En effet, il est difficile de travailler sur sa personne si l’extérieur compte plus que l’intérieur. On peut voir de plus en plus de personnes suivis en psychothérapie par exemple, car malgré leur « beauté » ils ne trouvent pas le bonheur. Souvent ce vide intérieur peut mener à des dépressions et des suicides. C’est le cas par exemple de Michael Jackson qui traumatiser par son enfance avec un père tyrannique, prit le parti de passer par la chirurgie esthétique pour ne pas lui ressembler, sans passer par une psychothérapie. Ce qui l’a mené à un trop plein d’opérations et à une dépression importante.

Enfin, troisièmement, rendre son corps artificiel, est dans certaines religions, trahir sa nature. Dans le document 1, Daphné Bétard dans « le tatouage dans la peau », explique que dès le moyen âge l’église catholique a interdit tous les tatouages ou scarifications, prônant pour cela la volonté de Dieu qui nous aurait créer pour une raison, et donc modifier son corps est en quelque sorte, renier sa grandeur. Dans d’autres religions il est également encore aujourd’hui déconseillé voir interdit de se faire tatouer ou modifier son corps, notamment dans la religion musulmane. C’est donc d’un point de vue religieux une façon de trahir sa nature (divine).

Cependant, rendre son corps artificiel ne signifie pas forcément que l’on trahit sa nature.

Nous pouvons dans un premier temps, voir, qu’utiliser la chirurgie esthétique afin de soigner un ou des complexes peut permettre de valoriser sa nature corporelle pour gonfler sa nature intellectuelle et non pas la trahir. Par exemple opérer des oreilles décollées peut paraitre superficiel et pourtant cela aide chaque année, des milliers de personnes à être plus à l’aise en public et à s’exprimer. C’est donc une manière de valoriser sa nature profonde et pas de la trahir.

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