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Rodogune

Commentaire de texte : Rodogune. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  7 Mai 2016  •  Commentaire de texte  •  768 Mots (4 Pages)  •  4 001 Vues

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De tout temps, l’histoire a apporté son lot de monstres en tout genre. Il existe en effet tout un imaginaire antique empreint de personnages monstrueux, des bêtes difformes aux tyrans sanguinaires. Leur présence est récurrente, même si leur apparence diverge. Dans tous les cas, le monstre se caractérise par une méchanceté fondamentale ou une apparence effrayante. Le monstre humain est semblable aux autres hommes. Sa différence se niche dans son caractère, ses actions, son comportement. Nous allons travailler à partir d’un extrait de l’acte V, scène 4 de Rodogune, tragédie de Corneille, écrite en 1645. Dans cet extrait Cléopâtre, reine de Syrie, est face à l’un de ses fils et sa belle fille qu’elle ne veut pas voir prendre le pouvoir. Elle décide alors de se donner la mort en s’empoisonnant, après avoir aussi tué son autre fils de la même manière. Ce que nous allons présenter ici ne porte donc pas sur la monstruosité physique, mais concerne seulement la monstruosité dans son aspect psychologique. Par quels motifs Cléopâtre est-elle animée pour se comporter de façon aussi inhumaine ? Dans un premier temps nous allons analyser le caractère psychologique de Cléopâtre. Puis nous observerons les conséquences que cela entraîne sur son entourage.

Eperdument éprise de pouvoir, Cléopâtre, personnage hors du commun, ne se préoccupe que d’une passion à son envergure : le pouvoir de son rang de reine. L’ambition, la vengeance, la haine, motivent tous ses calculs, ses intrigues, ses décisions, même les plus extraordinairement inhumaines. Elle ne consent à aimer que son trône, en aucun cas un humain, même ceux qu’elle a mis au monde et qui auraient pu lui succéder. Elle est prête au plus ignoble chantage : faire commettre un crime par vengeance, pour accorder sa succession.

Les effets du poison se font très vite ressentir chez Cléopâtre : « voyez ses yeux (…) tout égarés, (…) Cette affreuse sueur qui court sur son visage, Cette gorge qui s’enfle. » ce qui permet à son fils de comprendre que la coupe qu’il s’apprêtait à boire était empoisonnée. Cléopâtre n’a pas le moindre élan de repentir. Tout ce qui la préoccupe au moment de mourir est de ne pas s’effondrer aux pieds de ceux qu’elle hait : « Qu’on m’emporte d’ici : je me meurs. »

Cléopâtre n’est pas prête à perdre la face devant ceux pour lesquels elle nourrit une vengeance sans limite de cruauté et de monstruosité : « Ma haine est trop fidèle, et m’a trop bien servie. »

L’entourage de Cléopâtre se compose désormais que d’un fils et d’une belle-fille, pour lesquels elle éprouve une véritable haine et de la jalousie, tout particulièrement envers Rodogune, qu’elle ne veut pas voir prendre sa place de reine.

Face à cette situation Antiochus essaie de faire changer sa mère, il voudrait inverser ses comportements monstrueux. Mais en vain, Cléopâtre n’est pas réceptive. Antiochus est animé par l’espoir et l’espérance : « Ah ! Vivez, pour changer cette haine en amour ! »

Rodogune, quant à elle, est bien plus objective. Elle ne se voile pas la face, elle connaît les intentions de sa belle-mère et se méfie d’elle : « Cette coupe est suspecte, elle vient de la Reine ; »

Les doutes et les interrogations

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