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Racine, représenter la folie

Cours : Racine, représenter la folie. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  12 Mars 2013  •  Cours  •  366 Mots (2 Pages)  •  961 Vues

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Représenter la folie.

1. Oreste, victime des passions.

Oreste est la victime des passions des autres. Manipulé par Hermione qui n’a jamais cessé d’aimer Pyrrhus, il est conduit à un meurtre que la commanditaire désavoue par son suicide. Sa 1ère tirade fait le tableau de ses souffrances, avec un registre pathétique très appuyé : malheur, douleurs, misère, horreur ; mais aussi une certaine ironie comme on le voit dans les antiphrases : je meurs content, pour couronner ma joie.

Il est aussi victime de sa propre passion, et rappelle la prédestination tragique : j’étais né pour servir d’exemple à ta colère, mon sort est rempli. Il recherche une dernière alliance avec Hermione et Pyrrhus : Réunissons trois cœurs, qui n’ont pu s’accorder…

Nous assistons dans ce dénouement à une escalade de violence qui punit un à un les personnages. Mais il s’agit d’une violence verbale, puisque la bienséance interdit la représentation de la mort : récit de Pyrrhus ou visions de Oreste sont autant de moyens détournés pour suggérer au lieu de montrer.

2. Montée progressive de la folie.

On assiste à une gradation dans la 1ère tirade d’Oreste : la déploration pathétique le conduit à des hyperboles de plus en plus expressives et sanglantes : Dans leur sang, dans le mien, il faut que je me noie ; quels ruisseaux de sang courent autour de moi ! Une mise en scène pourrait souligner les deux couleurs rouge et noir, emblématiques de la passion et de la mort.

Des perceptions sensibles montrent l’agitation progressive du personnage : quelle épaisse nuit tout à coup m’environne / D’où vient que je frissonne / j’entrevois / que vois-je ? Insistant sur l’obscurité (éternelle nuit), la perception du réel s’efface au profit des hallucinations.

Oreste revit sa jalousie, au début de la 2ème tirade : Quoi Pyrrhus, je te rencontre encore / Trouverai-je partout un rival que j’abhorre ?/ A mes yeux Hermione l’embrasse ! Elle vient l’arracher au coup qui le menace. Il rejoue la scène de meurtre (Tiens, tiens, voilà le coup que je t’ai réservé), en introduisant une intervention d’Hermione pour sauver Pyrrhus. Son meurtre n’a donc pas liquidé sa jalousie ni sa haine, il n’a servi à rien, les victimes ont survécu dans sa conscience.

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