Plan détaillé Voyage au bout de la nuit, Céline

Plan détaillé

Voyage au bout de la nuit, Céline

Voyage au bout de la nuit est un roman qui a marqué l'histoire de la littérature Il s'inspire principalement son expérience personnelle de e à travers son personnage principal Ferdinand Bardamu : Louis-Ferdinand Céline a participé à la Première Guerre mondiale en 1914 et celle-ci lui a révélé l'absurdité du monde. Dès sa publication, le scandale et les polémiques soulevés par l'emploi de la langue orale et la dénonciation d'une société abrutissant et humiliant l'homme sont immédiats.

Céline Louis-Ferdinand Destouches est né à Courbevoie. Engagé volontaire, Céline participe courageusement aux opérations. Blessé, décoré, il restera marqué par cette expérience traumatisante qui fait de lui un pacifiste convaincu.

Après plusieurs essais infructueux, le Voyage au bout de la nuit obtient le prix Renaudot. En 1936, Céline publie Mort à crédit, toujours avec succès. Mais ses pamphlets antisémites, parus à la veille de la seconde guerre mondiale, nuisent à sa réputation d'écrivain.

À la chute du régime de Vichy en 1944, fuit la France. Emprisonné au Danemark où il s'est réfugié, il est condamné à la dégradation nationale et à la confiscation de ses biens.

Il continue de publier et donne en 1957, D'un château l'autre, le récit de ses tribulations au Danemark, et Rigodon, terminé peu avant sa mort en 1961.

Dans cet extrait Celine à travers un langage oral, nous explique comment la guerre change une personne.

Quel état d'esprit exprime  ici le personnage-narrateur et comment le style en rend-il compte?

Dans un premier temps nous verrons en quoi la guerre est représentée comme une initiation puis nous étudierons le langage familier propre à Céline.

I- Une initiation

un personnage qui découvre

-« comme on l’est de l’horreur » : comparaison horreur et volupté

« Comme » : comparatif d’égalité

—> Le narrateur fait un comparaison étonnante : il compare une expérience agréable « la volupté » à une expérience désagréable « l’horreur ». Etonnant car contraste très marqué entre la volupté et l’horreur. Il présente l’expérience de l’horreur comme une initiation.

-« puceau » « dépucelé » : métaphore filée de la virginité

—> Cette métaphore renforce l’idée d’initiation, du premier apprentissage fondamental + présente l’expérience de la guerre comme modifiant l’homme, comme la première expérience sexuel de l’homme qui le modifie à vie. Les deux expériences (sexuelle et de la guerre) représentent une perte de la pureté.

-« sale âme héroïque et fainéante » : groupe nominal avec termes quasiment opposés: oxymore

« âme » = partie spirituelle de l’être souvent associée à la pureté qui s’oppose à « sale »

—> Opposition « héroïque » qui suppose courage, action et  « fainéante » qui représente davantage l’anti-héros

âme et héroïque : représente grandeur morale et s’oppose à « sale » qui est dégradant

—> la guerre est un révélateur de la nature de l’âme humaine/ L’âme contenait ses vices avant la guerre et la guerre permet de les dévoiler

-assonance en « eur » l.1 à 5 : « horreur » « meurt » « profondeur »

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