LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Phèdre, Jean Racine

Commentaire de texte : Phèdre, Jean Racine. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  30 Novembre 2020  •  Commentaire de texte  •  827 Mots (4 Pages)  •  311 Vues

Page 1 sur 4

PHEDRE est une pièce de théâtre tragique écrite par Jean Racine, grand auteur, poète et dramaturge pendant le 17ème siècle. Cette pièce est un parfait exemple de la tragédie telle qu’elle est présentée au 17ème siècle car elle repose sur des actions faites par des personnages, mais de près ou de loin dirigés par la passion, qui chamboule tout sur son passage et entraîne inéluctablement la mort d’un ou de plusieurs passages. Pour appuyer ces thèses, nous allons, par l’intermédiaire de l’Acte IV, scène 2 du vers 1119 à 1155, comment la passion, dévorant toute conscience de l'être sur son passage, le pousse aux actes les plus néfastes ? Nous allons d’abord parler de la passion qui est un élément essentiel de la tragédie, puis l’impact de ses dégâts sur la raison des personnages.

Tout d’abord, nous devons donner une définition de la passion tragique. Pour celà nous allons analyser le cas d’Hippolyte, qui avoue à son père l’amour qu’il éprouve pour Aricie, la fille de Pallante.

Le théâtre tragique chez Racine est très orienté en un axe regroupant plusieurs caractéristiques : une passion destructrice fait son arrivée, et qui dans les grandes lignes, mène à la mort d’un ou de plusieurs personnages. Cette passion est toujours perçue comme un danger car toujours opposée à la raison. La passion vole la raison et s’installe dans la pièce.

En prenant comme appui le texte et en s’intéressant à la manière dont Hippolyte décrit sa passion pour Aricie, nous comprenons qu’il est le héros typique tragique. Les vers 1120 jusqu’à 1125 sont constamment parsemés de mots relevant du champ lexical de la guerre, comme « Brûler » (v.1120), « Vaincu » (v.1124) ou même « Rebelle » au vers 1125. Hippolyte nous donne ici une définition très néfaste de la passion qu’il éprouve comme étant une bataille perdue contre sa propre raison et sa conscience. Nous comprenons que Hippolyte se voit d’un point de vue extérieur et se voit contrôlé par sa passion quand il emploie au vers 1124 « votre fils » en parlant de lui-même. Ces descriptions faites de la passion sont totalement à l’encontre du profil du héros tragique qui doit être valeureux et courageux, possédant toutes les vertus possibles.

        La préface de Racine concernant PHEDRE disait que « Les moindres fautes y sont sévèrement punies ». En effet, comme évoqué précédemment, la passion mène à une guerre intérieure, et par conséquent, a des conséquences extérieures. La passion est perçue comme un danger, à la fois pour la personne concernée, mais à la fois pour les personnes extérieures qui se retrouvent à affronter ceci.

La passion a un rôle structurel, il permet de faire avancer la pièce car elle débouche sur le dénouement d’une situation. C’est pourquoi l’aveu d’Hippolyte sur l’amour qu’il éprouve pour Aricie n’a lieu qu’à l’acte IV, il va faire avancer l’histoire et déboucher sur de nouvelles actions.

Dans le texte, Thésée est livré à sa passion, sa colère, et donne des conséquences dramatiques. En effet, tout commence par l’étonnement de Thésée face aux déclarations d’Hippolyte avec « Tu l’aimes ? Ciel ! » qui comporte une question totale rhétorique suivie d’une exclamation qui laisse comprendre qu’il est très affecté par ces aveux. Ensuite suit un dialogue de sourd entre Hippolyte et son père : Hippolyte tente de convaincre son père comme avec « De votre erreur rien ne vous peut tirer ? Par quel affreux serment faut-il vous rassurer ? » qui est une question partielle rhétorique, qui montre que Hippolyte est frustré des annonces de son père. Il en vient même à implorer quelque divinité au vers 1133 en disant « Que la terre, le ciel, que toute la nature… » qui est une énumération montrant la détresse d’Hippolyte face à l’incompréhension de son père, en essayant de mettre les divinités de son côté. Les divinités sont souvent utilisées dans PHEDRE car elles jouent une fonction purgatoire. Vient ensuite l’interruption de Thésée par « Cesse, cesse » au vers 1135 qui ordonne à Hippolyte d’arrêter de parler et met définitivement une barrière entre les 2 personnages. Père et fils se menacent, puis Thésée décide de faire partir son fils loin de lui sous le coup de sa passion.

...

Télécharger au format  txt (5.1 Kb)   pdf (35 Kb)   docx (8.6 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com