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Pensez-vous que l’art musical, dans sa pratique comme dans son écoute, n’est réservé qu’à quelques privilégiés ?

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Par   •  9 Avril 2021  •  Dissertation  •  637 Mots (3 Pages)  •  4 228 Vues

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Pensez-vous que l’art musical, dans sa pratique comme dans son écoute, n’est réservé qu’à quelques privilégiés ?

Populaire : qui vient du peuple. Qu’est-ce que la notion de populaire dans l’art aujourd’hui ? Est-ce simplement faire partie du peuple, telle la définition originale du terme ou bien est-ce se rendre accessible, se vulgariser pour faire partie du paysage populaire ? L’art musical peut parfois être taxé d’élitiste, pourtant force est de constater qu’il est partout, nous entoure en permanence, qu’il dure et demeure présent dans le paysage culturel depuis des siècles, évolue et se renouvelle sans cesse. Pourquoi souffre-t-elle alors de ces a priori ?

L’art musical dont on pourrait supposer qu’il ne soit réservé qu’à quelques privilégiés serait sans doute la musique classique. On appelle communément musique classique, la musique instrumentale, terme sous lequel sont regroupés des compositions de musique symphonique, de musique de chambre, et d’opéra de toutes époques et mouvements de créations confondus. Dans l’esprit commun, le stéréotype le plus répandu voudrait que la musique instrumentale soit réservée à une élite intellectuelle et sociale. Pourquoi ? Tout d’abord, parce qu’elle est vue comme un art savant, ultra codifié qui telle une science, ne pourrait être saisie sans en avoir préalablement obtenu les clés.

En outre, elle se donnerait à entendre dans des salles de spectacles prestigieuses, impressionnantes pour le spectateur lambda qui souhaiterait s’initier et que l’on voudrait elles-mêmes régies par un certain nombre de codes de bienséances et d’habillements. Enfin, elle serait inaccessible d’un point de vue financier, de son apprentissage à son accessibilité aux concerts. Des idées reçues qui bercent notre société depuis toujours, et tendent à éloigner le commun des mortels de cet art ancestral, mais qu’en est-il vraiment ?

Du point de vue financier et dans les grosses salles de spectacles, les tarifs pour assister à un concert de musique classique sont à peu près équivalents à ceux qu’il faudra débourser pour assister au spectacle d’un humoriste ou au concert d’un chanteur de variété française. On remarque ainsi très aisément que l’excuse financière ne tient pas. D’un point de vue purement financier, les prestations des grands orchestres sont donc bien plus populaires et accessibles qu’on ne le pense, ses tarifs étant sensiblement les mêmes que ceux des chanteurs de variété pour qui, même les couches sociales les moins aisées cassent parfois leurs économies.

Que reste-t-il alors pour expliquer cette taxation d’élitisme que l’on entend partout, ainsi que ce manque d’accessibilité dont souffre la musique instrumentale ? L’apprentissage, sans nul doute. De manière générale, c’est de l’environnement dans lequel nous grandissons que l’on forme nos goûts. Si l’on vient d’un environnement familial qui ne donne pas accès par l’écoute ou par la pratique à la musique classique, il est évident que l’intérêt et la compréhension de celle-ci sera plus difficile. L’apprentissage de la musique à l’école tel qu’il l’est actuellement ne permet pas de stimuler l’intérêt.

Bien des questions se posent lorsque l’on interroge la notion de populaire à propos de la musique classique. Si être populaire en art c’est être proche du peuple, rendre accessible, vulgariser force est de constater que de ce point de vue, la musique classique reste élitiste. Sans initiation, difficile de s’y intéresser, difficile de pousser la porte des salles de spectacles également lorsque l’on ne connait que trop peu le répertoire qui y est abordé. Si les institutions tendent à mener diverses actions pour se rendre accessibles, cela restera malheureusement vain si l’apprentissage ne change pas, de même que si les médias ne donnent pas une meilleure place à celle-ci sur leurs antennes. Si le monde de la musique instrumentale reste élitiste, la musique dite classique en elle-même me semble néanmoins populaire, en tant qu’elle est présente dans nos vies, dans notre imaginaire commun, et que nous sommes tous capables d’en fredonner un air… Tout est une question d’apprentissage.

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