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Objet D'etude Theatre. Dom Juan - Мoliere

Analyse sectorielle : Objet D'etude Theatre. Dom Juan - Мoliere. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  10 Juin 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 801 Mots (8 Pages)  •  842 Vues

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DOM JUAN - MOLIERE

Acte I – Scène 1

c'est une scène d'exposition avec une ouverture originale car Sganarelley fait l'éloge paradoxale du tabac, ce qui place la pièce dans la comédie.

 Cet éloge se manifeste par des compliments tels que : « passion des honnêtes gens », « réjouit et purge les cerveaux humains », « qui vit dans tabac n’est pas digne de vivre », « introduit les âmes à la vertu », « apprend [...] à devenir honnête homme », « d’honneur », « de vertu »... Ainsi pour Sganarelle, le tabac est incontournable et a des propriétés qui rendent les consommateurs honnêtes et vertueux.

- « passion », « purge », « réjouit », « instruit », « digne », « vertu », « ravi », « souhait » conforte les louanges faites par le personnage.

- On note aussi « on court en donner au-devant du souhait des gens » ou encore « on est ravi d'en donner à droite et à gauche ». Ces expressions montrent l’allégresse que l’on éprouve avec le tabac.

- Dans son réquisitoire,il nous parle d’Aristote dans « Aristote et toute sa philosophie » or il n’existait pas de tabac dans l’Antiquité.

Les verbes sont en majorité au présent de vérité général (« il n’est rien d’égal », « il réjouit »...)

- Interrogation rhétorique : « Ne voyez-vous donc pas [...] partout où l’on se trouve ? »

- Présence d’expressions et de connecteurs logiques articulateurs de la pensée : « tant il est vrai que » induit une conclusion, « Quoi que » expression dévolutive des « théories » d’Aristote. « Non seulement » introduit l’idée d’une énumération d’exemples. « Mais encore » engendre un autre exemple. « et », conjonction de coordination au même titre que « mais », articule le texte.

- « Qui vit sans tabac n’est pas digne de vivre » : utilisation simultanée d’une affirmation puis d’une négation pour donner plus d’impacte. Celui-ci se manifeste par le double emploi de  « vivre » qui donne une sonorité et un rythme à la phrase.

- « Mais c’est assez de cette manière. Reprenons notre discours. » Sganarelle met fin à son monologue pour introduire le discours qui situera le lecteur dans l’espace et dans la trame de l’histoire.

Ce texte est structuré ; il s’agit donc d’un réquisitoire en faveur du tabac.

des références savantes : Aristote ;la philosophie ; la médecine (« il purge les cerveaux ») ;la morale (vertu, honnête homme, honneur) ;

Acte I – Scène 2

I- Un texte argumentatif.

a) Une réponse.

Ouverture de la réplique par le pronom interrogatif« Quoi ? », qui marque l’interpellation, l’apostrophe de la Sganarelle.

Destinataire marqué par la deuxième personne du singulier : « Tu veux… » réaliste.

Texte à l’apparence vivante et réelle, qui paraît s’insérer dans le déroulement de la scène, avec la réponse à Sganarelle.

b) La défense d’une conviction.

Utilisation dans un premier temps du pronom personnel indéfini « On », et personnel « nous » : « qu’on se lie », « qui nous prend », caractère impersonnel et universel. Ensuite, première personne du singulier : « Pour moi », « je cède facilement »…montre qu’il expose une conviction personnelle.

Progression et logique du raisonnement : il commence par exposer sa thèse : « La belle chose de vouloir se piquer d’un faux honneur d’être fidèle… », puis il avance un premier argument militant pour l’infidélité « toutes les belles ont le droit d’être charmées », ensuiteun deuxième « le plaisir de l’amour est dans le changement », enfin un dernier « une conquête à faire ».

Don Juan souhaite convaincre Sganarelle en lui montrant que l’infidélité est générosité de cœur envers toutes les femmes, satisfaction du désir de changement et noblesse de la conquête. Logique marquée par desconnecteurs :  « Quoi qu’il en soit », « Mais », « Enfin ».

 

c) Une éloquence servant la persuasion.

tonalité presque polémique de la réplique : « Quoi ? », et « ! » qui mettent en avant l’énervement de Don Juan.

Hyperboles : « mort dès sa jeunesse », « si j’en avais dix mille », « douceur extrême ».., répétitions des mots « belle/beauté », « coeur », « charmes/charmer »,figures de rhétoriques utilisées pour persuader son interlocuteur.

Phrases longues ne permettant pas à son interlocuteur de l’interrompre ou de l’interroger. Don Juan maîtrise donc à la perfection l’art oratoire.

II- Eloge de l’infidélité.

a) Le libertin.

remise en cause et attaque féroce de la fidélité dès le début de sa réplique : « la constance n’est bonne que pour des ridicules »

description d’un homme attiré par le plaisir : « Je cède facilement à cette douce violence » oxymore servant à atténuer sa responsabilité, « rien qui puisse arrêter l’impétuosité de mes désirs », n’est pas maître de lui-même. Désirs qui apparaissent à la fois comme le but du libertin, mais aussi comme des pulsions impossibles à contrôler, des comportements naturels.

Immoralité du libertin appuyée lorsque Don Juan parle de sa satisfaction à prendre la vertu d’une femme :  « à combattre [.. .]l’innocente pudeur ». Un libertin en action qui tire un plaisir à la fois physique et intellectuel de la séduction.

b) Un éloge paradoxal.

transformation de l’infidélité qui est un vice en vertu. Il dévalorise la fidélité : « faux honneur », soulignant l’hypocrisie d’après lui de la fidélité, par contraste l’infidélité apparaît comme véritable et authentique.

Qualités de l’infidélité montrées quand elle permet de ne point blesser « n’engage point mon âme à faire injustice aux autres », d’avoir

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