Médée
Cours : Médée. Recherche parmi 299 000+ dissertationsPar xela6 • 13 Mars 2019 • Cours • 355 Mots (2 Pages) • 445 Vues
Lecture guidée
1. Médée rappelle les « forfaits » (v. 4) qu’elle a commis après son mariage
avec Jason, à l’aide d’une énumération au vers 7 : «Quoi ! mon père trahi, les
éléments forcés, / D’un frère dans la mer les membres dispersés». Une métaphore,
aux vers 25 et 26, révèle la cruauté des actes que Médée envisage de mettre en
œuvre pour se venger de la trahison de Jason : «Il faut faire un chef-d’œuvre, et
qu’un dernier ouvrage / Surpasse de bien loin ce faible apprentissage.»
En énonçant de façon explicite les crimes passés et à venir, l’auteur s’affranchit
de la règle classique des bienséances : «Que mon sanglant divorce, en meurtres,
en carnage, / S’égale aux premiers jours de notre mariage» (v. 17-18) ; «Déchirer
par morceaux l’enfant aux yeux du père / N’est que le moindre effet qui suivra
ma colère» (v. 21-22).
2. Le début du discours est ponctué d’interrogations. Ces questions rhétoriques
reflètent le désarroi et l’incompréhension de Médée, qui vient d’apprendre que
Jason aime une autre femme. À la fin de la tirade, les questionnements laissent
place à des affirmations. Ces phrases déclaratives témoignent de la détermination
de Médée, qui entreprend de punir la trahison de Jason. La deuxième partie du
discours se caractérise également par la présence de formules impératives, reconnaissables à l’utilisation du subjonctif (vers 16 : «Qu’un forfait nous sépare…» ;
vers 17 : « Que mon sanglant divorce […] S’égale aux premiers jours de notre
mariage» ; vers 24 et 25 : anaphore avec la formule «Il faut que….»). Le mode
subjonctif exprime le désir de vengeance de Médée.
3. Les figures de style utilisées pour exprimer la colère de Médée sont
nombreuses :
– La métaphore filée du crime envisagé comme un apprentissage des vers 23 à 26.
– L’anaphore des vers 24 et 25.
– Des répétitions et des anaphores sont utilisées, par exemple au début des vers
9 et 10 : «Lui font-ils présumer…».
– L’utilisation d’une anacoluthe, qui brise la construction syntaxique binaire
du discours et reflète l’émotion intense de Médée, au vers 7 : «Quoi ! mon père
trahi, les éléments forcés».
– Un euphémisme aux vers 21 et 22 : «Déchirer par morceaux l’enfant aux yeux
du père / N’est que le moindre effet
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