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Montaigne Essais Livre III, Chapitre 6

Commentaire de texte : Montaigne Essais Livre III, Chapitre 6. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  6 Février 2022  •  Commentaire de texte  •  798 Mots (4 Pages)  •  938 Vues

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Commentaire Montaigne Essaies livre III Chapitre 6, la rencontre colons/ indiens 

I La confrontation des argumentations

  1. Le discours espagnol qui tente de dissimuler les mauvaises intentions européennes
  2. Le discours indien qui prouve leur supériorité argumentative

 

II La critique européenne

  1. L’absurdité des pouvoirs
  2. La dénonciation de la colonisation

III L’éloge du mode vie indien

  1. Le caractère idyllique des lieux
  2. La supériorité éthique des indiens

   

   Figure originale du XVIème siècle, Montaigne doit sa célébrité à la densité et à l’originalité de ses œuvres. Il est notamment l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels nous retiendrons Journal de voyage en Italie, L'apologie de Raymond Sebond ou encore Les Essaies qui paraissent en 1588. Dans cette œuvre l’auteur mêle des réflexions sur sa propre vie et sur la société en général : il s’agit du journal d’un homme en quête de sagesse.

Le passage proposé est un extrait du livre III, chapitre 6, intitulé « des coches » dans lequel est décrit la rencontre entre les amérindiens et les européens. Ainsi il serait intéressant d’étudier l’image proposée des amérindiens et des européens dans ce texte. Nous observerons tout d’abord la confrontation des deux argumentations, ensuite nous analyserons la critique européenne.  Enfin nous examinerons l’éloge du mode de vie indien.

   Dans cet extrait Montaigne confronte deux civilisations à travers deux discours distincts. Celui des espagnols qui tentent vainement de dissimuler leurs mauvaises intentions et celui des indiens qui prouvent leur supériorité argumentative.

  D’emblée est rappelé l’objectif premier des européens, à savoir l’or : « à la quête de leurs mines ». Cette expression introductive, présente dès le départ le réel enjeu de leur venu en Amérique ce qui souligne ainsi le caractère cupide des espagnols. Par ailleurs, le pronom possessif « leurs » marque les intentions colonisatrices des arrivants puisque ces mines ne sont pas encore leurs propriétés. De plus, les médicaments qui sont sensés justifier leur demande d’or sont en réalités des prétextes : « quelques médecines ». L’adjectif « quelques », peu précis, décrédibilise la demande, il s’agit d’un objectif de second plan face à l’enrichissement des espagnols. Les paroles des européens sont retranscrites dans un discours indirect avec de nombreuses subordonnées complétives (« qu’ils étaient gens paisibles… », « que s’ils voulaient ») ce qui donne aux propos une valeur suspecte comme s’il s’agissait d’identiques paroles répétées sans cesse aux indigènes. Plus loin dans le texte, l’expression « remontrances accoutumés » confirme cette idée, elle indique la récurrence des mensonges tenus par les conquérants. La fin du discours des européens est marquée par des menaces, elles sont au départ suggérées (« s’ils voulaient lui être tributaire », « leur conseillant d’accepter ») puis explicites (« y ajoutant quelques menaces »). La finalité du propos des envahisseurs révèle l’ironie de Montaigne puisqu’en réalité les indiens n’ont pas d’autres choix que d’accepter, au risque d’être mal traité, cette prise de parole est alors un faux-semblant de diplomatie.

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