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Mon père je m'accuse

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Par   •  7 Novembre 2020  •  Dissertation  •  816 Mots (4 Pages)  •  716 Vues

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De nos jours, l’influence d’autrui et de son environnement sont des facteurs clés dans la formation de la personnalité. Le dictionnaire Larousse définit le mot influence comme étant le pouvoir social et politique d’un groupe ou d’un individu qui leur permet d’agir sur des événements et/ou des prises de décisions. Il est intéressant d'observer à quel point la religion catholique avait ce pouvoir sur le comportement des gens au début du XXe. Illustrée à travers son impact sur la vie de famille et sur la souffrance psychologique des femmes, elle constituait l’une des entités ayant le plus d'autorité sur les gens, de son temps.

Tout d’abord, la religion influence grandement les femmes en leur infligeant une montagne de souffrances. Les femmes au contraire des hommes étaient facilement jugées par l’église et n’avaient pas le droit à l’erreur. C’est la brutale réalité à laquelle Maria Comtois fit face lorsque son père lui fit cacher sa grossesse. « T’en parles à personne! M’as-tu compris? Veux-tu passer pour une fille à jambe légère? Faut que personne sache où tu t’en vas. » (Demers, p.27) Par peur de se voir rejetée par ses voisins, son église, et même certains membres de sa famille, Maria pleura toute la nuit. Les croyances catholiques de l’époque l’avaient condamné à vivre dans le secret et dans la culpabilité pour le restant de sa vie, n’ayant personne sur qui s’appuyer ou se confier, puisqu’elle ne pouvait «ruiner l’avenir de Laurient», son meilleur ami et confident. Une blessure plutôt tranchante au coeur de l’adolescente de 17 ans, qui devra obligatoirement revivre les événements lorsqu’elle sera mariée. Par ailleurs, puisque les femmes étaient considérées comme des objets dans ces années-là, il était de leur devoir de procréer et de mettre au monde plusieurs enfants. Amélie Tranchemontagne dû endurer cette sentence accusatrice lors des premières années de son mariage avec Armand. « Je suis sûr que tu n'aimerais pas rester dans ton banc et te faire regarder par les autres pendant la communion. Tu sais ce que le monde pense de ces personnes-là… » (Demers, p.38). Cette menace froide du curé se veut de faire culpabiliser Amélie de ne pas pouvoir faire d’enfants. Allant jusqu’à l’accuser de commettre un péché(empêcher la famille), le curé, qui est le représentant de Dieu dans l’Église catholique, inflige une certaine abjection à cette jeune femme, ignorant la détresse psychologique qui vient avec le fait ne pas pouvoir avoir d’enfants lorsqu’on en veut. Il n’avait probablement aucune idée que la faute ne repose pas toujours sur les femmes…

Subséquemment, il est évident que l’institution et le fonctionnement même de la famille étaient sous la créance de l’église. Étant chefs familiales désignés par le prêtre, les hommes devaient protéger leur foyer. C’est exactement le rôle que prend Aurèle Comtois en envoyant sa fille au Centre Moïra pour poursuivre sa grossesse dans le secret. « Contrairement à Aurèle et Dorice, elle n’aurait pas pu nier la vérité [...] repensant à tous ses événements Aurèle Comtois était remonté dans son camion, fallait agir comme ça » (Demers, p. 29) En surface, il est facile de croire que ce père de famille agit de manière hypocrite étant donné que lui aussi avait un enfant bâtard. Par contre,

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