Fiche aspect du personnage de Hernani de Victor Hugo

Fiche aspect du personnage de Hernani

 Un banni, un marginal : Jean d'Aragon, fils d'un noble puissant et rebelle, a été condamné à la potence par le père de Don Carlos. Il a été traqué par les soldats du roi en tant que "rebelle et traître" et était en danger de mort. Sa tête est mise au prix de "1 000 écus" et violemment exigée par Don Carlos "Je veux sa tête".

Un homme charismatique qui atteint au sublime : Hernani est chef de bande, il peut faire venir « trois mille de ces braves » en soufflant dans son cor qui est le symbole de sa puissance sur ce groupe don il se défait comme on se défait de sa vie. Le retour du cor marquera la mort du héros. Il est puissant et grand car il épargne le roi en termes méprisants : « J’écraserais dans l’œuf ton aigle impériale ! ». Il meurt en coup de théâtre :

 « Puisqu’il faut être grand pour mourir, je me lève […] Je suis Jean d’Aragon »

Un homme qui suit sa vengeance de façon obsessionnelle, comme une pulsion de mort : Cela se voit dans le monologue « Oui, de ta suite, ô roi ! de ta suite ! - j’en suis ». Hernani s'inscrit dans une vendetta ridicule : « Votre père a fait mourir le mien, /Je vous hais. Vous avez pris mon titre et mon bien. / Je vous hais. » A cette rivalité puérile s’ajoute la rivalité amoureuse, qui redouble sa haine et justifie son alliance avec Don Ruy Gomez. Cette vengeance qui l’obsède traduit sa pulsion de mort, représentée dans sa course à l’abîme « Je descends, je descends, et jamais ne m’arrête ».

Un homme jeune et aimé, impulsif et doutant de lui :  Il a le sentiment d'être quelqu’un de spécial, et c'est ce que Doña Sol aime en lui : il est différent des autres. Ses revirements, moqués s’expliquent aisément, même s’ils sont alors considérés comme invraisemblables : Hernani est conscient de sa propre instabilité.

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