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Commentaire du passage La rencontre p 94 extrait du roman Belle Du Seigneur d'Albert Cohen

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Par   •  26 Mars 2015  •  974 Mots (4 Pages)  •  5 910 Vues

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Le roman est un genre littéraire au contour flou caractérisé pour l’essentiel par une narration fictionnelle plus ou moins longue, ce qui le distingue de la nouvelle. La place importante faite à l’imaginaire transparait dans certaines expression comme « c’est du roman » ou dans certaines acceptions de l’adjectif « romanesque » qui renvoient à l’extraordinaire, des personnages, de l’intrigue et des situations.

De même, dans cet extrait du roman Belle du Seigneur, écrit par Albert Cohen en 1968, Solal, riche diplomate, s’introduit dans la chambre d’Ariane pour lui faire une déclaration. Cependant quelle est la vision du romancier à travers cette scène ?

Dans ce commentaire, l’intérêt que nous portons au texte nous permettra d’étudier le lyrisme grotesque de Solal et d’analyser par la suite la mise en scène.

D’emblée, Belle du Seigneur, ce roman d’Albert Cohen, est un chef-d’œuvre de la littérature sentimentale classée dès ses débuts sous le signe d’un romantisme échevelé.

Dès les premières lignes, la situation d’Ariane, seule dans sa chambre, permet à Solal d’y faire irruption ce qui introduit le lyrisme grotesque de la scène. Ariane se retrouve face à un homme qui s’impose à elle, désarmée, elle essaie de se tirer d’affaires en réagissant avec un sourire forcé. Plusieurs réactions se succèderont de la part d’Ariane, ce qui est compréhensible, toute femme aurait fait de même, « elle eut un tremblement, baissa les yeux » ; les verbes d’action décrivent les actions successives d’Ariane, le passé simple le souligne. Le narrateur met en évidence un homme à l’aspect atroce, grimé, cherchant à aborder une jeune et belle femme ; « me voici un vieillard mais de toi attendant le miracle » (l.5), « me voici seulement » (l.6), le discours descriptif et l’énumération sont là pour parfaire cette idée. Solal lui a déclaré un amour bizarre, puisque c’est la première fois qu’il rencontre cette femme, tout en étant déguisé, il insiste auprès d’elle de l’écouter avouer qu’il l’aime ; la répétition de « voici » (l.5.6), la comparaison (l.7) « comme je t’aime, et te connais » s’accordent tous pour mettre en évidence la déclaration de Solal. Cette rencontre se veut singulière, la femme est répugnée par cet homme au « noir sourire » (l.13) ; le discours descriptif entre les lignes 10 et 17 montre l’horrible apparence de cet homme qui se veut dominant. Solal ne se contient plus, il dévoile sa vrai nature d’homme tranchant, cherchant la femme objet pour son plaisir. Il l’attaque en usant de sa force et l’embrasse farouchement, les verbes d’action successifs (l.12) ainsi que l’adverbe péjoratif « ridiculement » introduisent le premier baiser qui a épouvanté cette femme. Ainsi elle se révolte et son agressivité la pousse à se défendre et à jeter un verre vide sur la face du vieillard. Cependant cet homme voulant trouver une femme, « nulle autre pareille celle qui rachetait toutes les femmes » (l.13-14) va avoir recours à sa fureur et traiter Ariane de femelle, il la réduit à un état animal qui s’oppose à l’humanité de notre être. Il tente sa chance de s’approprier la femme en la contrôlant au moyen de sa virilité, c’est son moyen de séduire. Un mélange de registres burlesque, pathétique et dramatique

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