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A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ?

Dissertation : A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ?. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  16 Novembre 2018  •  Dissertation  •  795 Mots (4 Pages)  •  1 109 Vues

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Sujet de dissertation critique

A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ? Discutez.

Thèse

Il est vrai d’affirmer que dans les poèmes Cage d’oiseau et Les Corbeaux, la vision de la fatalité est la même. Dans les deux poèmes, les écrivains ont une vision similaire de la fatalité. Il est inévitable que la fatalité soit la mort du poète.

Développement

Le thème est le même, c’est-à-dire la mort. Dans le poème d’Émile Nelligan, la fatalité est en lien direct avec la mort imminente de l’écrivain. Il utilise dans son œuvre un champ lexical sur le thème de la mort pour donner un ton funeste à celui-ci : «vols funèbres(vers 2),tombeaux(vers 5),carcasses(vers 6) ,ténèbres(vers 7), proie(vers 9), démons(vers 9), âme(vers 14) ». Tous ses mots ont pour même objectif d’accentuer le thème de la mort dans son œuvre. Dans un même ordre d’idées, on retrouve à l’intérieur du poème d’Hector de Saint-Denys Garneau le résultat de la fatalité qui est la mort imminente de l’auteur également. C’est pour lui aussi le seul issu de son existence. La deuxième strophe du poème nous fait comprendre que l’auteur est souffrant et qu’il se meurt peu à peu: «L’oiseau dans ma cage d’os/ C’est la mort qui fait son nid (vers 5 et 6)». La métaphore qu’utilise l’auteur nous fait comprendre que celui-ci est grugé de l’intérieur petit à petit par sa maladie du cœur, sa mort est donc irrévocable.

D’un autre côté, dans les deux poèmes la provenance de la mort n’est pas tout à fait la même. L’âme d’Émile Nelligan est dévorée férocement par plusieurs corbeaux qui proviennent d’ailleurs, des montagnes : «De grands corbeaux venus de montagnes célèbres (vers 3)». Les corbeaux qui vivent en liberté viennent d’une autre contrée pour venir manger l’âme du poète. Nous avons l’impression ici que Nelligan avait pressenti sa mort future, par l’influence du monde extérieur à lui. Émile est très pessimiste dans son œuvre, il n’a aucun espoir de guérir sa peine pour éviter la mort. Contrairement à Émile, l’âme d’Hector est engloutie par un seul oiseau qui se trouve quant à lui enfermer à l’intérieur de son corps. Il est prisonnier de la cage d’os qu’est le corps de l’auteur : «C’est un oiseau tenu captif/ La mort dans ma cage d’os (vers 13 et 14) ». L’auteur ne décrit pas davantage l’oiseau, il n’associe pas une espèce d’oiseaux à la mort comme Nelligan. L’auteur se sert encore une fois d’une métaphore pour représenter sa maladie, il utilise le symbole d’un oiseau qui se nourrit de son corps dans sa cage thoracique. L’oiseau prisonnier provient de son être et il a pour mission de manger peu à peu l’âme d’Hector, de le tuer. Comme Hector avait une maladie du cœur qui a conduit à sa mort il est facile de voir le lien qu’il fait de son destin avec ce poème. L’oiseau représente la maladie d’Hector qui le dévore de l’intérieur.  

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