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Rabelais, Gargantua

Dissertation : Rabelais, Gargantua. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  28 Avril 2023  •  Dissertation  •  3 015 Mots (13 Pages)  •  548 Vues

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Sujet de dissertation sur l’œuvre « Gargantua » de Rabelais.

  • Quels sont les fonctions du rire dans Gargantua ?

Introduction :

François Rabelais écrit Gargantua en 1534. Rabelais est un écrivain français humaniste de la Renaissance. Il a d’abord été moine et traducteur avant d’exercer les fonctions de médecin puis d’écrivain. Le rire et donc les différents styles comiques sont omniprésents tout au long de l’histoire. Dès le prologue, Rabelais nous prévient que Gargantua fait rire : « il vaut mieux écrire que des larmes, parce que le rire est le propre de l’homme ». Durant toute la durée de l’œuvre, Rabelais veut nous faire passer un message. En effet, il critique grâce à la satire et le rire les savants et leurs folles et inutiles méthodes, comment apprendre un livre par cœur. Lorsqu’il se moque de cette éducation, il fait en même temps l’éloge de la pensé humaniste qui met en valeur l’humain en le plaçant au centre de la Terre. Quels sont les différents styles comiques utiliser par Rabelais dans Gargantua, et quels sont ses fonctions. Pour cela nous allons dans un premier temps étudier les différents styles comiques qu’utilisent Rabelais pour provoquer le rire chez le lecteur. Puis nous verrons dans un second temps, quels sont les fonctions de ses différents styles comiques.

I. Les différentes styles comiques utilisées par Rabelais dans Gargantua.

Transition : Dans cette première partie nous allons donc étudiez les différents styles comique que Rabelais utilise dans Gargantua avec notamment le comique de mots, le comique de bas corporel ou encore la farce et le mystère.

  1. Le comique de mots.  

Tout d’abord, nous allons étudier le comique de mots. Le comique de mots est d'un usage courant notamment dans la comédie, mais Rabelais se singularise par l'emploi systématique de différents procédés. En effet, Rabelais va utiliser dans un premier temps, les jeux de mots comme : « je trouve beau … ce » devenue la région Beauce. Il se sert aussi des calembours : « papelard » dérivé du mot pape, au chapitre 12. Il utilise aussi des contrepèteries : « pot de vin », au chapitre 19.  Rabelais fait usage de la démesure, le gigantisme du personnage est une originalité dans la littérature. Mais dans gargantua ce Gigantisme est exagérément forcé, comme lorsqu’il faut une « multitude de vaches pour nourrir l’enfant » ou encore « la taille de ses vêtements …). Gargantua part sa taille fait surgir un rire carnavalesque que l'on qualifie de populaire et d'universel.  La taille des personnages les conduits aussi à sortir sans difficulté de toutes les situations périlleuses. Le thème du gigantal permet donc de s'amuser d'un sujet grave comme la guerre. Rien n'est sérieux dans Gargantua. L'optimisme anime au contraire Rabelais. Enfin, la naissance extraordinaire de Gargantua par l’oreille de sa mère le place dans le sillon des grands mythes antiques. Cette naissance peut-être comparé à celle de Dionysos qui est né de la cuisse de Jupiter. Ce type de comique fait naître un comique de mots.

  1. Le comique de bas corporel.

Nous allons étudier dans un second le temps, le comique de bas corporel. Dans Gargantua, le corp est au cœur de l'œuvre. On voit ainsi les personnages dans des activités prosaïques telles que naître, manger et boire avec un thème omniprésent : le banquet. En effet, Gargantua nait lors d'un banquet alors que sa mère s'est livrée à des excès de tripes qui l'empêchent d'accoucher normalement. L'esprit de fête est important pour les hommes en général donc Rabelais a suivi cette tradition dans Gargantua. Il faut ajouter qu'à côté des besoins vitaux (boire, manger, dormir), l'auteur consacre de nombreux passages à d'autres activités humaines : on voit les personnages satisfaire des besoins naturels tels que déféquer et uriner ou avoir une vie sexuelle. Le livre comporte de très nombreuses allusions explicites comme avec l'épisode du « torchecul » au chapitre 13. Rabelais rappelle en outre que Grandgousier et Gargamelle aiment "à se frotter le lard". Le bas corporel concerne donc le ventre, l'anus, et les organes génitaux. Cela est dit sans façon avec un naturel désopilant qui fait rire lecteur. Enfin, le passage, chapitre 33 avec Fère Jean illustre parfaitement le sentiment de s’adonner à la beuverie et à questionner les vives : « Pourquoi est-ce que les cuisses d’une demoiselles sont toujours fraîches ». La culture populaire de l'époque est habituée à ce rapport naturel avec le corps. Ces références suscitent un rire franc et massif. Le langage devient donc cru et obscène pour mieux rire de l'homme. Le corps est donc réhabilité dans la littérature rabelaisienne.

  1. La farce et le mystère.

Enfin pour conclure cette première partie nous allons étudier la farce et le mystère dans Gargantua. Rabalais a écrit Gargantua en suivant une tradition datant de la Renaissance : les farces et les mystères. En effet, à l’époque le théâtre commençait à s’installer sur le parvis des églises. Les acteurs jouent. Puis entre chaque tableau, les mystères racontent la vie des saints, des paroles de la bible. Ce sont des messages forts alors que les farces sont destinées à être des blagues triviales qui adoucissent l’austérité de cet enseignement. Rabelais va donc poursuivre cette tradition mais en l’innovant un petit peu. Il va entremêler ces deux dimensions : les blagues scatologiques ont en même temps un sens symbolique élevé dans Gargantua. Par exemple, quand Gargantua noie la ville de Paris dans son urine, il le fait « par ris » c’est-à-dire : pour rire. C’est donc un véritable baptême par le rire. Or d’un point de vue religieux, le baptême permet le salut de l’âme. Donc, le rire nous donne accès à des discours très importants.

Transition : Enfin, dans cette deuxième partie, nous allons étudiez les différents fonctions des styles comiques avec notamment un rire satirique, un rire qui élève l’âme et un rire civilisateur humaniste.

II. Des styles comiques multiples : mais quels sont ses fonctions ?  

  1. La satyre : le cas du rire satirique.

Tout d’abord, pour débuter cette deuxième partie, nous allons parler du cas du rire satirique. En effet, le rire satirique est un excellent repoussoir, il dénonce les valeurs et les idées que l’auteur conteste, en l’occurrence l’éducation des savants et l’église. C’est une déflagration qui brise les préjugés, la méchanceté et la bêtise. Il laisse deviner en creux les valeurs qui sont réellement défendues par l’auteur, en créant une complicité avec lui. Par exemple, le discours des conseillers de Picrochole caricature les victoires d’Alexandre le Grand et les grands travaux d’Hercule : Vous passerez par le détroit de Séville et dresserez là deux colonnes plus magnifiques que celles d'Hercule pour perpétuer le souvenir de votre nom. Ce détroit sera nommé mer Picrocholine.

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