Étude du personnage Fantine et sa misère dans le roman Les Misérables de Victor Hugo
Commentaires Composés : Étude du personnage Fantine et sa misère dans le roman Les Misérables de Victor Hugo. Recherche parmi 299 000+ dissertationsPar melimelosisi • 28 Mars 2014 • 566 Mots (3 Pages) • 1 731 Vues
Par rapport au destin de Fantine, il devient inévitable : « Fantine gagnait trop peu. Ses dettes
avaient grossi. Les Thénardier, mal payés, lui écrivaient à chaque instant des lettres dont le
contenu la désolait et dont le port la ruinait. » (B255) Et à cause de cette décadence, elle vend
ses cheveux, ses dents, elle devient une créature aux yeux des passants.
L’un des derniers points de sa misère, c’est la perte de la honte et de la féminité : « Elle avait
perdu la honte. Elle perdit la coquetterie. » (H260), Fantine n’est plus une femme.
En revanche, elle reste un être humain qui doit se nourrir, et son dernier espoir pour survivre,
c’est l’esclavage, celui de la prostitution : « L’infortunée se fit fille publique. » (H261). Victor
Hugo montre alors deux choses : premièrement, jusqu’ou peut aller une mère pour son enfant,
deuxièmement, que l’esclavage n’a pas disparu, et qu’il ne s’acharne que sur la femme (« On
dit que l’esclavage a disparu de la civilisation européenne. C’est une erreur. Il existe toujours,
mais ne pèse plus que sur la femme, et il s’appelle prostitution. » (M261)).
Dans un tout autre aspect du sujet, Hugo montre qu’il existe, toutefois, des gens bons dans
cette société de misère. Mais comment un être peut-il redonner espoir à une fille-mère qui
sent sa fin arriver ? Dans « Les Misérables », le personnage de Jean-Valjean y parvient :
« C’en était plus que la pauvre Fantine n’en pouvait supporter. Avoir Cosette ! sortir de cette
vie infâme ! vivre libre, riche, heureuse, honnête, avec Cosette ! voir brusquement s’épanouir
au milieu de sa misère toutes ces réalités du paradis ! Elle regarda comme hébétée cet homme
qui lui parlait, et ne put que jeter deux ou trois sanglots : oh ! oh ! oh ! Ses jarrets plièrent, elle
se mit à genoux devant M. Madeleine, et, avant qu’il eût pu l’en empêcher, il sentit qu’elle lui
prenait la main et que ses lèvres s’y posaient. » (B275-H276). Jean-Valjean aurait pu devenir
un être cruel, comme les Thénardier, avec sa force démesurée, mais il a gardé de l’humanité
en lui. C’est là que tout le sépare des Thénardier, il a une puissance émotionnelle, et si il aide
Fantine, ce n’est pas parce qu’elle est aussi une victime, mais parce qu’il comprend que
Fantine est la plus vulnérable de toute la société. En dépit du fait qu’il ne parvient pas à la
maintenir en vie, Jean-Valjean lui donne de l’espoir jusqu’à
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