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Rabat et de Salé

Fiche de lecture : Rabat et de Salé. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  8 Août 2014  •  Fiche de lecture  •  7 028 Mots (29 Pages)  •  781 Vues

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8. Catégorie de l’expérience

 Développement Economique : développement de l’économie populaire, développement de l’investissement, formation de capital, micro-crédit.

 Gouvernance Urbaine : développement de partenariats, reconnaissance institutionnelle d’une activité informelle.

 Cycle de production et de consommation : réemploi et recyclage des déchets.

9. Echelle de l’activité

Les villes de Rabat et de Salé.

B. LE CONTEXTE

1. Situation du pays et de la ville

a) Données générales

La ville de Rabat est la capitale administrative du Maroc. Elle se situe sur la côte Atlantique, à 75 Km au Nord de Casablanca, capitale économique. Au dernier recensement de 1995, l’agglomération de Rabat-Salé comptait 1.333.200 habitants dont 709.543 pour Salé, sur un total de 27 millions pour le Maroc. Les villes de Rabat et Salé sont séparées par le fleuve Bou Regreg. Rabat se situe sur la rive gauche du fleuve où sont concentrées les administrations, les Ministères, le Parlement, un centre ville avec cinémas, magasins de luxe, une médina touristique et des quartiers résidentiels. La capitale s’étend vers le Sud du côté de Témara. Au Nord, la Préfecture de Salé (dotée de 5 communes urbaines et de 2 communes rurales) constitue une cité dortoir pour Rabat, est encore sous équipée et conserve de nombreuses caractéristiques rurales.

En 1985, on comptait 42% d’habitat anarchique à Salé et 6,8% de bidonvilles. Le pourcentage de l’habitat anarchique croît chaque année à cause de l’exode rurale en direction des périphéries de la ville, créant des quartiers “ rurbains ”, malgré des programmes nationaux de résorption des bidonvilles. Ces quartiers se caractérisent par un faible aménagement en équipements de base et des activités économiques propres au monde rural, telles que l’élevage, le tissage, artisanal, les petits commerces et l’agriculture dans les propriétés avoisinantes.

Pour le reste de l’agglomération, les administrations et les services représentent 31% des activités, pour 48% de commerces et 13% d’industries. Elle est ainsi caractérisée économiquement par un secteur tertiaire minoritaire. Quant aux activités informelles, il n’y a aucun chiffre disponible. Toutefois, compte tenu du taux de chômage (20% de la population active marocaine, soit 7 millions de personnes) et du fait que rares sont les individus ne disposant d’aucune activité génératrice de revenus (revenu individuel moyen officiel supérieur à 900 Dh/mois), il est possible de mesurer l’importance du secteur informel. Celui-ci est renforcé par un système spontané d’échange de services non monétisés et non déclarés et par divers réseaux familiaux, claniques ou professionnels par lesquels circulent de l’argent sous forme de prêts. De plus, l’accent doit être mis sur l’importance des réseaux relationnels, que ce soit dans un cadre professionnel ou personnel. Ces réseaux non officiels se déploient de hautes sphères du pouvoir et du secteur économique jusque dans les quartiers. Ils permettent la redistribution d’innombrables privilèges et de grandes sommes d’argent.

b) Contexte politique national

Il est essentiel de comprendre l’organisation des autorités Makhzen ou autorités locales au Maroc. L’autorité suprême est détenue par sa Majesté le Roi Hassan II. Une partie de cette autorité est déléguée au Premier Ministre qui forme son gouvernement et le soumet à Sa Majesté. L'organisation administrative s’étend jusque dans les quartiers par l’intermédiaire du Moqadem et du Cheikh. Leur rôle est de représenter l’autorité, d’accomplir certaines tâches administratives et d’encadrer la population. Au dessus du Cheikh, le Caïd regroupe les quartiers de la Commune. Ensuite, le Pacha supervise plusieurs Communes, en dessous du Chef de Cercle qui a la responsabilité d’un ensemble plus grand de Communes. Enfin viennent les Gouverneurs désignés par le Roi au niveau d’une Préfecture, investis d’un pouvoir exécutif opérationnel. La Wilaya quant à elle regroupe plusieurs Préfectures, elle a un rôle de coordination au niveau d’une zone géographique. Les gouverneurs se réfèrent directement au Ministre de l’Intérieur pour des décisions d’intérêt national.

Cette organisation est l’un des premiers paramètres à prendre en considération pour toute démarche de projet. Sans l’aval de l’autorité au niveau de la Préfecture, déléguée ensuite aux niveaux inférieurs, aucun processus d’action ne peut être initié.

Suite à la révision de la Constitution en 1996, des Conseils régionaux ont été créés. Leur mise en place n’est pas encore opérationnelle, même si des projets commencent à émerger. Ces Conseils regroupent des Communes au niveau d’une région et sont présidés par un Président régional élu. En 1992, un nouveau découpage régional faisait passer le nombre des communes de 800 à 1514 permettant ainsi une certaine décentralisation régionale des pouvoirs locaux plus respectueuse des réalités locales.

Au niveau de la politique nationale actuelle, deux grands processus doivent être mentionnés au-delà du plan d’ajustement structurel initié en 1982 par la Banque Mondiale. Le premier est le processus d’identification des saharaouis et de leur recensement sous contrôle de l’ONU. Ce recensement doit permettre la tenue d’un référendum théoriquement prévu pour décembre 1998.

Quant au processus de démocratisation, il a été confirmé par l’élection de la Chambre des Représentants le 14 novembre 1997 et par l’élection de la Chambre des Conseillers le 5 décembre 1997, toutes deux constitutives du Parlement. Ces élections ont abouti à un changement de gouvernement et son renouvellement par un gouvernement d’alternance, de gauche. Cette alternance, la première, s’inscrit dans le processus de démocratisation du régime monarchique parlementaire, dit “ Démocratie Hassanienne ”.

c) Contexte politique local

A l’échelle des communes, les présidents sont élus par les élus communaux, eux-mêmes élus au suffrage universel, selon les modèles occidentaux hérités de la colonisation. Les Communes sont placées au cœur des projets après que l’aval des autorités ait été acquis. Toutefois, un grand nombre de dysfonctionnements freinent encore les Communes à agir durablement

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