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Quelles sont pour vous les 5 priorités de l'éducation?

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Par   •  11 Octobre 2018  •  Dissertation  •  1 434 Mots (6 Pages)  •  474 Vues

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SCHMITT JULIE AG17 S                                                                                   19/04/18

Sujet : Quelles sont pour vous les 5 priorités de l’école ?

Excluant les représentants de l’Eglise du Conseil Supérieur de l’Instruction Publique en 1880, le but de l’Ecole de Jules Ferry, alors Ministre de l’Instruction Publique et des Beaux-arts était de libérer l’enseignement de l’influence des religieux et de former une jeunesse patriote et républicaine. De nos jours, la plupart des enfants sont scolarisés dans des établissements publics, mais 17% des enfants suivent leur scolarité dans des établissements privés. Quelle que soit l’éducation choisie, celle-ci est obligatoire de 6 à 16 ans et est la même pour tous. Réformes, nouveaux programmes, organisation du temps scolaire, insécurité, … L’école est un incontournable sujet d’actualité et les interrogations liées aux missions de l’Education Nationale font beaucoup de bruit. Finalement, quelles devraient être les priorités de l’Ecole?

Afin de répondre à cette question, je montrerai que le rôle essentiel de l’école est l’instruction à travers la transmission de savoirs et la formation de l’esprit critique. Puis, nous verrons que l’école doit aussi éduquer en donnant aux enfants les moyens nécessaires à leur épanouissement social, personnel et professionnel, autrement dit en inculquant des valeurs communes permettant de vivre en société. Dernièrement, nous évoquerons la mission sociale que doit remplir l’école.

Instruire selon le dictionnaire Larousse signifie « donner des connaissances, augmenter le savoir ». Les penseurs du siècle des Lumières avaient la conviction que l’emmagasinement de connaissances sur le monde nous permettrait d’apprendre à penser par nous-mêmes, d’où la parution en 1751 du premier volume de l’Encyclopédie.  Concrètement, apprendre à penser revient à intégrer des connaissances pertinentes selon ses représentations propres, son histoire, son identité sociale et culturelle, les filtrer et les connecter à d'autres informations utilisables pour appréhender le monde dans sa globalité. L’essentiel est de transmettre non seulement des savoirs et des compétences, mais des cultures. L’élève ne doit pas seulement mémoriser des faits ou des règles, mais comprendre comment ces connaissances ont été construites pour devenir capable de les utiliser dans une réflexion personnelle.

Instruire et construire sont étymologiquement très proches. Du latin struere, ils renvoient tous deux à la notion d’édification. Instruire revient donc à aider l’enfant à se construire sa personnalité ; à travers l’apport de savoirs, il devient autonome intellectuellement et aiguise son esprit critique, ce qui est pour moi une autre des priorités de l’école. Talleyrand déclare devant l’assemblée constituante en 1791 : « l’homme ignorant est à la merci du charlatan, et beaucoup trop dépendant de l’homme instruit. Celui qui ne sait ni lire, ni écrire, ni compter dépend de tout ce qui l’environne ». Le savoir permet donc de se soustraire de toute influence. Le savoir c’est la liberté. L’esprit critique est d’autant plus important aujourd’hui avec la révolution numérique et sa puissance de diffusion d’informations de toute sorte. D’ailleurs, la transmission des savoirs aux plus jeunes relève également d’un devoir de mémoire. En effet, n’est-il pas indispensable d’éduquer les générations futures aux monstruosités de la Shoa, afin que l’Histoire ne se répète pas? De même pour la Traite des Noirs ? Instruire aux citoyens de demain l’Histoire, qui fait l’identité même d’un Pays, est primordial.

Les connaissances apportées par les enseignants aux enfants des écoles françaises rentrent dans un « socle des connaissances » défini par le Code de l’Education commun à tous. Ces connaissances devront servir selon l’Education Nationale à notamment «réussir sa vie en société ».  Se dessine alors le rôle que peut jouer la transmission des savoirs comme facteur d’insertion sociale et citoyenne.

L’école doit également former l’esprit des plus jeunes à une morale civique en lien étroit avec les valeurs de la citoyenneté essentielles à l’individu et à la société (connaissance de la République, appropriation de ses valeurs, respect des règles, de l'autre, de ses droits et de ses biens), en complément des valeurs transmises par la famille mais également enseigner par exemple la résolution pacifique des conflits en passant par le dialogue et l’expression des émotions. Une des priorités de l’école doit donc d’être instance de socialisation. La transmission de valeurs communes est en plein cœur des efforts d’amélioration du climat scolaire, qui contribue aux résultats et au bien-être des élèves. En 2017 la Direction de l’évaluation de la prospective et de la performance (DEPP), qui dépend du ministère de l’Education, recense 12,8 incidents pour 1 000 élèves par an ou 442 incidents par jour en France, de la violence verbale ou physique au vol, en passant par le trafic de stupéfiant ou le port d’arme. Ces chiffres élevés prouvent que l’apprentissage du vivre-ensemble est un enjeu éducatif important.  

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