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Qu'est Ce Qu'argumenter

Note de Recherches : Qu'est Ce Qu'argumenter. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  12 Avril 2014  •  8 700 Mots (35 Pages)  •  1 101 Vues

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Rappel de l’objet d’étude en classe de 1re

L’argumentation : convaincre, persuader et délibérer

Il s’agira de réfléchir aux modalités de l’argumentation directe ou indirecte à travers les problèmes que posent les différentes formes de l’essai, de la fable ou du conte philosophique.

Corpus : une œuvre littéraire ou un groupement de textes, au choix du professeur, accompagnés de textes et de documents complémentaires (pouvant inclure des articles de presse et des images).

Perspectives d’étude : analyse de l’argumentation et des effets sur le destinataire ; connaissance des genres et des registres.

Extrait du Bulletin officiel de l’Éducation Nationale du 18 octobre 2006. [Lien]

Cet objet est essentiel car il conduit à la pratique de la dissertation et dans une certaine mesure à celle du commentaire composé.

2. Définition

2.1 Qu’est-ce qu’argumenter ?

L’objectif du discours argumentatif consiste à propos d’un thème (un sujet) de soutenir une thèse (un point de vue, une opinion) qui réponde à une problématique1. Il faut convaincre un adversaire, soit pour modifier son opinion ou son jugement, soit pour l’inciter à agir.

Quelques exemples pour mieux faire comprendre ces notions :

Un thème est un sujet de discussion plus ou moins précis, délimité : le tabac, les usages du tabac, les usages sociaux du tabac, les méfaits du tabac, tabac et drogue, tabac et addiction…

Une problématique est formulée sous forme d’une question à propos du thème : le tabac est-il dangereux ? Pourquoi les jeunes gens fument-ils ? Quels sont les usages du tabac ?…

Une thèse est une réponse à cette problématique, une prise de position tranchée ou nuancée : oui, fumer est dangereux… Fumer est dangereux, toutefois la quantité, le type de pratique et l’attachement au produit nuancent le pronostic…

Argumenter, c’est donc définir la stratégie la plus efficace, la plus habile pour

faire connaître sa position, sa thèse,

la faire admettre à un lecteur ou à un auditoire,

ébranler des contradicteurs, faire douter un adversaire, faire basculer les indécis,

contredire une thèse opposée, critiquer une position contraire ou éloignée,

démontrer avec rigueur, ordre et progression,

se mettre en valeur,

servir une cause, un parti, une foi…

marquer les esprits par des effets de logique, de présentation, de mise en perspective, des procédés oratoires…

Toutes ces finalités isolées ou combinées donnent naissance à une variété de formes et de tonalités qui rendent chaque tentative d’argumentation très originale et parfois difficile à discerner.

Ainsi une argumentation peut paraître

lâche ou serrée,

courte ou longue,

formelle ou informelle,

lourde ou subtile,

produite avec une économie de moyens ou au contraire donner l’impression de pilonner,

classique ou novatrice,

un long siège ou un coup d’audace,

simple ou à effets,

sérieuse ou bouffonne,

évidente ou ironique,

directe ou indirecte,

agressive ou complice…

2.2 L’approche par les trois verbes

Argumenter, c’est vouloir convaincre, persuader, ou délibérer.

Si argumenter consiste à soutenir ou à contester une opinion, cette tentative vise aussi dans le même temps à agir sur le destinataire en cherchant à le convaincre ou à le persuader.

Argumenter, c’est donc justifier une opinion que l’on veut faire adopter, partager en tout ou partie. On cherche alors à convaincre par l’usage de la raison et à persuader en faisant appel aux sentiments et à l’affectivité.

Argumenter, c’est aussi tenir compte de thèses différentes des nôtres, avec lesquelles nous allons entrer en discussion dans une délibération, solitaire (monologue délibératif) ou collective (dialogue).

2.2.1 Convaincre

Pour convaincre, celui qui argumente fait appel à la raison, aux facultés d’analyse et de raisonnement, à l’esprit critique du destinataire pour obtenir son accord après mûre réflexion.

Il formule une thèse2.

Il s’aide d’arguments, c’est-à-dire des éléments de preuve destinés à l’étayer ou à la réfuter.

Ces arguments sont eux-mêmes illustrés par des exemples variés : tirés de l’expérience personnelle, des lectures, des divers domaines de la connaissance : sciences, histoire, philosophie… Ce peut être des références à d’autres penseurs ou écrivains (citation), à des anecdotes amusantes ou frappantes (paraboles), à la sagesse des nations (proverbes) à des valeurs symboliques ou culturelles partagées (zoomorphisme, mythes)…

Ces arguments sont présentés de manière ordonnée dans le cadre d’un raisonnement3 (inductif, déductif, critique, dialectique, concessif, par analogie, par l’absurde…) sous forme de plan et d’une progression argumentative (le plus souvent selon la loi d’intérêt : du moins important au plus important4) où ils sont souvent reliés entre eux par des connecteurs logiques qui jouent le rôle de balises ou de poteaux indicateurs. Les connecteurs les plus importants sont ceux qui soulignent la causalité. On peut citer ensuite ceux qui ordonnent la présentation. On conseille à l’orateur ou à celui qui présente son exposé d’abuser de ces signaux pour capter l’attention de son auditoire ou du moins pour éviter de la perdre. (Nous en sommes à cette étape, nous venons de celle-là, nous allons aborder celle-ci).

Il s’inscrit dans une stratégie argumentative : développer ou réfuter une thèse, concéder, débattre.

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