Portait de Homais, Mme Bovary

Portrait de M. Homais

M. Homais vit à Yonville en Normandie. Il porte souvent un chapeau, différent à chaque occasion, et son visage est marqué de petites véroles. Il exerce la profession d’apothicaire illégalement, et prétend être « pharmacien ». Marié à Mme Homais, il n’apparait pas dans la première partie du roman. Dès ses premières apparitions, il se caractérise par sa vanité sociale et ses prétentions scientifiques. Il s’agit d’un petit bourgeois ambitieux et athée convaincu, qui a une confiance aveugle envers la science, malgré qu’il ne la connaisse pas. La boutique qu’il tient nous donne un très bon aperçu de son orgueil, puisqu’il a fait peindre partout son nom en lettres d’or. Il apparait d’abord comme un sot prétentieux, puis au fur et à mesure du roman, sa personnalité devient beaucoup plus inquiétante et dangereuse.

Il joue un rôle négatif auprès d’Emma Bovary, il refuse de l’aider lorsque celle-ci se retrouve ruinée. Calculateur, il achète son amitié en lui proposant de l’aider, ou par exemple d’accéder à sa bibliothèque. Mais ce geste de générosité cache des intentions moins bienveillantes, car il cherche uniquement à la manipuler. Plus tard, son côté malintentionné va également contribuer à désunir le couple Bovary. En outre, il participe indirectement à la mort d’Emma Bovary, puisqu’elle se fournit dans sa boutique. Et lorsque M. Homais est appelé au secours, celui-ci, au lieu de lui administrer un vomitif, lui conseille de faire une analyse, ce qui fera perdre de précieux instants et finira par lui coûter la vie.

Le personnage de M. Homais incarne la bêtise qui s’expose fièrement dans une société où seuls les médiocres peuvent réussir. Il est le symbole de la bonne conscience du petit bourgeois d’apparence honnête, et dans ce naufrage presque absolu, seul M. Homais triomphe. Il cherche constamment à monopoliser la parole et à écraser son entourage à l’aide de ces discours, alors qu’ils sont souvent vides et superflus. Il éveille cependant régulièrement l’admiration de ses interlocuteurs, au point qu’il accentue la sottise omniprésente dans la société de Yonville. Il est aussi l’un des visages du pessimisme de Flaubert en ce qui concerne l’étroitesse d’esprit et la peur de la bourgeoisie.

M. Homais utilise donc bien souvent le langage et des propos mensongers afin de pouvoir manipuler son entourage et gravir les échelons de la société. Il n’hésite pas à écraser les plus faibles, et cette volonté de puissance apparait constamment. Outre sa contribution dans le divorce des Bovary, dans la mort d’Emma Bovary, ainsi que dans tout ses conseils de mauvais goût, il est également responsable de l’amputation du pied d’Hyppolite. L’autorité et l’opinion publique le protège. Il reçoit même la croix d’honneur. Non seulement les vrais coupables ne sont pas punis, ils sont mêmes récompensés et honorés.

liste de citations (dans l’ordre de nos propos) :

(II, 1, p.129) : « Un homme en pantoufles de peau verte … c’était le pharmacien.)

(II, 1, p.134) : « Mon Dieu à moi, c’est le Dieu de Socrate … les immortels principes de 89.)

(II,

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