PSY 1013 TN1

                               Travail noté présenté à Monsieur, Pier-Olivier Caron

                                             dans le cadre du cours PSY 1013

                                                    UNIVERSITÉ TÉLUQ

                                                           10 mars 2018

INTRODUCTION

À l'heure actuelle, il existe peu d'études de ce genre en ce qui concerne l'influence exercée par les animaux de compagnie sur les enfants souffrant de trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH). Il est donc difficile pour les professionnels d'élaborer de nouveaux programmes d'intervention ayant recours à l'animal, ces derniers ne possédant pas suffisamment de données auxquelles se référer. La réalisation de recherches pouvant mesurer concrètement et scientifiquement les bienfaits des animaux sur cette population d'enfants est donc essentielle au développement de nouvelles stratégies d'aide pour ces jeunes.

Bien que les travaux de Martin et Farnum (2002) se sont révélés être une inspiration importante surtout au niveau de leurs caractéristiques méthodologiques, il serait cependant injuste de passer sous silence les travaux considérables de Aaron H. Katcher et Gregory G. Wilkins qui, par leur vision théorique différente du TDAH empruntée à R. A. Barkley (1994) et par la mise sur pied de programmes d'intervention novateurs spécifiquement adaptés aux enfants hyperactifs, ont obtenu des résultats plus qu'intéressants. Les résultats de leurs travaux sont des outils de référence précieux pour cette recherche.

La présente étude espère fournir de nouvelles preuves empiriques qui encourageront l'utilisation de la thérapie assistée par l'animal (TAA) avec les enfants souffrants de TDAH. Même si très peu d'études se sont intéressées à l'impact des animaux de compagnie sur les comportements des enfants hyperactifs, et bien que les travaux de Wilson et Kellert (1993) viennent nous démontrer que certains traitements thérapeutiques peuvent être d'une efficacité étonnante, il n'existe pratiquement aucune étude évaluant les bénéfices immédiats de cette présence animale. Cette expérimentation se veut donc également une étude afin de déterminer si la présence d'un chien thérapeute auprès d'enfants TDAH peut modifier la fréquence ou la durée de certains de leurs comportements. Cette étude tentera de démontrer que la thérapie assistée par l'animal (TAA) peut être une alternative efficace auprès des enfants hyperactifs.

Les objectifs

Cette étude a pour objectif premier d'évaluer les effets de l'interaction avec un chien sur les comportements d'enfants ayant un TDAH. Rappelons que cette étude ne vise pas à démontrer l'efficacité de la TAA comme telle auprès de ce type d'enfants, mais plutôt à trouver de nouveaux supports empiriques sur lesquels pourrait s'appuyer l'utilisation d'une telle approche thérapeutique. En effet, très peu d'études se sont intéressées à l'impact des animaux de compagnie sur les comportements des enfants hyperactifs et bien que celles menées par Katcher et Wilkins (1994) viennent nous démontrer que certains traitements thérapeutiques à long terme peuvent être d'une efficacité étonnante, il n'existe pratiquement aucune étude évaluant les bénéfices immédiats de cette présence animale. Cette expérimentation se veut donc également une tentative de prouver que la présence animale peut aussi s'avérer fort utile pour les psychologues et autres professionnels œuvrant auprès de la clientèle TDAH dans un contexte de rencontres thérapeutiques à court ou moyen terme. Pour ce faire, une étude de type expérimental a été développée afin de vérifier si les animaux de compagnie, plus spécifiquement le chien dans le cas présent, peuvent avoir des effets positifs sur certains comportements fréquemment rencontrés chez les enfants souffrant de TDAH et ce, dans le cadre de rencontres interactives structurées avec un expérimentateur. Cette recherche propose la question suivante : Dans le cadre de ces rencontres avec l'expérimentateur, les comportements types des enfants hyperactifs (impulsivité, hyperactivité et inattention) seront-ils moins fréquents et de durée moindre si l'enfant est en présence d'un chien formé pour la pratique de la zoothérapie ? C'est dans l'optique de ce questionnement que l'étude expérimentale suivante a été élaborée.

Les hypothèses

Puisque l'objectif de l'étude est de déterminer si la présence d'un chien thérapeute auprès d'enfants TDAH peut modifier la fréquence ou la durée de certains de leurs comportements lors de rencontres interactives, deux conditions expérimentales se devaient d'être présentes afin d'effectuer des comparaisons entre celles-ci. Certaines rencontres se déroulent donc en la présence d'un chien thérapeute et d'autres seulement en compagnie d'un chien en peluche, cette dernière condition servant de condition contrôle. Cette étude veut ainsi vérifier si la fréquence ou la durée de certains comportements (variables dépendantes) est différente selon que l'enfant est exposé soit à un vrai chien, soit à un chien en peluche (variables indépendantes). Se basant sur les travaux antérieurs déjà cités, cette étude avance l'hypothèse générale de recherche suivante : Il est attendu qu’en présence d'un chien thérapeute lors des rencontres interactives, les enfants manifesteront moins de traits caractéristiques du TDAH (impulsivité, inattention, agitation, etc.) dans leurs comportements et leurs interactions verbales qu'en présence d'un simple chien en peluche. Cette fois, ces bénéfices tenteront d'être mesurés, non pas suite à un long programme thérapeutique comme celui de Katcher et Wilkins, mais dans un contexte à plus court terme. Plus spécifiquement, 10 variables sont mesurées au sein de cette expérimentation (voir Annexe A). Suite aux nombreuses lectures effectuées sur les enfants atteints de TDAH, il est aisé de classer les comportements typiques de ces enfants à l'intérieur de trois grandes catégories : l'inattention, l'impulsivité et l'agitation. Puisque l'intention première de cette expérimentation est de déterminer si des différences significatives surviennent au niveau des traits comportementaux généralement associés au TDAH selon que l'enfant se trouve en compagnie d'un chien thérapeute ou d'un chien en peluche, les différentes variables à l'étude doivent comprendre des comportements représentatifs de ces trois grandes caractéristiques de cette pathologie. Notons cependant que l'impulsivité étant plus difficile à mesurer lors des rencontres en tant que variable spécifique, ce sont surtout l'attention, l'intérêt et l'agitation des enfants qui y sont évaluées.

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