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Lecture analytique bac francais L'espèce humaine, Antelme

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Par   •  19 Avril 2019  •  Étude de cas  •  2 340 Mots (10 Pages)  •  1 480 Vues

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L’Espèce humaine, Antelme

Auteur :

Robert Antelme (1917-1990)

poèteécrivain français

résistant français

Déporté aux camps de Buchenwald et de Dachau pendant SGM

Mari de Marguerite Duras

Pas d’ « école » particulière

 Autres Œuvres littéraires : 

  • Vengeance ?, Farrago, 2005.

Texte dont provient l’extrait :

L’Espèce humaine, publiée en 1947

dédié à sa sœur Marie-Louise, morte en déportation.

raconte au jour le jour l’épreuve de la déportation en camp de concentration.

Antelme y montre des déportés qui conservent leur conscience face aux « pires cruautés humaines ».

Les hommes qu'il décrit, réduits à l'état de "mangeurs d'épluchures", vivent dans le besoin obsédant mais aussi dans la conscience de vivre.

Lecture Analytique d’un extrait de L’Espèce humaine :

Introduction :

  • Extrait de l’œuvre L’Espèce humaine
  • Récit autobiographique
  • Ecrit par Antelme en 1947, 2 ans après son retour des camps de concentration de Buchewald en 1945
  • Détenu Politique, car résistant
  • 35 kg à son retour
  • Cette Œuvre est un témoignage contre l’oubli et sur l’expérience des camps de concentration
  • Titre montre l’appartenance de ts les êtres humains à cette espèce, objet de notre passage
  • Ici récit d’un évènement capital aux yeux du narrateur :

Un allemand leur serre la main

JE VAIS PROCEDER A LA LECTURE DE CE TEXTE

(Problématique+Annonce de plan)

I / Un témoignage des camps

1) témoignage de la volonté d’anéantissement des déportés par les nazis

  • Omniprésence des nazis a traves du pp pluriel « Ils »/ « Eux » ou des « SS » mais aussi « Lagerführer »(chef de camp)

Objectif des nazis : « muter notre espèce » (l.1,2) muter, therme de de biologie correspondant au projet SS, empecher les autres de vivre « je ne veux pas que tu sois »

  • Face à eux, les détenus : « nous »/ « on »

figures de style pour montrer que SS ne les considèrent pas comme des êtres humains :

  • Périphrases :

-« Matière neutre » (l.4), désigne chaire hum reduite en cendres,

-« objets historiques »(l.34,35) . Ces 2 périphrases ft réf à la « solution finale » (extermination juifs)

  •  Synecdotes :

-« une veste rayée »(l.22) le détenu n’est réduit qu’à un uniforme anonyme et interchangeable)

-« des mains captives » (l.22) souligne l’asservissement des détenus

  • fig de sty rappellent avc bcp de violence projet de destruction nazi, présenté à travers métaphore dépréciative : « une machine énorme a été montée sur cette dérisoire volonté de con » (l.2,3) 
  • Plsr négations insistent sur ce déni d’humanité : « Il ne faut pas que tu sois »(1xl.2 et 1xl.4) montre souci constant des SS

Par ces négations, Antelme montre l’absurdité de cette vision (« comment peut-on empêcher qq d’être ?) : « mais il ne peuvent décider, à la place de celui qui sera cendre tout à l’heure, qu’il n’est pas » (l.5)  Il souligne qu’il s’agit d’une « dérisoire volonté de con »

2) témoignage de la cruauté et de  l’horreur des camps

  • Les détenus y sont notamment pour travailler : « à l’usine », « qui donnaient des indications sur le travail
  • Texte dénonce l’inhumanité des SS :

-synecdotes « Yeux morts » et « voix » (l.22),

-animalisation « aboiement de chien des SS » 

-métaphore « machine énorme » qui désigne l’inhumanité de leur projet, l’ext totale des détenus

Absence du complément d’agent dans tournure passive « machine énorme a été montée… » qui va dans le mm sens, prsn ne dirige cette mchin, comme s’il étaient devenu eux-mêmes cette machine, ils ne se comportent plus comme un être humain

  • l’expression « ils auraient brûlé des enfants » rapellent leur cruauté à l’égard de victimes innocentes, cruauté parfaitement délibérée et consciente comme le suggère recurence vrb « vouloir » « ils l’auront voulu » « qu’ils ne l’aient pas voulu »(l.11)

  • Champ lexical de la crémation très développé, insiste sur leur cruauté et et l’horreur des fours crématoires : « brulé des hommes » (l.3), « des tonnes de cendres » (l.4), « peser par tonne cette matière neutre »(l.4), « qui sera cendre »(l.5).
  • participe passé « brûlé » est utilisé 2x et «cendre » 3x

montre leur récurrence et en appuie l’horreur

  • Emploi hyperboles (sont-elles réellement des hprbol ?) : « des tonnes de cendres », « peser par tonnes » qui montrent ampleur extermination qui n’as aucune limite  car elle s’applique sur « des hommes » et « des enfants »
  • Indicatif, mode de réalité et certitude, et temps choisi viennent insister sur le fait que les horreurs ont bel et bien eu lieu et rien ne peut effacer ces crimes.

Emploi d’abord du passé composé « ont brulé », car impact tjrs dans présent narrateur et lecteur.

Ensuite futur antérieur «  Ils auront brulé des enfants, ils l’auront voulu » montre que crimes sont ineffaçables dans futur

  • Univers des camps aussi évoqué par accumulation des substantifs « les aboiements de milliers de milliers de SS » « ni tout l'appareil des fours, des chiens, des barbelés, ni la famine, ni les poux » pour fait voir au lecteur violence de l'oppression et de l'humiliation  (remarque: Simone Veil évoque la même chose dans Une Vie).
  • Beaucoup de violence et notamment ici violence auditive : « chiens », « aboiements » et le schnell suggéré par le « langsam » du Rhénan et la synecdote « voix »

Antelme nous fait entendre, sentir, toucher les camps de concentration (« matière », « cendre »)

3) témoignage de limpuissance des allemands, malgré leur puissance

  • Annoncée dans périphrase « dérisoire volonté de con >»
  • Présente dans récurrence de forme verbale négative: « ne cesse pas » (l.1) et répétition

de « ne peuvent pas » :

- « ils ne peuvent pas muter notre espèce »(l.1)

-« ils ne peuvent pas décider » (l.5)

-« ils ne peuvent pas non plus enrayer l'histoire »(l.8)

-« ils ne peuvent pas nous empêcher d'exercer notre pouvoir »(l.14)

-« les aboiements de milliers de SS ne pouvaient rien » (l.25)

Ces répétitions expriment avec force que même s'ils ont pu les faire souffrir et mourir, les

SS n'ont pu parvenir à déshumaniser les détenus, et qu'ils n'ont donc pas atteint leur objectif.

Ils sont eux-mêmes « enfermés »(I. 2) dans l'espèce humaine.

  • comparaison « Ils sont une puissance comme l'homme qui marche sur la route en est une.

Et comme nous. » montre l'équivalence entre les SS et « l'homme qui marche sur la route »,

ce qui tend à les mettre au même niveau que le premier passant venu,

privant ainsi de la puissance, de la supériorité qu'ils croient avoir par le fait de se trouver aux commandes, ayant le droit de vie ou de mort sur les détenus.

  • emploi du présent gnomique ou présent de vérité générale dans la première phrase du passage :

« Le règne de l'homme ne cesse pas »; cela renforce l'expression de l'impuissance des SS :

ils ne peuvent rien contre la loi générale et irréversible qui fait d'eux tous des hommes,

quelle que soit la barbarie subie ou infligée.

  • antithèse entre les deux parties de la phrase l.4-5 « Il ne faut pas que tu sois, mais ils ne

peuvent pas décider, à la place de celui qui sera cendre tout à l'heure, qu'il n'est pas > (I. 7),

      marquée par conj de coordination adversative « mais », et antithèse entre volonté

      destructrice des SS et résistance des détenus suffit à montrer échec des SS.

II/ Un hommage à la résistance

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