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Une brève histoire de la Grèce antique

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Par   •  13 Novembre 2020  •  Guide pratique  •  1 958 Mots (8 Pages)  •  681 Vues

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Contexte historique

Une brève histoire de la Grèce antique

Bienvenue dans cette deuxième capsule du cours Initiation à l’histoire de la civilisation occidentale consacré à la civilisation grecque.

Vous verrez dans cette capsule comment cette civilisation a élaboré les premières formes de démocratie et jeté les bases de deux éléments constitutifs de l’Occident : l’humanisme et la pensée scientifique et rationnelle. Vous pourrez ainsi mieux comprendre les textes que vous aurez à lire dans cette leçon.

La civilisation grecque a une histoire riche qui s’étend sur plus de 3000 ans et que les historiens ont subdivisée en plusieurs périodes. Dans cette capsule, nous allons nous consacrer sur trois périodes en particulier, soit la période archaïque, la période classique et la période hellénistique.

La période archaïque qui s’étend de l’an 800 à l’an 480 avant notre ère peut se résumer par l’apparition de trois phénomènes : le développement de la cité, qui est une structure politique caractéristique de la Grèce; la colonisation de la méditerranée, qui donne à la civilisation grecque le moyen d’agrandir son territoire; et les guerres médiques qui vont permettre aux cités grecques de sauvegarder leur indépendance vis-à-vis de l’Empire Perse.

Lorsque la période archaïque débute vers 800 avant Jésus-Christ, la Grèce ne forme pas un état unifié et se compose plutôt de plusieurs centaines de petits états indépendants appelés « cités ». La cité grecque forme un ensemble politique, religieux et économique cohérent et indépendant. Elle est constituée de deux éléments : un centre urbain, ou plusieurs villages rapprochés, et son territoire environnant. La plupart des cités grecques sont de dimension modeste, environ 100 km2, mais certaines sont très vastes, telle la cité de Sparte qui s’étend sur 8500 km2. Les individus qui habitent la cité et qui ont des droits politiques, comme le droit de vote, s’appellent « citoyens ».

La Grèce de la période archaïque est, et c’est important de bien le comprendre, un territoire morcelé. Les nombreuses îles et montagnes, ainsi que des côtes très découpées, rendent difficiles les déplacements terrestres et isolent les cités les unes des autres. Chacune d’elle dispose de son propre système d’organisation politique.

La Grèce antique n’est pas un pays centralisé, bien que les Grecques de cette période aient une culture commune, les différentes cités sont farouchement indépendantes et se font souvent la guerre.

Cette particularité politique et géographique se vérifie d’ailleurs durant les nombreuses fêtes religieuses auxquelles assistent les Grecques et où des compétitions sportives ont lieu qui font s’affronter les athlètes des différentes cités. La plus connue de ces fêtes avait lieu au sanctuaire d’Olympie, dont les jeux Olympiques sont les ancêtres des jeux modernes.

La période archaïque est aussi marquée par un intense mouvement de colonisation. La Grèce, par sa géographie montagneuse, est un territoire pauvre en terre cultivable. De plus, à cette époque, les terres disponibles sont détenues principalement par une minorité de grands propriétaires. À partir du 8e siècle avant notre ère, des Grecques partent donc à la recherche de nouvelles terres à cultiver et fondent de nouvelles cités à l’extérieur de la Grèce. Par ailleurs, des hommes chassés de leur cité pour des raisons politiques ainsi que des marchands voulant s’enrichir du commerce entre les cités nouvellement formées et les anciennes s’établissent aussi dans ces colonies.

Cette vague de colonisation est tellement forte que rapidement, les cités nouvellement formées fondent tour à tour leurs propres colonies. En l’espace de deux siècles, les Grecques colonisent les rives de la mer Méditerranée et de la mer Noire, de l’Espagne jusqu’en Ukraine. Ce phénomène de colonisation favorise le développement de la culture grecque sur un très vaste territoire et facilite l’approvisionnement en produits variés, mais surtout il provoque en Grèce même une véritable révolution économique et sociale.

La Grèce archaïque connaît une série de bouleversements sociaux et économiques qui vont renverser les formes traditionnelles de gouvernement des cités grecques. Grâce aux échanges commerciaux toujours plus intenses entre les cités et leurs colonies, des groupes sociaux, tels que les marchands, les artisans et les armateurs, s’enrichissent considérablement. Leur fortune nouvelle les amène bientôt à réclamer des droits politiques jusqu’alors réservés à l’aristocratie.

À l’inverse, les paysans les plus pauvres souffrent de la concurrence provoquée par l’arrivée d’esclaves et de produits importés des colonies. Cette concurrence entraîne le mécontentement des classes populaires. Un vent de révolte va souffler sur la Grèce et les assises politiques et sociales de l’aristocratie s’en trouveront ébranlées. Certaines cités, comme Athènes, développeront graduellement un régime de gouvernement démocratique.

La période archaïque se termine par une série de conflits entre les cités grecques et l’Empire Perse que l’on a baptisé « les guerres médiques ». Ces guerres sont importantes par leur impact considérable sur le développement de la cité d’Athènes et de la démocratie. Ces guerres vont donner à Athènes un énorme prestige qui lui permettra d’exercer son influence sur les autres cités grecques.

Pour comprendre l’envergure des guerres médiques et l’impact positif qu’elles ont eu pour la Grèce, il faut d’abord savoir qu’au début du cinquième siècle avant notre ère, le Moyen-Orient est dominé par l’Empire perse dont le territoire s’étend de la mer Égée à l’Inde. Les grands royaumes de l’époque, l’Égypte, Babylone et la Lydie sont tous tombés un à un sous la domination de cette véritable super puissance. Confrontées à cet immense empire, les petites cités grecques indépendantes semblent être vouées à être conquises une à une.

Effectivement, les cités grecques d’Asie Mineure tombent sous la domination de l’Empire perse au sixième siècle avant notre ère. En -499, ces cités se révoltent et une coalition de cités grecques amies, à la tête de laquelle se trouve Athènes, se porte à leur défense. En défiant ainsi l’Empire perse, les Grecques s’attaquent à un ennemi puissant. La Perse cherche à envahir le reste de la Grèce à deux reprises durant cette période, en -490 et en -480. Contre toute attente, les Grecques réussissent à s’unifier et repoussent les forces perses pourtant supérieures en nombre. Ces surprenantes victoires des Grecques sont remportées grâce à Athènes et à Sparte, qui grâce à leurs rôles déterminants dans le dénouement des guerres médiques deviendront les deux cités prédominantes de la Grèce. Forts de leur victoire, les Grecques voient s’ouvrir une nouvelle ère.

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