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Jean De La Fontaine

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Par   •  1 Novembre 2014  •  6 377 Mots (26 Pages)  •  988 Vues

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JEAN DE LA FONTAINE - LE RÉSUMÉ DE SA VIE

Jean de La Fontaine est un poète français né à Château-Thierry en 1621 et mort à Paris en 1694. Il est surtout connu pour être l'auteur de ses très célèbres Fables. Sa biographie nous enseigne que destiné au départ à faire une carrière religieuse, il abandonne cette voie et devient finalement avocat au Parlement de Paris. Il fréquente alors un cercle de jeunes poètes de la capitale : les Chevaliers de la Table Ronde. En 1652, à l'âge de 31 ans, il devient maître des Eaux et Forêts du duché de Château-Thierry. Sa vie connaît un nouveau tournant en 1658, quand il entre au service du Surintendant Fouquet. Mais ce dernier est bientôt arrêté sur ordre de Louis XIV, jaloux de sa puissance. La Fontaine souffra de la disgrâce de son maître, et intensifia son activité littéraire. En 1660, il fait paraître son Élégie aux Nymphes de Vaux, puis entre 1665 et 1674 plusieurs volumes de Contes et Nouvelles qui ne manquent pas de talent. Son oeuvre majeure reste bien sûr, ses Fables dont la composition l'occupera une bonne partie de sa vie, puisqu'elle s'étale de 1668 à sa mort. Autrement dit, sur une période de plus de 25 ans.

JEAN DE LA FONTAINE - LA BIOGRAPHIE DÉTAILLÉE

Jean de la Fontaine : Ses erreurs de jeunesse

Jean de la Fontaine : Poète français, né le 8 juillet 1621 à Château-Thierry, où son père exerçait les fonctions de maître des eaux et forêts. On ne sait trop comment, ni d'où lui vint l'idée d'entrer à l'Oratoire quand il eut tant bien que mal terminé ses premières études ; mais jamais homme ne se trompa sans doute plus étrangement sur la nature de son génie. Et ce qui est bien plus étrange encore, c'est qu'il ne reconnut pas lui-même son erreur, et il fallut qu'on le priât de se retirer de la savante congrégation. Il n’avait pas tout à fait vingt-trois ans. Il fit alors son droit, comme Boileau, comme Molière, puis il revint se fixer à Château-Thierry, ou son père, qui songeait à lui assurer la succession de la charge de maître des eaux et forêts, commença par le marier, en 1647, avec une jeune fille de quinze ans, Marie, fille de Guillaume Héricart. C'était une autre erreur. Pas plus que pour les devoirs de la vie religieuse, Jean n’était fait pour les obligations de la vie conjugale. Aussi l'accord ne dura guère entre les deux époux. La naissance même d'un fils, en 1653, ne changea rien à l'humeur romanesque et désordonnée de Mme de La Fontaine, la femme du monde qui paraît avoir été le moins faite pour fixer un mari volage, ni à l’insouciance du père qui ne devait jamais s'occuper de l'enfant ; et à la suite d'une séparation de biens, quittant sa femme et Château-Thierry, Jean de la Fontaine vint tenter à Paris la fortune littéraire. C'est du moins ce qui semble résulter de la publication de son premier ouvrage : une traduction, ou, comme nous dirions de nos jours, une adaptation de l’Eunuque de Térence qui fut représentée deux ou trois fois peut-être, et qui parut en 1654. Les curieux de détails plus abondants ou plus précis sur la première jeunesse et sur le ménage de La Fontaine en trouveront plus qu'on n'en voudrait dans l'ouvrage classique de Walckenaer Histoire de la vie et des ouvrages de Jean de La Fontaine (Paris, 1820), et dans l'excellente Notice sur La Fontaine que Mr Paul Mesnard a écrite plus récemment dans la collection des Grands Écrivains de la France.

Jean de la Fontaine : Le précieux

Il serait plus intéressant de savoir comment s'éveilla son génie de poète, si les recherches de ce genre n'étaient pas toujours délicates, et, même quand elles semblent avoir abouti, toujours assez vaines. Grand amateur de romans, c'est lui qui nous l’apprend, nous savons qu'il a lu et relu d'Urfé, Gomberville et La Calprenède : L'Astrée, Polexandre et Cléopâtre ; Le Grand Cyrus et La Clélie aussi, de Madeleine de Scudéri ; mais quoi ! Boileau les a lus comme lui. On conte encore qu'ayant entendu réciter par hasard les stances de Malherbe sur la Mort de Henri le Grand, l'émulation de faire à son tour des vers l'aurait brusquement éclairé sur sa vraie vocation, mais ce n'est là qu'une légende ; et n'eût-il jamais entendu réciter du Malherbe, il fut néanmoins devenu La Fontaine. À vrai dire, comme tout le monde, il subit l'influence des idées et des goûts littéraires de son temps, et la preuve en est dans ses premiers essais, qui tiennent moins de Malherbe ou d'aucun romancier que de Voiture et de son école. L'auteur futur des Contes et des Fables a commencé par être « précieux » comme tout le monde l'était encore aux environs de 1655, avant Pascal et avant Molière. Il est « précieux » dans son Adonis, où l'on dirait qu'il a voulu, pour obéir au goût du jour, s'exercer dans le poème Héroïque (1658), - et dont il est curieux de comparer la préciosité plutôt froide et la couleur conventionnelle avec le coloris si chaud et la préciosité voluptueuse de l'Adonis de Shakespeare. Il est « précieux » dans le Songe de Vaux, qui ne parut, à là vérité, qu'en 1671, mais qui doit avoir été composé vers 1659 ou 1660 ; et où, si l'on a relevé quelques vers exquis, cela prouve uniquement que la préciosité, quoi qu'on en ait pu dire, n'est pas toujours un défaut. Tels sont ces trois vers, souvent cités, où il a peint la Nuit :

« Par de calmes vapeurs mollement soutenue,

La tête sur son bras, et son bras sur la nue,

Laissant tomber des fleurs … »

L'Albane ou les Carrache ont-ils rien fait de plus gracieux ? Et n'ayant rien enfin du tempérament d'un lutteur, ni même d'un véritable satirique, il demeurera « précieux » aussi longtemps que la mode y sera, c’est à dire jusqu'à ce que les Précieuses ridicules de Molière et les Satires de Boileau soient venues substituer au goût du joli, de l'élégant, et du rare, le goût du vrai, du simple, et du grand.

Jean de la Fontaine : L'entretenu

Toutes les pièces que nous venons de rappeler, et quelques autres encore parmi lesquelles nous citerons ses premières Epîtres, II, III et IV, qui tiennent du genre de Marot, avec autant d'esprit et infiniment plus de charme, ont été composées pour le

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