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Biographie de Franklin D.Roosevelt

Dissertation : Biographie de Franklin D.Roosevelt. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  18 Décembre 2012  •  2 856 Mots (12 Pages)  •  1 249 Vues

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Franklin Delano Roosevelt naît le 30 janvier 1882 à Hyde Park, New York. Son père, James Roosevelt, est un entrepreneur aisé et sa mère, Sara Delano, est issue d'une riche famille aristocratique. Fils unique, Franklin est élevé par sa mère entre la propriété familiale, avec l'aide de précepteurs privés, et leur maison de vacances sur l'île de Campobello sur la côte nord-est. Ce n'est qu'à quatorze ans qu'il sort du cocon familial pour entrer dans un établissement privé et élitiste, Groton College, où il ne sera jamais vraiment populaire car peu doué pour les études ou l'athlétisme. Il entre ensuite à l'université de Harvard où il se fait surtout remarquer en tant qu'éditeur du journal des élèves, le Crimson. Il s'inscrit au Parti démocrate tout en admirant le parcours politique de theodore roosevelt, un lointain cousin, qui devient président républicain en 1901. En 1905, il épouse Anna Eleanor Roosevelt, une autre cousine lointaine avec qui il aura six enfants dont un mort en bas âge.

F.D. Roosevelt s'inscrit au barreau de l'État de New York mais il n'aime pas particulièrement ce métier et se tourne vers la politique à la première occasion. Il est élu au Sénat de son État en 1908 puis en 1912 quand le président démocrate woodrow wilson le nomme secrétaire-adjoint de la Marine. Le parrallèle avec la carrière de Théodore Roosevelt qui avait tenu le même poste dans le gouvernement de McKinley commence à apparaître. En tant que responsable de la Marine, Roosevelt est partisan de l'accroissement des forces navales et de l'entrée en guerre des États-Unis dans le conflit qui fait rage en Europe (Première guerre mondiale).

A peine élu, F.D. Roosevelt se distingue par ses idées avancées sur les préoccupations écologiques et sur le thème du travail. Deux concepts forts, outre un remarquable pragmatisme, dominent son action publique. Tout d'abord l'idée qu'il est souvent nécessaire de substituer la liberté collective à la liberté individuelle mais aussi sa grande méfiance envers l'idée de concurrence sans contrainte («la coopération doit intervenir là où cesse la concurrence» et celle-ci «peut être utile jusqu'à une certaine limite mais pas au-delà»). Les accusations de «socialiste», dans un sens péjoratif, ne manqueront pas d'être adressées à un homme politique dont les idées dans les années 1910 et 1920 ne sont guères en adéquation avec la pensée dominante. Il faut aussi noter sa grande tolérance sur les thèmes de l'immigration et de la religion, tolérance qui se manifeste par ses réserves sur la politique des quotas, dans les années vingt, sur la prohibition et sur les querelles internes au parti démocrate de l'époque entre juifs, catholiques et protestants.

En novembre 1919 la victoire des républicains met un terme provisoire à sa carrière politique, après une candidature malheureuse à la vice-présidence comme colistier de Fox. Il reprend alors son cabinet d'avocat sans grande conviction.

En août 1921, il est en vacances au Canada quand la maladie le frappe brutalement après une baignade imprudente. Il est atteint par la poliomyélite et restera partiellement paralysé pour le reste de sa vie. Sa jambe gauche est hors d'usage et il lui faudra réapprendre à marcher, à se lever, s'asseoir à l'aide de cannes et de dispositifs orthopédiques et aussi grâce à sa femme, sa fortune (se soigner coûte très cher) et à sa volonté de survie. Bien qu'il reste en contact avec le parti démocrate il lui faut attendre 1928, et une nette amélioration de son état de santé, pour reprendre toutes ses activités politiques.

En 1929 il devient gouverneur démocrate de l'État de New York dans un contexte national plutôt favorable aux républicains puisque même le leader du parti, Alfred Smith l'ancien gouverneur du New Jersey est battu. Cette victoire, d'une courte tête avec 24 000 voix d'avance sur 4,3 millions d'exprimées, permet à Roosevelt d'appliquer une politique progressiste assez novatrice. C'est ainsi qu'il réduit la durée du temps de travail pour les femmes et les enfants, lance un programme d'amélioration des hôpitaux, des prisons et renforce l'autorité publique. Il intervient aussi dans le domaine agricole en favorisant le reboisement et la prise de mesures de conservation du sol. Cette politique, surtout après le déclenchement de la crise économique de 1929, révèle toute son acuité devant l'absence de réaction à la crise du gouvernement d'Herbert Hoover à Washington.

Il se présente comme candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle de 1932. Il l'emporte rapidement sur ses adversaires au sein du parti: Alfred Smith a été battu en 1928 et c'est un catholique, Albert Ritchie, le gouverneur du Maryland et W.H.Murray, celui de l'Oklahoma, sont des personnalités plus locales et moins crédibles. Seul le candidat de l'aile conservatrice du parti, John Garner possède une plus grande envergure. Roosevelt a l'habileté d'en faire son colistier. Garner sera son vice-président jusqu'en 1941. Roosevelt reste confronté à l'hostilité non déguisée du président du parti, John Raskob, mais reçoit l'appui considérable, y compris financier, du milliardaire Henry Morgenthau.

En 1932 Roosevelt a complètement récupéré physiquement de sa maladie, si ce n'est bien sûr l'usage de ses jambes, et n'hésite pas à se lancer dans une épuisante campagne électorale. De plus, il a muri politiquement sous l'influence de certains conseillers ou mentors tels Louis Howe, l'un de ses associés, ou Joseph Daniels, son ministre de tutelle à la Marine. Il ne faut pas négliger non plus le rôle des conseillers du gouverneur qu'il est, tels Raymond Moley, Rexford Tugwell, Adolf Berle, tous trois chercheurs et universitaires, généralement de Columbia, pressentis par Samuel Rosenman le rédacteur des discours du candidat puis du président. Ces hommes, avec quelques autres, dont Bernard Baruch, un financier ancien chef du War Industries Board durant la Première Guerre mondiale, ou Harry Hopkins amateur de jeu, de femmes mais aussi confident de Roosevelt vont constituer le Brain Trust (conseil des cerveaux) qui conseille le président.

Les traits principaux du caractères de Roosevelt se retrouvent déjà à cette époque. Son optimisme, renforcé par la gravité de sa maladie et sa volonté de s'en remettre, son exigence vis-à-vis de lui-même mais aussi de ses collaborateurs. C'est un intuitif et un charmeur, doué pour la communication

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