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Sujet d'invention, Candide, Voltaire

Fiche : Sujet d'invention, Candide, Voltaire. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  5 Décembre 2017  •  Fiche  •  641 Mots (3 Pages)  •  872 Vues

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Sujet d'invention, Candide, Voltaire

Je me trouvais à ce moment seul, face à deux monstres noirs qui mouvaient. Leurs carapaces, parfaitement constituées , formaient deux magnifiques

rangées argentées sur lesquelles se reflétait le soleil. Rien n'était si beau, si leste, si brillant que les deux armées.

Je tendis l'oreille et entendis une curieuse symphonie d'instruments ; celle-ci était entre-coupée par le bruit des canons qui raisonnait de manière assourdissante

dans ma tête. Soudain, la vision enjolivée que j'avais de cette cérémonie pris une tournure moins amusante.

Il se dressa devant moi une réel ravage entre les deux adversaires. Je ne savais pas la nature de leur conflit ou même qui ils étaient.

Je vis des des milliers d'hommes tomber, à la façon d'un jeu de carte, criblés par les balles des canons. Il me fut impossible de les compter précisément tant ils étaient.

Puis, à nouveau, des milliers d'hommes, en plus grand nombre cette fois, succombèrent aux balles des mousquet.

Sans doute quelques milliers d'hommes périssaient sous mes yeux. J'étais horrifié. J'allais, totalement accablé, cherchant une quelconque issue ; en vain.

Rien ne satisfaisait ma recherche tant j'étais affligé. Je me sentais étrangement indigné par la mort de ces milliers d'individus qui m'étaient étrangers.

J'avais envie d'hurler à la barbarie et au meurtre mais qui entendrait mes plaintes ?

Des milliers de corps dénués de vie et le mien bien portant et cependant si vide ! Ô humanité ! Qu'es tu devenue ?

Il me fallut reprendre mes esprits, je cherchai alors à fuir afin de trouver un endroit plus tranquille qui m'écoeurerai moins.

J'entendais, raisonnant derrière moi, quelque hymne braillé par les rois déchus de chaque camp. Je me demandai alors comment pouvait on chanter en de telles

circonstances.

Je gagnai un premier village non loin du lieu de la bataille, celui-ci était ravagé ; sans doute par l'impertinente audace de l'une des armées.

Le village se consumait à une vitesse folle, semblable à un feu de joie. Chaque pas était une épreuve ; j'étais entouré d'un véritable désastre humain.

Je découvrais des enfants torturés, des filles mutinées, rencontrais des hommes implorants leurs femmes mourantes.

Certains périssaient suite à quelques blessures.

Tous ces individus formaient un ensemble de corps inanimés, de membres coupés encore palpitants, d'organes répandues de part et d'autre et infectant la surface du village brulé.

Je me rendais compte que chaque pas me ramenais à la même réalité désastreuse et que j'errais dans un véritable enfer terrestre.

Il me fallait fuir à nouveau, je me rendis alors dans le village voisin qui avait reçu le même châtiment. J'étais à nouveau confronté à cette abominable situation.

Il me pris alors une incontrôlable nausée qui me ramena à la réalité : j'étais toujours vivant et mon corps réagissait encore.

Un besoin irrépressible me vint : il me fallait trouver Cunégonde afin de m'assurer de sa sécurité. Je couru, affolé, exténué et sans but. Après cette recherche infructueuse je me rendis alors à la évidence ; je perdais la raison. Il me fallait reprendre mes esprits et partir au plus loin de cette effroyable réalité.

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