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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme

Dissertation : Science sans conscience n'est que ruine de l'âme. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  29 Janvier 2022  •  Dissertation  •  831 Mots (4 Pages)  •  677 Vues

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Sandra Janssens – 2PP                                                                      Le 8 avril 2011

« Science sans conscience n'est que ruine de l'âme »

                                                François Rabelais

        « Je voudrais un garçon, qu'il ait les yeux bleus comme sa grand-mère, les cheveux blonds comme son père, assez grand, mais pas trop, et bien sûr qu'il soit robuste, la santé c'est important... ». Le progrès de la recherche scientifique nous permettra peut-être bientôt ces choix, mais serait-ce une impressionnante avancée scientifique ou une abomination rappelant des moments douloureux de notre histoire? La question de la morale se pose. Doit-elle ou non être le garde-fou de la science? Nous allons tenter de répondre à cette question en mettant d'une part en lumière les risques d'une telle limitation et en donnant d'autre part des exemples des dangers de la science à tout prix.

        Tout le monde s'entendra sur le fait qu'une des caractéristiques les plus importantes de la science est l'objectivité. En effet, c'est parce qu'une théorie est issue et rend compte de faits observables par tous, étayés par des critères vérifiables, qu'elle peut se prétendre scientifique. Dans ce cadre, permettre l'immixtion d'instances par essence subjectives que sont la conscience, l'éthique ou la morale, mettrait en péril cette objectivité essentielle.

        Quand bien même nous admettions l'utilité d'une limite morale à la recherche, cette morale contrairement à la science n'est pas universelle. Imaginons que le principe gagnant ait été celui, tout à fait honorable, du respect de tous les êtres vivants quels qu'ils soient. Dans ce cas, aucun test sur animaux n'aurait été possible, et nous ne pourrions aujourd'hui protéger nos enfants contre des maladies dégénératives, voire fatales comme la poliomyélite, la rougeole ou la méningite à pneumocoque.

        Mais peut-on tout accepter au nom de la science? De nombreux exemples nous prouvent le danger de cette vision. Le plus symbolique est celui de la découverte de la puissance de la fission nucléaire. Celle-ci nous a certes permis de nous éclairer pendant quelques décennies, mais elle a d'abord été développée dans un but purement militaire. Peut-on aller jusqu'au bout d'une recherche menant à la destruction?

        Dans le domaine médical, la question se pose également constamment. Est-ce réellement un miracle de la science de permettre à une femme de mettre un enfant au monde à 67 ans? Ce serait occulter le fait que ce miracle met en péril la future mère en repoussant les limites naturelles imposées par notre corps, mais ce serait aussi faire fi des implications psychologiques sur les enfants, contraints d'être élevés par des grands-parents avec toutes les difficultés que cela implique.

        Dans le même ordre d'idée, nous avons aujourd'hui les moyens de garder en vie de très grands prématurés. Nous pourrions en effet nous féliciter de telles prouesses technologiques, mais ce serait occulter les risques extrêmement importants de malformation et de déficiences mentales profondes liés à ces « sauvetages ». Les parents sont alors laissés seuls face à ces conséquences dramatiques dues au manque de maturité des organes à la naissance. Selon une étude française menée par l'INSEM et publiée dans l'Express du 12 février 2010, 40 % des grands prématurés présentent des séquelles qui nécessitent une prise en charge spécialisée au-delà de leur cinquième anniversaire.

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