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QUESTION SUR CORPUS

Commentaire d'arrêt : QUESTION SUR CORPUS. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  5 Mai 2019  •  Commentaire d'arrêt  •  1 794 Mots (8 Pages)  •  435 Vues

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QUESTION SUR CORPUS:

      Le corpus proposé comporte trois extraits d'oeuvres issus de différents écrivains entre le   XVIIème et le Xxème siècle. Le premier texte est issu d'un roman de Cyrano de BERGERAC, se nommant Les Etats et Empires du Soleil, publié en 1662. Le deuxième est un extrait du roman épistolaire de MONTESQUIEU, les Lettres Persanes (1721). Le dernier provient d'une micronouvelle de science-fiction, rédigée par Frederic BROWN en 1958. Par quel moyen essentiel la critique est-elle rendue possible dans ces textes?

     Tout d'abord, dans deux des trois extraits proposés pour le corpus, Cyrano de Bergerac et Fredric Brown ont critiqué le fait que les Hommes peuvent inspirer un dégout chez d'autres personnes ou même d'autres Hommes. Premièrement, Cyrano emploie une phrase affirmative soulignant le dégoût que peuvent avoir, dans ce contexte là, des oiseaux vis à vis de l'homme: «Un sentiment d'horreur dont nous nous sommes tous sentis saisis à sa vue sans en pouvoir dire la cause» (l. 7/8). En effet, ce sentiment d'horreur créer sans aucune raison créer une sorte de dégout. Dans un second temps, dans son texte, Frederic Brown, décrit les hommes avec une gradation: «des êtres monstrueux, cruels, hideux, ignobles» (l. 12/13), puis à la fin de son récit il décrit une dernière fois les hommes de la façon suivante: «des êtres vraiment trop répugnants, avec deux bras seulement et deux jambes, et une peau d'un blanc écoeurant, nue et sans écailles». Par ces deux descriptions, on éprouve d'abord un dégout pour une «créature» mais une fois qu'on s'apperçoit que l'auteur parlait bel et bien de l'homme, on en conclue donc que l'auteur critique donc cela.

     Ensuite, ces trois écrivains dénoncent grâce à leurs textes le fait que les hommes n'ont de pitié pour quoi que se soit. En effet, Cyrano de Bergerac par des phrases impératives exprime l'avis qu'il a vis à vis des Hommes; «il se rue sur nous pour nous manger; il se fait accroire que nous n'avons été faits que pour lui» (l. 31/32). Par ces deux phrases, ce-dernier critique la croyance des hommes qui consiste à tout s'approprier et qu'ils n'ont pas de pitié à tout garder pour eux. Dans un second temps, Montesquieu critique grâce à une hyperbole le fait que les Parisiens dénigrent totalement les personnes vivant en campagne et donc ils n'ont pas de pitié pour eux: «je fus regardé comme si j'avais été envoyé du ciel» (l. 3). Il enchaina ensuite par plusieurs phrases affirmatives «Il faut avouer qu'il a bien l'air persan» (l. 10/11), avant de terminer son récit avec des questions rhétoriques: «Ah! Ah! Monsieur est Persan? […] Comment peut-on être Persan?» (l. 26/28).  Enfin, Fredric Brown a relevé ce mœurs grâce à la phrase suivante: «les Autres avaient ouvert le feu sans chercher à négocier ou à envisager des relations pacifiques» (l. 16/17). Le fait de ne pas chercher à négocier peut soumettre à la critique de l'homme à ne pas avoir de pitié pour qui/quoi que se soit.

     Enfin, ces trois auteurs critiquent le fait que certaines personnes ne vivent pas la même choses que d'autres à cause de choses qui paraissent injustes. D'abord, Cyrano de Bergerac souligne à la fin de son récit que les hommes dépendent d'autres personnes qui dépendent d'autres personnes ainsi de suite..: «les jeunes sont esclaves des vieux, les pauvres des riches, les paysans des gentilshommes, les princes des monarques» (l.42/44). Par cette énumération, l'auteur cherche à montrer une sorte d'insistence, qui permet de souligner la critique. Ensuite, Montesquieu de son côté critique cela par une phrase permettant avec un exemple précis de souligner le fait que les hommes ne vivent pas la même chose que d'autres: «à quitter l'habit persan et à en endosser un à l'européenne […] libre de tous les ornements étrangers» (l. 17/20). Enfin, Fredric Brown montre cela grace à la phrase suivante: «Les pilotes avaient la vie belle, dans leurs beaux astronefs, avec leurs armes toujours plus perfectionnées […] C'est encore aux fantassins, à la piétaille, que revient la tache» (l.6/8). Par ces phrases, Fredric nous montre que certaines personnes vivent une vie tranquille et d'autres non, pour des raisons qui peuvent sembler injustes, il critique donc cela.

        Pour conclure, nous nous sommes demandé par quel moyen essentiel la critique est rendue possible dans ces textes, nous pouvons donc répondre que la critique est transmise par des phrases affirmatives ou alors par des figures de style comme l'énumération ou la gradation.

COMMENTAIRE LITTERAIRE :

       Montesquieu est un auteur du XVIIIème siècle. Le XVIII siècle connaît à ce moment là un nouveau courant littéraire; les Lumières. Passionné par les sciences, il écrivit plusieurs récits à ce sujet, implicitement ou explicitement. Le texte que nous allons étudier est un roman épistolaire rédigé puis publié en 1721, Lettre Persanes. C'est un roman qui critique directement le regard que peuvent avoir certaines personnes vis à vis d'autres personnes. Comment Montesquieu nous transmet-il ses opinions vis à vis du jugement de certaines personnes à d'autres? Tout d'abord, nous montrerons que nous nous faisons juger selon notre appartenance «ethnique» puis, dans un second temps, que ce jugement peut s'arrêter si nous nous mettons «aux couleurs» des autres.

     Dans cette partie, nous allons montrer que ce roman donne lieu à des remises en questions en rapport avec un certain jugement «injustifié».

      Tout d'abord, dès la première ligne, l'auteur nous plonge dans le sujet grâce à une phrase qui peut s'apparenter à une hyperbole: «une curiosité qui va juqu'à l'extravagance» (l.1). Grâce à cela, on peut directement remarqué que l'écrivain est choqué par le comportement des «habitants de Paris» (l.1) et on peut donc en conclure que durant tout le reste de cette œuvre nous aurons des allusions à cela. Dès la ligne 2, nous avons une comparaison où Montesquieu, dans cette situation, se compare à un envoyé du ciel, un être «divin»: «je fus regardé comme si j'avais été envoyé au ciel» (l.2). A l'aide de cette comparaison, on peut donc en déduire que Rica se sent vraiment comme quelqu'un de différent dans cette grande ville, à cause des regards qu'il subit. Cette sensation s'appuie sur l'énumération suivante: «vieillards, hommes, femmes, enfants, tous voulaient me voir» (l.2/3). Par ce procédé, une insistance est créée permettant de nous faire visualiser «l'ampleur» de la situation dans le sens où vraiment tout le monde le regarde et non pas seulement quelques personnes, ce qui est confirmé au vers suivant: «si je sortais, tout le monde se mettait au fenêtre» (l.3/4). Ensuite, Montesquieu souligne une bonne fois pour toute le fait qu'il n'a jamais été autant regardé que cela en une seule journée par la phrase suivante: «enfin jamais homme n'a tant été vu que moi.» (l.7/8). Il nous laisse donc en déduire que c'est la première fois qu'il ressent cela, il a même exagéré un petit peu en disant : «j'étais aux Tuilleries, je voyais aussitôt un cercle se former autour de moi» (l,4/5). Cette hyperbole apporte une touche d'humour dans ce qui est un texte expliquant quelque chose qui peut être assez troublant/gênant, ce qui est un bon point. Egalement, il rajoute une autre touche d'humour à la ligne 13/14; «je ne me croyais pas un homme si curieux et si rare», puis à la ligne 14/15 «quoique j'aie une très bonne opinion de moi, je ne me serais jamais imaginé que je dusse troubler le repos d'une grande ville». Ces touches d'humour sont vraiment très importantes, ça rajoute une sorte de diversité, le récit est moins plat. Enfin, tout cela a une raison précise; en effet, les Parisiens font à plusieurs reprises dans ce texte des allusions à l'appartenance du personnage principal à un «groupe» autre que les habitants de Paris, qu'ils appelle être «Persan»; «Il faut avouer qu'il a l'air bien persan» (l.9/10), «Ah! Ah! Monsieur est Persan? C'est une chose bien extraordinaire! Comment peut-on être Persan?» (l.25/27). Grâce à ces deux répliques, on peut très facilement conclure au fait qu'il est tant regardé tout simplement au fait qu'il soit différent des autres personnes, étant un Persan, donc avec sans doutes une tenue vestimentaire différente des autres, des attitudes différentes... ce qui montre bien que les Parisiens dans ce texte «jugent» ou du moins ne sont pas indifférents au fait que cette personne soit différente d'eux. C'est exactement ce que Montesquieu, dans cet extrait, cherche premièrement à nous faire relever. Maintenant que nous avons étudié que le jugement donné est injustifié, nous allons montrer comment une telle chose peut s'arrêter grâce à une adaptation.

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