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Phèdre, Racine

Commentaire d'oeuvre : Phèdre, Racine. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  8 Juin 2018  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 644 Mots (11 Pages)  •  563 Vues

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Phèdre :

Biographie de Racine :

Jean Racine est une dramaturge et poète français du XVIe siècle. Né à La Ferté-Milon le 22 décembre 1639, il est issu d’une famille de petits notables. Il devient rapidement orphelin et est élevé par les « solitaires » de Port-Royal[1]et reçoit une éducation littéraire et religieuse (peu marquée par les nuances théologiques du jansénisme). Il se consacre par la suite au théâtre en faisant jouer la Thébaïde en 1664 et Alexandre le Grand en 1665, qui est son premier succès et qui lui vaut le soutien du roi Louis XIV. Il est de mèche avec Molière.

En 1667 et avec le succès d’Andromaque s’ouvre alors une décennie de production littéraire. Elu à l’académie française en 1672, et parvenu au faîte de la gloire grâce à Phèdre notamment tout en ayant acquis une confortable aisance financière, il se laissa convaincre d’abandonner la poésie pour devenir historien du roi. Il garde toutefois des activités littéraires à la demande de Madame de Maintenon en donnant deux tragédies Esther et Athalie ou pour écrire en secret son Abrégé de l’histoire de Port-Royal . L’énorme travail qu’il aura fait sur la vie de Louis XIV disparaîtra dans l’incendie de la maison de son successeur.

Il privilégiera les sujets grecs. L’amour et l’analyse psychologiques des personnages sont importants pour Racine. La passion anime et détruit les personnages (cf. Phèdre).

Il mourra en 1699 à Paris.

Contexte :

Phèdre est la dernière pièce écrite par Racine, lui qui menait une vie mondaine intense et qui était déjà protégé par la belle-sœur et la maitresse du roi devient son historiographe neuf mois après avoir publié Phèdre. Ainsi Phèdre marque son couronnement théâtral et cette nomination l’apogée de sa carrière mondaine. Mais avant cela, Racine a dû faire face à la concurrence d’une autre Phèdre (de Pradon) sortie deux jours après la sienne et qui reçoit immédiatement un vif succès, après la querelle qui s’ensuivit Racine triomphe sur la durée et la pièce rivale tombe dans l’oubli. Racine n’écrira ensuite plus jusqu’à sa mort douze ans plus tard, écrire des pièces de théâtre étant à l’époque mal vu et donc incompatible avec sa nouvelle fonction auprès du roi.

Particularités stylistiques

Phèdre est considéré comme la tragédie la plus représentative du théâtre classique du XVIIe siècle. Sa construction respecte scrupuleusement les unités de temps, de lieu, d’action, (ainsi que les autres règles que le classicisme imposait à la tragédie.)

Par la musique de ses vers, par son lyrisme et par ses images, la pièce illustre l’exceptionnel poète que fut Racine. Chez lui, le langage poétique, avec ses sonorités, ses rythmes et ses images, met en valeur les réactions et les états d’âme des personnages.

Le lyrisme : Phèdre dit son amour, ses peines ses peines sur un rythme passionnel, sur un mode lyrique. Elle parait souvent s’exprimer par des chants plus que par des tirades. On retrouve cela chez d’autres personnages dans des moments d’émotions extrêmes (Thésée implorant l’aide à Neptune).

Racine utilise également d’autres procédés simples, deux tournures de style apparaissent lorsque les personnages, qui sont tous plus ou moins de haut rang et nobles, s’expriment.

  • Adjectif devant le nom (« jalouse rage »)
  • Mots abstraits au pluriel qui étoffent en généralisant (leurs mépris )

A l’inverse il emploie le singulier au lieu du pluriel pour donner aux passions une force inhabituelle (ex : « après que le transport d’un amour plein d’horreur », alors qu’on parle généralement de transports amoureux.)

Résumé

La pièce se déroule à Trézène, ville grecque située en Argolide, dans l’actuel Péloponnèse

(Chaque paragraphe = une scène)

Acte I        

Hippolyte confie à Théramène (son précepteur) qu’il a l’intention de partir à la recherche de son père, Thésée, disparu au cours d’une expédition badass dans des régions voisines du royaume du Pluton (les enfers). En réalité, il fuit la jeune princesse Aricie qu’il aime mais qu’il est interdit d’aimer. En effet, Thésée redoute que si Aricie se mariait, elle n’ait des enfants qui pourraient faire valoir leur droit sur le trône d’Athènes. Il a donc interdit à quiconque d’épouser Aricie.

Hippolyte souhaite partir sans faire d’adieux à sa belle-mère, Phèdre, car il croit qu’elle le hait.

Phèdre apparait épuisée physiquement et mentalement. Oenone, sa nourrice, lui fait avouer son fatal secret : elle est follement éprise de son beau-fils, Hippolyte. Phèdre se sent déjà coupable.

La rumeur de la mort de Thésée, disparu depuis plusieurs mois, circule. Cela ouvre aussitôt une crise politique, Athènes est partagé entre Acamas (fils de Thésée et de Phèdre), Hippolyte et Aricie pour le choix d’un maitre. Mais en même temps, l’avenir s’éclaire pour Phèdre, dont la passion cesse d’être coupable puisque la mort de Thésée rompt tout lien familial entre elle et Hippolyte.

C’est en tout cas l’avis d’Oenone qui pense qu’en se rapprochant de d’Hippolyte, elle défendra les intérêts de son fils contre Aricie. Phèdre se laisse convaincre et continue à vivre.

Acte II

Hippolyte veut partir à Athènes, pour y calmer les tensions liées à la succession de son père. Mais avant cela, il demande un entretien à la princesse Aricie, qui est charmée car elle a deviné l’amour qu’Hippolyte a pour elle et l’aime également.

Hippolyte évoque d’abord la politique et propose une solution ou il régnerait sur Trézène et elle sur Athènes. Mais progressivement, il avoue à la jeune fille l’amour qu’elle lui inspire er qui le trouble, car c’est la première fois qu’il aime.

L’arrivée de Phèdre les interrompt. Aricie s’enfuit.

Emue par la présence d’Hippolyte, emportée par sa passion, elle décrit le portrait de l’homme qu’elle aime, ce n’est pas Thésée mais Hippolyte. Hippolyte feint de ne pas comprendre et s’apprête à rompre l’entretien quand, Phèdre lui avoue directement son amour. Face au silence méprisant d’Hippolyte, elle menace de se tuer.

Coup de théâtre, Athènes s’est déclarée en faveur d’Acamas et une rumeur circule ; Thésée serait vivant.

Acte III

Cette rumeur désespère Phèdre, honteuse à l’idée du scandale qui risque d’éclater. Mais qui décide tout de même d’envoyer Oenone plaider sa cause auprès d’Hippolyte.

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