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Juste La Fin Du Monde

Dissertation : Juste La Fin Du Monde. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  5 Décembre 2021  •  Dissertation  •  2 508 Mots (11 Pages)  •  1 449 Vues

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De l’antiquité à aujourd’hui, l’un des éléments qui était le plus essentiel aux intrigues théâtrales était les relations familiales. Jean Luc Lagarce était fasciné par les textes antiques et c’est inspiré des tragédies grecques comme Le retour d’Ulysse à Ithaque.

Dans sa pièce Juste la fin du monde, on retrouve quelques éléments similaires, comme le rapport au temps. Ulysse, qui dans l’Iliade, retourne chez lui après dix ans d’absence, est l’alter égo de Louis, qui après douze ans d’absence, retourne chez lui, retour, qui pour Ulysse et Louis, est attendu. Mais pour les deux pièces on parle de retrouvailles mais une séparation insurmontable. Louis avec sa famille, Ulysse avec les différentes femmes qu’il a quitté.

Nous pouvons alors nous demander, comment en écrivant une pièce sur les retrouvailles, Jean Luc Lagarce se retrouve en fait à écrire sur une séparation impossible à surmonter ?

On verra dans un premier temps, une tentative de retrouvaille, puis on abordera des retrouvailles impossibles car il y a une séparation importante et enfin parlera d’un langage qui divise.

Dans Juste La Fin Du Monde, Jean Luc Lagarce met en avant une tentative de retrouvailles entre Louis et ça famille. Tout d’abord par l’hésitation de Louis à revenir dans sa famille après douze ans d’absence afin d’annoncer sa mort prochaine. Hésitation abordée dès le prologue par Louis lui-même : «de nombreux mois déjà que j’attendais à ne rien faire, à tricher à ne plus savoir, de nombreux mois que j’attendais d’en avoir fini.» La répétition de la phrase « de nombreux mois » souligne parfaitement son hésitation et son appréhension de son retour au sein de sa famille. Ensuite dans la première partie, scène onze, Louis dit à Antoine : « je ne suis pas arrivé ce matin, j’ai voyagé cette nuit, je suis parti hier soir et je voulais arriver plus tôt et j’ai renoncé en cours de route, je me suis arrêté, ce que je voulais dire […]», ici Louis ne cache même pas à son propre frère son hésitation pour venir. Il explique qu’à cause d’une certaine appréhension, il a renoncé à venir avant de se décider quelques heures plus tard. Ici, le lecteur ou le spectateur comprend donc qu’il y a une tentative de retrouvaille car Louis lui-même hésite à retourner dans sa propre famille.

Cependant, cette hésitation peut être compréhensible à cause des nombreux reproches venant de sa famille. Tout d’abord, les reproches viennent de Suzanne, la sœur cadette de Louis, scène trois, première partie : « ce n’est pas bien que tu sois parti, parti si longtemps, ce n’est pas bien et ce n’est pas bien pour moi […] », ici Suzanne à du mépris envers Louis car ce dernier la abandonné lorsqu’elle était encore toute petite. A posteriori, Louis reçoit aussi des reproches venant de son frère Antoine durant la scène trois, deuxième partie. De « Tu dis qu’on ne t’aime pas » à « tu en fus protégé ». La tirade d’Antoine commence par un reproche envers Louis de manière frontale, il lui reproche de s’être fait passé pour la « victime » depuis tout petit alors qu’ici Antoine fait découvrir que Louis n’est pas la personne que l’on pense. Il met alors un grand doute. Ainsi, les reproches venant d’Antoine et de Suzanne montre que les retrouvailles sont juste des tentatives car à peine de retour chez lui, Louis subit des reproches.

Après les reproches de son frère et de sa sœur, c’est la Mère qui vient à parler à Louis pour lui faire part de ses attentes. A la scène huit, première partie, de «ce qu’ils veulent, ce qu’ils voudraient […]» à « que tu t’en soucies», la Mère veut que Louis reprennent sa place de frère ainé dans la famille. Ces attentes sont surtout au nom d’Antoine et de Suzanne à l’aide du pronom personnel « ils ». Elle est hésitante et peut sûr d’elle, on le comprend grâce au « peut-être » ligne dix-sept. On comprend aussi qu’elle désire qu’il reprenne son rôle d’ainé à travers du champ lexical du droit : « que tu leurs autorises », « que tu leurs interdisent », rôle de frère ainé qu’il n’a fait que fui durant ces 12 années d’absences. La Mère souhaite aussi que Louis invite Suzanne : « que tu dises à Suzanne de venir, parois, deux ou trois fois par an, te rendre visite, […] qu’elle peut bouger et partir et revenir encore et que tu t’y intéresses […] ». Elle souhaite que Suzanne soit invité par Louis pour que enfin, elle puisse bouger partir un peu de la maison comme elle le désirait, désire qu’elle a fait pars a Louis première partie, scène trois : « J’habite ici toujours ici avec elle. Je voudrais partir mais ce n’est guère possible […] ». La Mère ici à donc des attentes envers Louis pour essayer de le retenir et ainsi de renouer les liens entre tous les membres de la famille, pour essayer de redevenir une famille a peut prêt normale sans absence.

Dès son retour chez lui, Louis, qui hésite déjà et se demande si c’est une bonne idée de rentrer, subit des reproches de la part de son frère et de sa sœur tandis que la Mère, elle, lui fait plusieurs requêtes concernant la famille. Les retrouvailles ne sont alors qu’une sorte de tentative car il y a une importante séparation au sein de la famille qui divise.

Jean Luc Lagarce met aussi en avant l’impossibilité des retrouvailles car il y a une importante séparation entre tous les membres de la famille. Séparation mit en avant dès le prologue où le lecteur et spectateur apprend que Louis retourne dans sa famille pour annoncer sa mort prochaine : « Plus tard, l’année d’après – j’allais mourir à mon tour – j’avais près de trente-quatre ans maintenant et c’est à cet âge que je mourrai […] », mort qui ne sera jamais évoqué au cours du séjour de Louis. Il repartira avec son secret comme expliqué dans son monologue lors de l’ouverture de la deuxième partie : «sans avoir dit de ce qui me tenait à cœur […] sans avoir jamais osé faire tout ce mal, je repris la route ». Louis ne dit rien à sa famille, ce qui créé un grand fossé. Il préfère le silence, chose qu’il a toujours aimé, pour ne pas blessé Suzanne, Antoine, La Mère et Catherine. Le lecteur ou spectateur éprouve alors de la compassion pour ce personnage qui repars, avec pour seul compagnon son secret, secret qui ne sera jamais dévoilé explicitement à la famille mais seulement au public et lecteur, Louis créé une séparation importante entre lui et les autres personnages.

Ce silence est peut-être expliqué car dès son retour chez lui car Louis est vu comme un étranger par les membres de sa famille. Tout d’abord dans la première partie, scène 8, lors du monologue de la Mère, elle lui dit : « Ils voudront

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